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Climats #24 : Laura Veirs, Emily Dickinson

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #24 : Laura Veirs, Emily Dickinson »

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Label Histoire #1 : Fire Records

James Nicholls / Fire Recordings
James Nicholls / Fire Recordings

Quel est le point commun entre Pulp, Pere Ubu, The Chills, Teenage Fanclub, Vanishing Twin, Jane Weaver, The Pastels, The Lemonheads et Marina Allen ? Au-delà de leurs discographies impeccables, tous ont été signés par Fire Records. Voué à disparaître au début des 00’s, le label a connu un second souffle avec l’arrivée de son nouveau directeur, James Nicholls. Ces deux dernières décennies, il a prouvé que l’on pouvait être ambitieux, farouchement indépendant et financièrement viable en maintenant une grande exigence artistique. Les disques de pop indé se sont faits plus rares, laissant leur place au psychédélisme de Bardo Pond ou aux expérimentations de Josephine Foster. Nicholls, en bon passionné, a créé en parallèle un label de rééditions, un label post punk, et une division films. Curieux de connaître ce qui l’anime et de percer les mystères de la gestion impeccable du label, nous l’avons rencontré à Londres dans le quartier de Dalston. Continuer la lecture de « Label Histoire #1 : Fire Records »

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Selectorama : Robert Sekula (14 Iced Bears)

14 Iced Bears
14 Iced Bears (Robert Sekula à gauche), Brighton 1988 / Photo : James Duncalf

Brighton, 1985. Robert Sekula et Kevin Canham, réunis par un amour commun pour les Byrds, Jesus and Mary Chain, Nick Drake et le Velvet Underground, décident de former 14 Iced Bears. De cette heureuse collaboration naîtront une série d’excellents 45 tours et flexis ainsi que deux albums – 14 Iced Bears et Wonder -, qui contribueront à l’édification de la légende de la pop labellisée C86. Le single Come Get Me, sorti en 1988 chez Sarah Records, qui comprend également le fabuleux Unhappy Days et le sublime Sure to See – un des rares titres de l’époque capable de se hisser à la hauteur d’une merveille comme Emma’s House des Field Mice -, apparaît aujourd’hui comme emblématique de l’âge d’or de l’indie pop anglaise des années 1980. Avec leur deuxième album sorti en 1991, le groupe, influencé par 13th Floor Elevators et The West Coast Pop Art Experimental Band, voguera vers des horizons beaucoup plus psychédéliques, mais avec autant d’inspiration.

>>> English version below, thanks to the group itself.

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work_space, workspace (Bandcamp)

Plus que jamais, la passion musicale demeure essentielle et, à la fois, un peu dérisoire. En particulier lorsqu’on se surprend à exercer la même vigilance teintée d’anxiété à guetter les moindres nouvelles, même périphériques, en provenance d’un groupe particulièrement chéri que celle qui s’impose lorsqu’il s’agit de suivre les péripéties terrifiantes de l’actualité du vrai monde. Surveiller Glasgow en général et tout ce qui concerne Teenage Fanclub en particulier avec l’attention que mériterait, seule, l’ébauche d’un troisième conflit mondial : on a beau ne pas être complètement dupe du ridicule de ce genre de dérivatif, il faut bien vivre. Et se réjouir tant qu’on le peut de l’insignifiant : le retour sur scène de Gerard Love en ce début d’été, par exemple – en première partie des concerts locaux de The Bevis Frond et de Michael Head. Ou encore la découverte fortuite de ce premier album de Finlay MacDonald sous le pseudonyme de Wor_kspace. Continuer la lecture de « work_space, workspace (Bandcamp) »

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Angel Olsen, Half Way Home (Bathetic, 2012)

Fétiches et gris-gris de la grisaille.

Qu’il est bon et doux de se demander quel disque nous plaît, de tenter de replonger dans les délices et les affres qui, ensemble ou séparément, simultanément ou des siècles plus tard, nous ont permis d’entendre tel disque et de l’écouter et d’y écouter, enfin, cette expérience ineffable, l’intime – tout ce qui nous tient.

À côté de moi dans le train, tandis que j’écris ces lignes, une personne lit Éloge du risque d’Anne Dufourmantelle et je souris de la coïncidence : on risque tout chaque fois que l’on écoute un disque – et c’est formidable de faire et refaire ce pari, consciemment ou non, sur ce tout, sur ce que le disque va permettre (ou non), ce que l’on va pouvoir vivre (ou non) en l’écoutant – l’intimité. Continuer la lecture de « Angel Olsen, Half Way Home (Bathetic, 2012) »

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Toro Y Moi, Mahal (Dead Oceans)

Depuis 2010, Chaz Bundick a publié une demi-douzaine d’albums sous le nom de Toro Y Moi. Porté par la vague Chillwave aux côtés de Neon Indian ou Washed Out, le musicien californien a très vite pris les distances avec le genre et navigué au gré de ses intuitions. Chaque disque constitue alors un instantané de ses marottes personnelles. L’album What For? avait, par exemple, marqué les esprits en 2015 par ses accointances rock seventies et powerpop.  Si Toro Y Moi a annoncé que Mahal était en quelque sorte sa suite, l’album creuse certainement un sillon différent. À bord d’un Jeepney philipin, branché sur un ancestral poste de radio, l’album bourlingue dans les demeures abandonnées d’un rock psychédélique progressif cher à Todd Rundgren, frayant avec le funk des Isley Brothers. Continuer la lecture de « Toro Y Moi, Mahal (Dead Oceans) »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE JUIN 2022

Si cette nouvelle moisson de nouveautés démarre sur un nuage de douceur et s’épanouit dans la tendresse d’une pop mâtinée de soul, il ne faut jamais se laisser bercer inconsciemment sans s’attendre à d’autres émotions. Un orage post punk pourrait bien vous détourner de cette pause alanguie. Comme chaque mois, le choix de la rédaction présente toutes ses variations topographiques, ses virages bruts, mais il reste toujours deux heures de pop moderne dans le sens le plus éclectique du terme.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify ou en version mixée sur Mixcloud. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Climats #23 : Laraaji, Estelle Zhong Mengual

Georgia O'Keeffe, White Iris nº 7 (detail), 1957
Georgia O’Keeffe, White Iris nº 7 (detail), 1957

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #23 : Laraaji, Estelle Zhong Mengual »