
J’ai vu deux fois Nick en concert ces derniers temps. Ils ont eu lieu dans les mêmes parages, ceux de Rouen en Normandie. Le premier dans le salon d’une maison dans un petit quartier excentré. C’était un lundi soir, je ne m’attendais à rien. Nous étions partis assez motivés avec Viktor et Julien, en dégoupillant canette sur canette à bord du Van dans les virages de la descente de Darnetal. Le concert de Nick et son groupe a été incroyablement chaleureux, et en me retournant pour observer le visage des gens – très important, observer le visage des gens dans les concerts -, il m’a semblé qu’en un accord de guitare, il était parvenu à effacer la morosité saisonnière, dans cette pièce de vie familiale où tapis et canapés avaient été poussés de côté. Plus tard, les membres du groupe causaient musique et plaisantaient avec les spectateurs en fumant des cigarettes dans la cour. Continuer la lecture de « La comédie de la vie par Nick Wheeldon »

Les projets musicaux ultra-référencés, assumant leur inscription au sein d’un genre et de ses codes historiquement établis, ont ceci de particulier qu’ils évoluent sur une ligne de crête : à égale distance du maniérisme postmoderne et de la citation virtuose, l’écueil de l’érudition fétichiste et gratuite n’est jamais très loin. A ce titre, depuis une vingtaine d’années, l’héritage 


Le temps file : vingt-sept ans depuis la première rencontre, cinq ans depuis les dernières retrouvailles. A chaque fois, on redécouvre 