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Pastel Coast, Hovercraft (autoproduit)

Pastel Coast, HovercraftAprès un EP et un single , voici enfin le premier album de Pastel Coast. La pochette d’Hovercraft fait immanquablement penser à celle d’Atlas de Real Estate. La ressemblance n’est pas que visuelle : incontestablement, le groupe français partage avec ses camarades américains un certain panache pour la pop à guitares lumineuse et cristalline. Le vent marin, le sable immaculé de la Côte d’Opale imprègnent les chansons et celles-ci nous parviennent en une succession de vagues ondulantes. Continuer la lecture de « Pastel Coast, Hovercraft (autoproduit) »

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Sous Surveillance : Special Friend

Special Friend
Special Friend / Photos : Coralie Gardet

Qui ?

Un duo formé de la franco-américaine Erica Ashleson (batterie et voix) et de Guillaume Siracusa (guitare et voix).

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Glass Beach, The First Glass Beach Record (autoproduit)

Pochette de The First Glass Beach AlbumFace à la virtuosité d’artistes en plein étalage de leurs facultés, deux réactions peuvent sauter à la gorge : une viscérale crispation, trouvant son origine dans une sorte de mépris vaguement jaloux face à tant d’esbroufe mains-dans-les-poches, ou une bien plus sereine envie d’ouvrir grand les tympans pour ne rien louper de ce perpétuel bouquet final. La frontière est mince entre l’une et l’autre, tenant bien souvent à des pas-grand-chose, des attitudes imperceptibles, des jugements sans doute superficiels. Et c’est ainsi qu’à l’opposé d’autres projets pompiers et agaçants avec lesquels ils partagent pourtant la passion des grandes fresques indie-rock épiques et doucement indulgentes (Car Seat Headrest, entre autres), les américains de Glass Beach restent profondément attachants malgré leur tendance maladive à vouloir être trente groupes à la fois. Continuer la lecture de « Glass Beach, The First Glass Beach Record (autoproduit) »

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(Sandy) Alex G sort de sa bedroom pop

(Sandy) Alex G
(Sandy) Alex G / Photos : Tonje Thilesen

J’ai rencontré Alexander Giannascoli a.k.a. (Sandy) Alex G le 26 juin dernier, quelques heures avant sa session acoustique au Motel, dans le quartier de la Bastille. Un bar un peu étroit pour celui dont les albums, bien que largement reconnus par ses pairs comme par la critique, se transmettent depuis 2014 au bouche à oreille, comme un secret, parmi une communauté de fans assidus. Ils étaient là ce soir-là, côte-à-côte avec les habitués du lieu, dans une foule immobilisée. Prêts à souffler les paroles au moindre instant d’hésitation, à fredonner les accompagnements manquants à ce guitare-voix solitaire, ces admirateurs – largement anglophones – entouraient « Alex » comme une famille, lui décrochant même quelques sourires. Continuer la lecture de « (Sandy) Alex G sort de sa bedroom pop »

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The Undertones, The Undertones (Sire Records)

Les chroniques anniversaire de l’été

The Undertones

Regarder les décennies qui séparent des albums cultes peut se révéler être un exercice troublant. Ainsi The Undertones publié en mai 1979 se situe à équidistance d’Abbey Road (1969) des Beatles et The Stone Roses (1989) des Stone Roses. L’œuvre est elle-même en quelque sorte tardive dans la chronologie punk : 1976-1977 constitue peut-être en effet l’apogée du genre, mais à la fin de la décennie, le post-punk et la new wave pointent le bout de leur nez, prêts à ringardiser à coup de synthétiseurs les guitares électriques des punks, pour bien peu de temps. Continuer la lecture de « The Undertones, The Undertones (Sire Records) »

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Froth, Duress (Wichita Recordings)

Chaque semaine, je suis enthousiasmée par de nouvelles sorties et il me semble que le printemps qui s’achève a été, à ce niveau, plus fécond que jamais : Cate Le Bon, Vanishing Twin ou Crumb – pour ne citer qu’eux – ont chacun, avec une inventivité folle, rappelé comment l’on pouvait à la fois avoir des influences marquées et proposer une musique novatrice, totalement ancrée dans son époque. J’aimerais pouvoir écrire les raisons pour lesquelles ces albums ont été de tels coups de cœur, mais freinée par la peur de ne savoir leur faire honneur et le regret que l’exaltation soit une fièvre non-contagieuse, je préfère souvent parler de ​ces disques qui m’animent sans me passionner, ceux à propos desquels les avis contraires ne me causent pas d’éruptions cutanées. Froth sera l’exception à la règle puisque me voilà à tenter d’expliquer pourquoi Duress, dernier né du trio de Los Angeles emmené par Joo Joo Ashworth, représente tout ce que je peux espérer d’un groupe en 2019. Continuer la lecture de « Froth, Duress (Wichita Recordings) »

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Dois, Fenòmeno EP (Discos de Kirlian)

Il y a un an, nous évoquions ici-même le 45 tours posthume du très bon groupe étasunien The Yetis, publié par la charmante maison de disques Discos de Kirlian (des amateurs de Le Mans à n’en pas douter !) Le label  barcelonais confirme à chaque sortie être de ceux que nous souhaitons chérir longtemps. La structure défend une certaine idée de l’indépendance, romantique, détachée de certaines contingences matérielles, proposant des disques pop dans l’âme. Nous ne les évoquons ainsi pas suffisamment, mais nous écoutons chacune de leur sortie avec la plus grande curiosité.  Continuer la lecture de « Dois, Fenòmeno EP (Discos de Kirlian) »

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Chris Cohen : « Écrire des chansons n’est pas simple. »

Chris Cohen / Photo : Joe McMurray

C’est dans le parc de la Villette, dans le cadre du Beau Festival, que j’ai eu le plaisir de rencontrer Chris Cohen. Couvert de sa parka orange malgré la météo printanière, le Californien a proposé d’aller s’asseoir là, dans l’herbe. Il neigeait des aigrettes de pissenlit. Entre deux époussetages, nous avons parlé de son troisième album en solitaire, dernier volet d’une trilogie débutée en 2012 avec Overgrown Path. Paru le 29 mars chez Captured Tracks, le sobrement intitulé Chris Cohen [chroniqué ici] semble marquer l’acceptation de celui qui s’est pendant si longtemps caché derrière d’autres noms : The Curtains, Cryptacize ou Deerhoof. Une conversation limpide et délicate, comme la prestation qu’il allait nous offrir, quelques heures plus tard, sur la scène du Trabendo.

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