Second brassage de nouveautés au programme de cette récolte collective et mensuelle menée par la rédaction de section26. De quelques confirmés aux nouveaux venus, faites vos choix, les jeux sont faits. Notez une fois encore que nous vous proposons deux modes d’écoute : la playlist en continu où vous pouvez sélectionner votre plateforme d’écoute (Spotify, Deezer ou YouTube, pour les non abonnés) et la sélection commentée par nos plumes ci-dessous. Il ne vous reste qu’à appuyer sur la touche play.
Interview inédite d’Andy Weatherall en 2011, pour la réédition de « Screamadelica »
Andy Weatherall
La musique compte chaque jour ses morts. Mais celle d’Andy Weatherall, si elle peut laisser indifférent le grand public (“Qui ça ?”) a été saluée avec la plus grande émotion par ses pairs. Tous, y compris ses admirateurs anonymes au moins aussi reconnaissants, ont insisté sur le sens de l’humour, la gentillesse, le savoir vivre et la culture extra-musicale du monsieur. Il serait trop fastidieux de rappeler que Weatherall a changé la musique pop dès sa deuxième production en 1989 avec Loaded de Primal Scream. Mais celui qui était toujours capable d’initier Convenanza en 2013, un nouveau festival défricheur et intimiste à Carcassonne, a surtout refusé de capitaliser sur sa réputation et de devenir sans trop se fatiguer un “gros” DJ et producteur discographique de stars. Il a préféré explorer les marges sans relâche, quitte à nous perdre parfois en route bien au-delà de Sabres Of Paradise, Two Lone Swordsmen et tout ce qui est sorti sous son nom. Il faudra encore du temps pour bien écouter, essayer de comprendre et peut-être réaliser à qui nous avions affaire derrière ses différentes identités sonores. Pour donner un exemple évident, la liste désormais détaillée des samples de Loaded ne saurait à elle seule expliquer le résultat final. Weatherall reste aujourd’hui encore un pionnier musical tous azimuts, toutes directions. Continuer la lecture de « Sale temps pour la musique »
Fondé en 2017 par Jonathan Fitoussi et Sébastien Rosat, Transversales Disques s’est très rapidement imposé comme l’un des labels les plus passionnants de ces dernières années. Porté par une haute exigence esthétique et un parti-pris à l’érudition impeccable, c’est autour de deux axes principaux qu’il développe une ligne impressionnante par son refus de certaines facilités qui peuvent caractériser un secteur aujourd’hui saturé : que ce soit par la redécouverte de travaux de certains représentants de la musique électro-acoustique, liés au GRM, comme Bernard Parmegiani, Luc Ferrari ou François Bayle, ou encore par une attention toute particulière portée à la bande originale de film et à son âge d’or (les années 60-70-80) avec François de Roubaix, Philippe Sarde, Ennio Morricone, l’acte de redécouverte de l’inédit ou de réédition n’est jamais gratuit, évitant soigneusement l’archive dispensable ne valant que par sa pseudo-rareté. Continuer la lecture de « Transversales / Jonathan Fitoussi et Sébastien Rosat »
Sa discographie, souvent brillante, et qui s’étend désormais sur plus de quatre décennies en atteste : Ben Watt n’a jamais été l’homme du statu quo musical. Et même si Storm Damage semble s’inscrire dans la continuité chronologique de ses deux précédents albums solo, publiés depuis son retour aux affaires extra-conjugales en 2014, les inflexions instrumentales construisent ici une toile de fond toute différente où se projettent des états d’âme toujours plus personnels, où semble dominer la triste sérénité issue de la résignation au deuil. Continuer la lecture de « Ben Watt, Storm Damage (Unmade Road/Caroline) »