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Sagittarius, Present Tense (Columbia, 1968)

La compilation Nuggets (1972) est généralement considérée comme fondatrice dans la définition du garage-rock pourtant, entre autres merveilles, un trésor de sunshine pop s’y cache. En 1967, la radio américaine diffuse My World Fell Down de Sagittarius. Reprise d’une chanson des Britanniques de The Ivy League, la titre produit par Gary Usher, collaborateur des Beach Boys et The Byrds, obtient un modeste succès commercial (une soixante-dixième place) aux États-Unis. S’il propose initialement la composition au duo Chad & Jeremy, ces derniers la refusent, obligeant Usher à s’y coller avec un groupe de son invention : Sagittarius. Un an plus tard, Columbia donne au producteur l’opportunité de poursuivre l’expérience le long d’un album. Ce sera le magistral Present Tense. Continuer la lecture de « Sagittarius, Present Tense (Columbia, 1968) »

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Guilty Pleasure : « Toute Première Fois » par Jeanne Mas (1984)

La Jeanne Mas / Photo : Chan Masson
La Jeanne Mas / Photo : Chan Masson

Mais qu’est-ce donc qu’un guilty pleasure ? Notion éminemment variable selon les goûts, l’éducation, l’époque – ce qui passait pour un guilty pleasure dans les 80s sera peut-être considéré comme un tube quarante ans plus tard. La musique suit les aléas de la mode : qui aurait parié sur le retour de la coupe mulet ou de la moustache façon acteur porno des 70s, hein ?

Suivant le principe qu’il n’y a jamais de mal à se faire du bien, la notion « guilty » ne m’est donc pas familière et j’ai longuement cherchée. Avant de fixer mon choix sur Jeanne Mas et sa Toute Première Fois. Pourquoi ? Oui, il y a une histoire derrière ce choix. Mais déjà, quelques mots pour re-situer la chanson. Continuer la lecture de « Guilty Pleasure : « Toute Première Fois » par Jeanne Mas (1984) »

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V/A, The Rock Machine Turns You On (CBS, 1968)

Au milieu d’un océan d’albums cultes, quelques compilations se frayent tant bien que mal un chemin dans les classiques. Le format n’a pas bonne presse. Qu’elles soient dédiées à un artiste, un label, un genre, les compilations sont rarement considérées avec les mêmes égards que les albums, le format roi par excellence. Pourtant certaines d’entre elles méritent certainement notre attention. Parmi elles, The Rock Machine Turns You On a eu une réelle importance historique. En 1968, le disque est le premier sampler à prix attractif diffusé en Europe.  La compilation sera ainsi suivi de beaucoup d’autres: Bumpers, Fill Your Head with Rock ou You Can All Join In etc. Continuer la lecture de « V/A, The Rock Machine Turns You On (CBS, 1968) »

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Elvis Costello & The Attractions, Imperial Bedroom (F-Beat / Columbia, 1982)

« Masterpiece ? », c’est la question que pose la campagne publicitaire fomentée aux Etats-Unis par le label Columbia à l’été 1982 quand sort le septième album de leur représentant britannique favori : Elvis Costello. On a fait plus discret.

Coup de bol, néanmoins : Imperial Bedroom n’est pas une daube. Loin de là. Donc, le marketeux a quand même écouté la pièce montée. Au pire, il a lu en amont la chronique du alors tout puissant magazine Rolling Stone signée Parke Puterbaugh : « Après des années à avoir furieusement affronté ses obsessions à travers des psychodrames punk trempés dans l’arsenic ou bien des mélos de bars country & western, Elvis Costello a enfin accompli son chef-d’œuvre ». Même pas besoin d’un virement, à l’époque Costello est la poupée gonflante de tous les rock-critics (vous voulez la citation apocryphe de David Lee Roth qui dit, de mémoire, que « Les rock-critics aiment tous Costello, parce qu’il leur ressemble » ? Eh ben voilà). Continuer la lecture de « Elvis Costello & The Attractions, Imperial Bedroom (F-Beat / Columbia, 1982) »

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Leonard Cohen, Various Positions (Columbia, 1984)

Leonard Cohen
Leonard Cohen

If it be your will.
« Si telle est ta volonté. »

C’est ainsi que Leonard Cohen conclut la difficile deuxième période de sa carrière dite « des désamours », qui a succédé à la lune de miel entre le poète et son public, à sa bohème élégante mais sincère, inattaquable géographiquement — le Chelsea Hotel et Hydra avant l’arrivée de l’électricité sur l’île, qui dit mieux ? — et artistiquement — les recueils, le roman, puis les trois premiers albums, inattaquables — trop noirs ? Inattaquables. Continuer la lecture de « Leonard Cohen, Various Positions (Columbia, 1984) »