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Les Fulgurances de Silicone Values

Depuis plus de 20 ans, le label SDZ records trace sa route au gré de sorties de qualité, et a su dénicher bon nombre de groupes : Cheveu, The Limiñanas, The Mantles, Le Villejuif Underground, Exek, pour ne citer qu’eux. Nico, à la tête de cette petite affaire, un appétit musical féroce, ne se restreint à aucun genre, il est capable de sortir la musique expérimentale de CIA Débutante et Ricardo Dias Gomes autant que la pop bricolée des Helvètes Léopardo ou celle de Rose Mercie. Il y a quelque temps, il avait évoqué un groupe anglais obscur de Bristol dont on ne sait que peu de choses : Silicone Values, dont il écoutait attentivement les 45 tours ou morceaux postés sporadiquement sur le bandcamp du groupe depuis 2020. Continuer la lecture de « Les Fulgurances de Silicone Values »

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Sous Surveillance : A Ghost Column

A Ghost Column
A Ghost Column / Photo : DR
Qui ?

Victoria RH (voix, guitares, claviers)
Sophie Ellison (guitares, voix)
Syd Kemp (basse, voix)
Callum Brown (batterie)

Où ?

Hackney, Londres

Hasard des rencontres, nous avons croisé récemment Syd Kemp et Victoria au Motel, le lendemain de leur concert en première partie d’En Attendant Ana au Trabendo à Paris. Malgré leur carrière à ses prémices (un seul titre sur Soundcloud / Youtube), ils ont révélé un univers très prometteur, où on peut sentir une filiation avec les autres projets de Syd, comme le collectif HAHA Sounds ou Ulrika Spacek avec qui il collabore. Voici les tout débuts de leur histoire qu’on leur souhaite très longue, nichée dans un petit quartier de Londres.

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Ed Harcourt, El Magnifico (Deathless Recordings)

Ed Harcourt est le dernier grand romantique. On le savait déjà, mais il nous le confirme avec ce nouvel album au titre évocateur, El Magnifico. Enregistré dans sa maison et dans une église, ce disque nous ramène à la grande époque de cet éternel jeune premier. Alors que le monde s’enflammait pour les Strokes (à juste titre) et pour le premier disque des Libertines (ce qui se discute), Ed Harcourt campait sur ses positions en s’enfermant avec un Death In Vegas et Gil Norton pour faire se rencontrer les disques de Radiohead et les débuts d’Elton John sur son premier album. Continuer la lecture de « Ed Harcourt, El Magnifico (Deathless Recordings) »

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The Mighty Lemon Drops, Happy Head (Blue Guitar, 1986)

En France, pour la musique d’outre-Manche, nous connaissons mieux la région des Midlands de l’Ouest à travers la ville de Birmingham (Black Sabbath, The Move, Dexys Midnight Runners, Broadcast, ELO…) ou Stourbridge (et son improbable scène Grebo). Pourtant, du coté de Wolverhampton, il s’est parfois aussi passé des choses. Dans les années 70, le club The Catacombs fut à l’avant garde de la northern soul, tandis que Slade frayait dans les charts avec leur glam-rock prolétaire. Plus proche de nous, Goldie, Cornershop ou les one-hit wonders de Babylon Zoo viennent du coin. The Mighty Lemon Drops se forment également là-bas en 1985. Continuer la lecture de « The Mighty Lemon Drops, Happy Head (Blue Guitar, 1986) »

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Sean O’Hagan (High Llamas) : « Je ne veux pas être qu’un conservateur du musée de la musique »

Sean O'Hagan (High Llamas) / Photo : Simon Russell
Sean O’Hagan (High Llamas) / Photo : Simon Russell

Une semaine s’est à peine écoulée depuis la publication de Hey Panda et dans le Landernau – petit, convenons-en – des passionnés d’indie-pop, le débat commence déjà à faire rage. Sacrilège ! On entend de l’auto-tune sur le nouvel album des High Llamas, ces gardiens consacrés d’un temple dont les piliers semblaient sculptés, depuis plus de trente ans et donc pour l’éternité, dans le marbre inaltérable de Pet Sounds (1966). A chaque époque ses dogmes et ses trahisons, ses Dylan électriques et ses « Judas ! ». Toujours est-il qu’on ne peut pas feindre de s’épancher sur la Rétromanie galopante, déplorer que tout est déjà joué, rejoué et archi-joué et ne pas, au moins, consentir à jeter une oreille intriguée et admirative sur cette tentative pour rebattre aussi vigoureusement les cartes alors même que – coïncidence sans doute – un revival Microdisney bât son plein au Royaume-Uni après la diffusion toute récente d’un documentaire dont Sean O’Hagan pourrait se contenter d’assurer le service après-vente. Continuer la lecture de « Sean O’Hagan (High Llamas) : « Je ne veux pas être qu’un conservateur du musée de la musique » »

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Pete Astor, Tall Stories & New Religions (Tapete Records)

Quarante ans d’activité musicale, voilà qui n’est pas rien. Le flux des années s’accélère inexorablement et il est sans doute logique, peut-être inévitable, que les dernières œuvres de Pete Astor en portent la marque. Qu’il s’agisse d’évoquer avec une pointe de résignation sereine ce qui reste encore à créer à l’approche de l’échéance – Time On Earth (2022) – ou bien encore, comme ici, de se retourner quelques instants, le temps de contempler avec un regard différent quelques-uns des fragments impérissables de ce qui demeurera après la fin. Une œuvre, des chansons – douze en l’occurrence – souvent extraites des jalons les moins balisés de son répertoire et qui, rassemblées, semblent former un autre récit. Avec un sens intact de l’élégance et de la précision juste, Astor laisse ainsi le présent recolorer le passé. Continuer la lecture de « Pete Astor, Tall Stories & New Religions (Tapete Records) »

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Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011)

Veronica Falls est apparu un jour de 2010 avec un grand 45 tours, Found Love in A Graveyard. Publiée conjointement par Captured Tracks et Trouble Records, la chanson prend aux tripes. Derrière ce coup d’éclat, quatre musiciens déjà expérimentés. Si Veronica Falls apparaît à Londres, la formation cultive ses racines et son histoire si particulière du côté de Glasgow. Roxanne Clifford (chant, guitare) et Patrick Doyle (batterie) jouent ensemble dans The Royal We. Le groupe sort,  en 2007, un unique album pour Geographic, un label de Domino géré par Stephen Pastel. Les deux musiciens continuent ensuite sous le nom de Sexy Kids. Ils rencontrent le guitariste et chanteur James Hoare (Your Twenties) à un concert de Comet Gain. Enfin, la Française Marion Herbain apprend la basse et complète alors Veronica Falls. Ces quatre là vont créer un son unique et très cohérent. Continuer la lecture de « Veronica Falls, id. (Slumberland, 2011) »

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Broadcast : Never Ending Love

Trish Keenan - Broadcast / Photo : James Cargill
Trish Keenan – Broadcast / Photo : James Cargill

Dans le dossier consacré à Broadcast dans le n° d’octobre 2009 du magazine The Wire, James Cargill et Trish Keenan annonçaient que le prochain album de Broadcast était prêt au trois quarts mais qu’il ne pourrait être finalisé qu’après une tournée de concerts en Australie. En janvier 2011, Trish Keenan était emporté par une pneumonie au retour de cette tournée. On ne s’est jamais remis de cette disparition. Il a fallu du temps avant de pouvoir réécouter les disques. Le 28 septembre dernier, jour de l’anniversaire de Trish Keenan, James Cargill a posté la pochette de Spell Blanket, une collection de démos et de chansons inachevées issues des archives sur mini-disk de Trish, comprenant les chansons de l’album prêt au trois quarts, à paraître courant 2024. Continuer la lecture de « Broadcast : Never Ending Love »