Originaire de Birmingham comme Lawrence, Peter Paphides a écrit sur le rock principalement pour le Times et a également œuvré pour la BBC. En 2019, Peter Paphides a fondé le label Needle Mythology. Évidemment, un label qui porte le nom d’une chanson de Stephen Duffy ne peut publier que des rééditions impeccables. En effet, Needle Mythology nous permet de découvrir des albums passés sous les radars et de faire des économies en se procurant des disques dont les prix sur Discogs sont prohibitifs. Après avoir réédité le somptueux Think Once More – A Journey With… des Montgolfier Brothers, Needle Mythology s’occupe du non moins splendide Understand de Brian. Continuer la lecture de « Brian, Understand (1992, réed. Needle Mythology) »
Étiquette : année : 2025
Catégories mardi oldie
Walk like The Clash and sing like The Supremes
La trop brève histoire des Redskins, fers de lance des skins de gauche anglais.

Je n’arrive plus à me souvenir de la première fois que j’ai entendu The Redskins. Je pense qu’il s’agissait de leur titre Unionize sur une compilation des Peel Sessions par Bernard Lenoir. Mais cela me semble un peu tardif. J’étais allé, encore lycéen, à un concert de SOS Racisme place de la Bastille en 1986, où le groupe s’était produit. Je n’en garde toutefois aucune trace dans ma carte mémoire. Je vous parle d’une époque sans Internet, sans la moindre chance que ce style de musique passe sur la FM ou les grandes ondes (si ce n’est Radio Libertaire, et je n’y mettrais pas ma main à couper). Quant à trouver leur unique album, à part peut-être chez New Rose du côté de Saint-Michel ou à la Danceteria à Cardinal Lemoine (et je ne parle pas des 45 tours), la quête demandait une âme de stakhanoviste impénitent. D’ailleurs, impossible de comprendre comment, ou par quel miracle, leur Peel Sessions – on y revient – a fini dans ma collection personnelle.
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Catégories section 16
Section 16 S2 E6 : Noam, 15 ans
Qu’écoutent réellement nos kids ?

Elles / ils sont des filles de, fils de – ou peut-être des cousines ou des cousins, des nièces, des neveux. Toute la journée, toute la semaine, ils subissent la musique forcément cool qu’écoutent leurs parents ou les membres de leur famille avant que ces derniers n’écrivent quelques lignes ou des tartines pour Section26 – voire d’autres sites du même acabit. Alors, ces ados et pré-ados sont-ils déjà condamnés à écouter ce qu’on leur impose au presque quotidien ? C’est exactement ce que l’on va découvrir avec la sixième mixtape de cette deuxième saison : elle est l’œuvre de Noam, 15 ans, fils du plus érudit des érudits de la Section26.
AVIS A LA POP.ULATION : Vos enfants aiment la musique (TOUS types de pop moderne) ? Envoyez-nous un mail à section26.popmoderne@gmail.com !
Catégories Chronique en léger différé
Young Gun Silver Fox, Pleasure (Légère Recordings)
Avec une régularité presque métronomique, à raison d’un album tous les deux ou trois ans, Young Gun Silver Fox fête dix ans de carrière discographique avec Pleasure, sorti le 2 mai dernier, toujours chez Légère Recordings. Derrière ce curieux patronyme, nous trouvons un duo : Andy Platts, le jeune loup britannique et Shawn Lee, le renard argenté étatsunien. Le premier chante (également dans les Mamas Gun) et le second, multi-instrumentiste, arrange. Depuis une décennie, Young Gun Silver Fox explore le son des années 70 et plus particulièrement ce que l’on nomme désormais yacht rock, mais aussi (plus historiquement) AOR, soft rock ou westcoast. Continuer la lecture de « Young Gun Silver Fox, Pleasure (Légère Recordings) »
Catégories mardi oldie
Jimmy Webb, A Life In Words And Music (Cherry Red)
Vingt ans après la première publication de cette rétrospective par Rhino Handmade, épuisée depuis bien longtemps – The Moon’s A Harsh Mistress, Jimmy Webb In The Seventies (2004) – ce coffret rassemble donc les cinq premiers albums solo de Jimmy Webb accompagnés d’un live enregistré à Londres en 1972 et d’un septième CD de démos et d’inédits. Soit le meilleur rapport qualité-prix de l’été, haut la main. S’y trouve en effet condensée une partie de l’histoire de la pop américaine d’autant plus captivante qu’elle commence alors même que le premier chapitre – le plus glorieux – s’est déjà achevé. Cela lui confère un charme tragique et la teinte d’un mystère que la répétition ravissante des écoutes ne dissipera sans doute jamais complètement. Continuer la lecture de « Jimmy Webb, A Life In Words And Music (Cherry Red) »
Catégories chroniques
Rémi Klein, Friend in Need (Tricatel)
L’année dernière, nous découvrions la formation LORD$ avec leur premier album Speed it Up (2024). Un an plus tard, l’espace d’un instant, Rémi Klein s’échappe du groupe et propose à son tour un essai en solitaire. Le musicien reste cependant fidèle à Tricatel. La maison de disque de Bertrand Burgalat a ainsi publié Friend in Need, le 20 juin dernier, à un mois d’intervalle de l’excellent Blomovinho de Leo Blomov. Si les deux disques prennent des cheminements fort différents, quelque chose les relie sensiblement. Il est question d’une pop ouvragée, ne dédaignant pas quelques subtilités harmoniques et s’inscrivant (partiellement) dans un héritage seventies. Continuer la lecture de « Rémi Klein, Friend in Need (Tricatel) »
Catégories selectorama
Selectorama : Baignade Sauvage #5
Pour la cinquième fois déjà, la sublime Vallée du Tarn s’anime au son des « musiques hors normes, aventureuses et inclassables », comme le précise Benjamin Maumus, responsable de la programmation de ce festival engagé et militant, où la campagne s’impose comme écrin préservé. A Ambialet, petite commune de 500 âmes située à l’est d’Albi, « la découverte est de mise, tous les projets à l’affiche tous méritent le même intérêt, le même éclairage, pas de classement ni de tête d’affiche ici », nous confirme-t il. Un choix serein détaillé dans ce selectorama estival où il ne manque que les sons de la nature. Continuer la lecture de « Selectorama : Baignade Sauvage #5 »
Catégories chronique nouveauté
Fortunato Durutti Marinetti, Bitter Sweet, Sweet Bitter (We Are Time/Quindi)
Fortunato Durutti Marinetti : derrière ce pseudonyme aux résonances anarcho-futuristes, se dissimule – ou s’expose, c’est selon – Daniel Colussi, un songwriter d’origine turinoise, installé au Canada et qui est parvenu en quelques albums – celui-ci est déjà le quatrième – à édifier l’une des œuvres les plus originales et les plus passionnantes des années 2020. A l’instar de quelques-uns de ses plus illustres prédécesseurs – Leonard Cohen, Baxter Dury – Colussi s’est engagé tardivement, la trentaine déjà bien entamée, dans cette non-carrière solo d’interprète presque réticent, après plusieurs décennies de tâtonnements collectifs au sein de diverses formations confidentielles – The Shilohs, The Pinc Lincolns. Trop tard en tous cas pour se bercer encore des illusions adolescentes communément associées à la reconnaissance publique ou pour songer à s’excuser de chanter sans être vraiment chanteur. Continuer la lecture de « Fortunato Durutti Marinetti, Bitter Sweet, Sweet Bitter (We Are Time/Quindi) »