
Dans l’histoire des musiques modernes, le statut de musicien culte est – si ce n’est enviable – bien souvent envié. Parce qu’après tout, combien auraient finalement préféré ne jamais (mais vraiment jamais) tutoyer le succès et les ors des majors pour mieux rester dans le périmètre du cool et se voir désigné par leurs pairs (et leurs descendants) figure tutélaire sans plus aucun risque de date de péremption ? Il y en a quelques-uns bien sûr, mais le premier qui (me) vient à l’esprit est peut-être Guy Chadwick, un Monsieur Tout le Monde ayant raté son rendez-vous néo-romantique avant de devenir un de ces orphelins du Velvet et damer le pion à ses copains Peter Astor et consorts en approchant le presque grand succès avec des chansons aux titres parfois désespérants – Beatles And Stones, quand même – et une deuxième version ratée d’un premier single qui avec le recul aurait peut-être dû rester le seul disque de The House Of Love – tant qu’à être culte, autant viser haut… Alors voilà, Guy Chadwick ne sera plus jamais Lawrence ou Vini Reilly, et plus rien ni personne n’y pourra rien changer.
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La carrière solo de 

2024 commence à peine et c’est déjà l’heure du bilan des bilans. A peine achevé l’exercice rituel des palmarès de fin d’année, les doutes et les regrets affluent inéluctablement. On en revient à tous ces albums que l’on n’a mal écoutés ou pas assez, ceux qui ont mis un peu plus de temps que les autres à parvenir jusqu’au cœur parce qu’ils ont débarqué tardivement – fin octobre pour celui-ci – et qu’ils réclament davantage d’attention pour que leur importance cruciale finisse par s’imposer clairement. Un brasier à combustion lente, donc. Mais, après tout, 
Ça commence mal : le premier coup de – “au” serait peut-être plus pertinent – cœur de l’année 2024 date de 2023. Ça ne continue guère mieux : à l’aune d’une biographie succincte, on n’en apprend guère sur l’auteure de ce disque – a priori, une sorte de deuxième premier album (la formule est je l’avoue un peu tirée par les cheveux car le premier disque “n’est qu’une” collection de maquettes enregistrées pendant le confinement de 2020). Un disque dont heureusement le titre en catalan confirme l’origine et annonce, lui, la douceur. 