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Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Le Goût Acide Des Conservateurs »
quotidien pop moderne since 1991
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Continuer la lecture de « Transmission#37 – Trippin’ With The Birds »
Je me revois suivre ses petites ballerines bleu marine entrain de glisser littéralement sur le pavé blond d’Aix-en-Provence. Elle était le portrait identique et troublant de Dominique Sanda. J’avais un rituel précis avant de la retrouver : j’écoutais, fenêtre ouverte sur la place des Cardeurs, le Misty Roses de Colin Blunstone. La voix mélancolique de Blunstone et cette cavalcade de cordes, fiévreuses et anxieuses, marquaient parfaitement mon impatience et ma soif de la retrouver. En bas de chez moi, les murmures des restaurants se mêlaient à la musique. Sous des parasols oranges et décolorés, les cuisiniers indiens grillaient leur clope, en observant impassiblement les pigeons picorer les petits morceaux de pain, laisser là, entre quelques feuilles de platanes. Continuer la lecture de « Helvetia ou la neutralité électrique »
Maintenir l’union en dépit de la distance. Enjamber en musique l’étendue qui sépare. Voici une fois encore, réduit à peu de mots, le projet pas si banal auquel Rob St John et Emily Scott s’attachent à donner corps. Des deux interprètes et songwriters principaux qui constituent le cœur du quartet écossais, l’un réside dans le Lancashire et l’autre en Ecosse. De là, sans doute, est née cette belle musique des interstices et de l’entre-deux. Ce troisième album de Modern Studies prolonge en effet l’exploration des confins, la recherche d’un équilibre instable qu’il serait possible d’établir en arpentant simultanément plusieurs frontières. Celle d’abord qui sépare le savoir-faire des Anciens et les innovations contemporaines. Continuer la lecture de « Modern Studies, The Weight Of The Sun (Fire Records) »
Grand Veymont, aussi mirifique que son nom, nous tenait la main depuis deux ans et deux très beaux disques aux plages faites des plus sûrs matériaux, Terry Riley et Stereolab — et tout ce que ça implique — en grossier résumé. Des matériaux qui avaient pour unique défaut de dicter parfois trop visiblement la structure du bâtiment et l’écoute de l’auditeur, sans que ce dernier puisse toujours les oublier au profit de l’écriture du duo. Il fallait prendre le temps, s’immerger, laisser résonner les échos inconnus, et rencontrer alors des hymnes de poche planqués sous le décor, des chants plutôt que des chansons, qui donnaient invariablement envie d’enchaîner avec Albert Ayler dans le casque ou les enceintes. Continuer la lecture de « Grand Veymont, Persistance et changement (Objet Disque) »
Ce soir, j’ai comme des envies de Marguerite Duras.
Entendez-moi bien. Pas relire Le Ravissement de Lol V. Stein ou revoir Détruire, dit elle – encore que -, non plus me laisser aller à tout ce qui pourrait traverser votre esprit perturbé par 55 jours de confinement. Non, plutôt me trouver un(e) Yann Andréa et enquiller en sa compagnie nocturne un, deux, trois tours de périph’, à trois du mat’ et à toute blinde. Macadam à trois voies, monte donc Hellman. Ouvrir la vitre en grand, offrir ma calvitie au vent, niquer les radars ou me faire prendre par eux, tant pis, puisque le plaisir, tant qu’à être circulaire, ne saurait être à sens unique. Intérieur / extérieur, in & out, qu’importe, de Bagnolet à Italie, d’Auteuil à Montreuil et retour. Continuer la lecture de « #45+2 : Unrest, A Factory Record (Sub Pop, 1991) »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Well, big scoop : demain ne sera pas différent d’hier. Les luttes et les combats auront certainement plus de raison d’exister encore. En ces quelques semaines, nous avons sans doute, le temps d’une introspection fugace, pu réfléchir à notre sort, fantasmer notre avenir, le souhaiter meilleur. Parfois été déçu de ne pas avoir réalisé plus de choses. Demain, nous retrouverons le même pas de porte, la même station de bus, les mêmes collègues, amis et famille. Certains d’entre eux dans une détresse sociale empirée par la crise. Nous ne sommes pas là pour souligner ces choses-là, mais pour espérer que celles qui vous sont chères, qui nous sont chères, perdurent sans trop de peine. Ecoutez ceux que vous aimez, soyez curieux, privilégiez l’indépendance et l’audace. Ce sera votre façon de rendre les choses plus supportables, et peut-être même plus belles. Continuer la lecture de « I like 2 Stay Home#52 : Qu’est ce que sera demain? »
De toutes les années passées à la RPM (et son ancêtre magic mushroom), je garde une affection particulière pour les années charnières des ancien et nouveau millénaires : nous étions de plus en plus nombreux dans les locaux de cette adresse finalement assez dingue que fut le boulevard de Ménilmontant (mention très particulière à nos camarades de Repérages, avec lesquels nous multiplierons les relations incestueuses) et ont paru quelques (parfois presque) premiers albums de haute volée — pour preuve, je les réécoute encore aujourd’hui, quelque vingt années après leur sortie. Dans le désordre, je pense tout de suite à Phoenix, Badly Drawn Boy, I Am Kloot, Ed Harcourt, Richard Hawley, The Strokes… Et donc, Kings Of Convenience. Continuer la lecture de « Kings Of Convenience, année 01 »