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Pernice Brothers, Overcome By Happiness (Sub Pop / New West Records, 1998)

Pernice Brothers, Overcome By HappinessC’est d’abord l’histoire de deux frères qui grandissent à Holbrook, dans le Massachusetts. Le plus grand, Bob et son cadet de six ans, Joe, qui tente d’abord de se glisser dans les traces de ses enthousiasmes musicaux partagés, puis, à l’adolescence, d’épater son aîné, celui qui a touché sa première guitare à l’âge de cinq ans et qui a déjà posé un pied dans le monde des adultes, en élaborant ses premières chansons – quelques pastiches d’abord, inspirés des tubes du moment entendus à la radio. D’autres suivent, au début des années 1990. Le cadet est doué, incontestablement, et cela commence à s’entendre avec ses groupes. The Scuds qui deviennent ensuite Scud Mountain Boys. Comme quelques autres à la même époque, ils redécouvrent les vertus simples d’une écriture country traditionnelle qu’ils tentent, parfois de façon un peu pataude, de transformer en tremplin vers la modernité. Continuer la lecture de « Pernice Brothers, Overcome By Happiness (Sub Pop / New West Records, 1998) »

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The Lemon Twigs, Everything Harmony (Captured Tracks)

Quand Mike Sniper a monté Captured tracks, il a vendu une partie de sa collection de disques rares de powerpop. Aujourd’hui, le label new-yorkais publie l’un des meilleurs disques dans le genre de ces dix dernières années. Après trois albums chez 4AD, les Lemon Twigs rejoignent le label nord-américain et publient Everything Harmony. Depuis leurs explosions médiatiques en 2016, nous savions les frères Brian et Michael D’Addario particulièrement doués. Pourtant, il leur manquait parfois un soupçon de simplicité, ou simplement de savoir un peu mieux gérer leur énergie. Ces certitudes volent désormais en éclat. Continuer la lecture de « The Lemon Twigs, Everything Harmony (Captured Tracks) »

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Ivy – Appartement témoins

Ivy
Ivy / Photo : Philippe Garcia

C’est un album qui, un quart de siècle après sa sortie, reste davantage que beaucoup d’autres attachés à la fois au contexte dans lequel on l’a entendu pour la première fois et à la réalité qu’il évoque. Un album qui condense encore mieux que la plupart de ceux qu’on a pu découvrir et apprécié à même période un temps provisoirement suspendu. Ces quelques années qui s’écoulent, entre la fin de l’adolescence et le début du véritable âge adulte, un peu différemment des autres : parfois plus vite, parfois plus lentement, au rythme des derniers flux et reflux de l’insouciance. Continuer la lecture de « Ivy – Appartement témoins »

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Lael Neale, Star Eaters Delight (Sub Pop)

Lael NealeNombreux sont les artistes qui, après avoir réalisé un ou deux albums remarquables, ne tiennent pas la distance et, abandonnés par l’inspiration, perdent leur magie, tombant dans la banalité. Lael Neale semble avoir suivi le chemin inverse. Alors qu’en 2015, l’Américaine avait signé un premier disque pop-folk honnête mais trop conventionnel à mon goût, sa rencontre avec le producteur Guy Blakeslee, six ans plus tard, avait été salvatrice. De cette première collaboration était né l’album Acquainted with Night, signé chez Sub Pop, disque dont la texture sonore et les arrangements avaient donné à la musique de la Californienne d’adoption une identité esthétique nettement plus intéressante. Continuer la lecture de « Lael Neale, Star Eaters Delight (Sub Pop) »

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Cindy, maintenant.

Cindy, avec Karina Gill (au centre), le 3 Mai 2023 à Paris / Photo : Mathieu Zazzo
Cindy, avec Karina Gill (au centre), le 3 Mai 2023 à Paris / Photo : Mathieu Zazzo

A la fin, se rapprocher de la scène, tout devant, pour voir du plus près possible le groupe, qui vient d’annoncer qu’il jouerait là maintenant son dernier morceau de la soirée. Tout jusqu’ici, s’était déroulé comme dans un rêve et il fallait, avant que ça ne s’achève, être proche pour être certain, en se postant au plus intime possible, de la véracité de tout ceci, comme pour se frotter à l’air même du groupe. C’est que, durant une petite heure, depuis l’entrée dans cette salle située, dissimulée presque, au fond d’un bar de Ménilmontant, rue Oberkampf, et puis durant tout le set du groupe, quelque chose s’est cristallisé. Continuer la lecture de « Cindy, maintenant. »

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Superviolet, Infinite Spring (Lame-O Records)

supervioletÉchappé des Sidekicks, Steve Ciolek prend à son compte les résolutions sonores de Wilco et vient troubler notre printemps avec son premier disque solo. Avant d’évoquer Superviolet, il faut parler du cas Sidekicks, le groupe défunt de Ciolek. Originaire de l’Ohio, le groupe est passé, pour ainsi dire, sous les radars de pas mal de monde. Et pourtant… Produits par Phil Ek ou John Agnello, hébergés chez Epitaph, les Sidekicks avaient pas mal de choses à dire et auraient pu faire concurrence aux Shins s’ils avaient vraiment choisi leur route. Continuer la lecture de « Superviolet, Infinite Spring (Lame-O Records) »

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The Merry-Go-Round, The Merry-Go-Round (A&M, 1967)

Été 1966, quelque part en Californie, Emitt Rhodes, en rupture de The Palace Gard, improvise des jams avec Gary Kato. Très vite, Bill Rinehart (The Leaves) et Joel Larson (The Grass Roots) complètent le line-up. Ils se baptisent The Merry-Go-Round et signent avec A&M début 1967 suite à des démos prometteuses. Leur premier single Live se faufile à la 63ème place des charts américains, une performance encourageante. Leur deuxième single atteint péniblement le top 100 et incite le label à publier rapidement un album afin de profiter de la petite fenêtre d’ouverture… Continuer la lecture de « The Merry-Go-Round, The Merry-Go-Round (A&M, 1967) »

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The Umbrellas : pluie d’amour sur San Francisco

The Umbrellas
The Umbrellas

Ces parapluies-là ne viennent pas de Cherbourg mais de San Francisco. Un nom de groupe étonnant car il ne doit pas pleuvoir bien souvent en Californie, berceau de The Aislers Set, Neutrals, Tony Molina ou The Reds, Pinks and Purples. Mais c’est plutôt du côté des influences musicales très repérables qu’il faut chercher. Car comme certains d’entre nous avaient déjà pu le remarquer dès la sortie de leur premier disque Maritine E.P. en 2020 et à l’écoute de leur premier album éponyme paru en 2021, c’est de la bruine du Royaume-Uni que le cœur de ce quatuor est empli, plus que du soleil de la côte Est américaine. Continuer la lecture de « The Umbrellas : pluie d’amour sur San Francisco »