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Selectorama : Alvilda

Alvilda
Alvilda aux Vinzelles à Volvic / Photo via leur page facebook

Alors que le label romainvillois Born Bad Records a récemment pris l’heureuse initiative de rééditer en vinyle la discographie complète des mythiques Calamités, les fans des rockeuses de Beaune n’auront pas manqué de jubiler en leur découvrant des petites sœurs parisiennes, Alvilda. Ces quatre nanas endiablées, incarnations de la « Rock and Roll Girl » idéale dont rêvait jadis Paul Collins dans son fameux hit de 1979, partagent avec leurs aînées le même goût pour les mélodies acidulées chantées en chœurs et les riffs incisifs imparables.  Depuis sa sortie en 2021, on a joué en boucle sur nos platines les quatre micro-tubes de leur 45 tours Négatif, sorti sur le label allemand Alien Snatch! et on n’aura pas non plus boudé notre plaisir à l’écoute de leur nouveau hit Moustique, paru en octobre dernier sur la très réjouissante compilation Nuits Blanches, chez Lollipop Records. La power-pop revient donc en force en France et elle est loin d’avoir dit son dernier mot. Nina, chanteuse et guitariste d’Alvilda, a sélectionné pour nous quelques titres chers à son cœur. Continuer la lecture de « Selectorama : Alvilda »

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Selectorama : Widowspeak

Widowspeak
Widowspeak / Photo : Alexa Viscius

En mars dernier, le duo new-yorkais nous enveloppait de sa pop vaporeuse avec The Jacket, un sixième album à l’élégance et à l’intemporalité propres aux choses simples : des percussions délicates, des boucles de guitares claires et, en suspension, la voix caressante, Sandoval-esque de Molly Hamilton. En aparté de leur récent passage à Petit Bain, elle a réalisé pour nous la sélection ci-dessous : dix titres essentiels pour elle et son complice Robert Earl Thomas, dix titres pour réchauffer nos premiers pas dans ce mois de décembre.

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Selectorama : Romain de Ferron

Romain / Photo : Lucien Rousset
Romain / Photo : Lucien Rousset
J’avais posé des questions à Romain il y a pas mal de temps à propos de son fanzine Fond de caisse pour Section 26. Je ne me doutais pas qu’il était un musicien prolifique et qu’en plus de ses habitudes d’édition souterraine, il multipliait les identités et les aventures stylistiques sous des noms plus étranges les uns des autres, seul ou en groupe (Omerta, Balladur). Avec Ravi, sorti récemment sur le label belge Kraak, il explore en huit instrumentaux des paysages rêveurs qu’on dirait sortis d’un gros ordi synthé type Fairlight. Pour un cinquantenaire comme ouam, c’est du pain béni parce que ces sonorités sont pleines de charges mélancoliques – elles me renvoient aux sons qu’on entendait à la télé dans des programmes documentaires ou des reportages sportifs. Je me retrouve catapulté en robe de chambre dans le salon familial, baigné de lumière bleue cathodique, blotti un samedi soir d’hiver. Alors bien sûr, chacun aura sa vision des choses, selon son âge, mais les sons sont très beaux, amples et ces mélodies peuvent simplement accompagner vos vagues à l’âme du dimanche matin quand vous rentrez d’une fête ou du dimanche soir, avant de retrouver le boulot. Du blues du XXe siècle, quoi. Romain nous envoie huit musiques qu’il écoute en ce moment, autant de clés à sa cassette magique (comme on dirait d’une Dictée Texas Instrument).

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Selectorama : Sylvie (Ben Schwab)

La vie dans les replis du temps. Ou plutôt dans les sillons d’un disque de Carole King. C’est à ce pas de retrait, loin de l’époque, que nous invite pour l’instant Ben Schwab, en vacances de Drugdealer. Sur le premier album de son nouveau projet, Sylvie, il est beaucoup question de prolonger les lignées musicales, de maintenir une certaine forme de fidélité aux héritages. C’est, en effet, après avoir découvert, dans les combles de la maison familiale, une caisse de bandes magnétiques enregistrées par son père et ses camarades en 1975 et demeurées inédites à ce jour que Schwab a décidé d’honorer à sa manière ces vestiges de l’archéologie intime. Déja-Vu, comme chantaient les quatre autres, ou déjà entendu ? Sans doute, mais ce n’est pas vraiment la question. Il y a, dans la ferveur personnelle qui imprègne ces sept morceaux, quelque chose de plus puissant et qui échappe aux nostalgies convenues de la reconstitution historique. Un sens de la continuité enthousiaste que l’on retrouve dans les propositions d’écoute défendues par Schwab et qui, tout comme lui, bousculent les contraintes trop strictes de la cohérence chronologique. Continuer la lecture de « Selectorama : Sylvie (Ben Schwab) »

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Selectorama : Roméo Poirier

Romeo Poirier / Photo : Anna De Smet
Romeo Poirier / Photo : Anna De Smet

Rentrer dans le Living Room de Roméo Poirier qui sort là son troisième LP (après Hotel Nota, chroniqué ici), c’est se poser dans un monde imaginaire où l’on croit entendre des oiseaux exotiques, des craquements d’arbres, une jungle équatoriale recréée de façon électronique.  Allongé au bord de cette rivière de sons, on retrouve le goût d’écouter, de tendre l’oreille au moindre détail savamment mis en scène par le musicien. A la métaphore guerrière qui voudrait qu’on suive un compagnon coûte que coûte, on préfèrera celle de la métaphore du voyage : on aura toujours envie d’être dans les pas de Roméo Poirier, partout où il va, depuis qu’on le connaît, dans toutes les contrées qu’il explore, de l’avant-pop de Roméo & Sarah à son travail solo dont les géographies électroniques s’étendent sans se presser, sans trop se dévoiler non plus. La preuve dans un Selectorama où chaque mot semble soupesé, non sans humour d’ailleurs. Continuer la lecture de « Selectorama : Roméo Poirier »

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Selectorama : The Garbage & The Flowers

The Garbage & The Flowers
The Garbage & The Flowers

Il arrive que nous oubliions l’existence de groupes vénérés à une époque et qui semblent tombés dans l’oubli. Que ce soit à une grande échelle, comme The The, ou à une plus petite, les néo-zélandais The Garbage & The Flowers, certains ont continué à être productifs. Mais à leur rythme. Ces derniers n’ont sorti que trois albums et sept singles depuis 1991. Le dernier en date étant le EP Cinnamon Sea, une merveille de psychédélisme doux et fragile. On ne retiendrait d’une écoute rapide que des mélodies accrocheuses et un chant approximatif, le tout produit sans trop d’efforts. Ce serait pourtant passer à côté d’un secret trop bien gardé de la scène underground de Nouvelle Zélande et d’Australie. Continuer la lecture de « Selectorama : The Garbage & The Flowers »

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Selectorama : Dorian Pimpernel

Dorian Pimpernel
Dorian Pimpernel, aux temps où ils faisaient des « photos de groupe », à priori vers 2014.

Si le groupe n’avait fait que de rares apparitions ces dernières années – leur plus récent album, Allombon, sorti chez Born Bad Records, date de 2014 – ce retour sur la scène du Paris Popfest s’annonce comme un espoir pour ceux, donnt nous faisons partie, qui chérissent la pop érudite et précieuse de Dorian Pimpernel. Nous avions envie de découvrir quelques pierres blanches qui balisent leur chemin, où la beauté mélodique prime par-dessus tout. Ce sont Johan Girard et Jérémie Orsel qui ont répondu à ce Selectorama. Continuer la lecture de « Selectorama : Dorian Pimpernel »

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Selectorama : Kiwi Jr.

Kiwi Jr.
Kiwi Jr.

Kiwi Jr. fait partie de ces groupes pop insolemment favorisés par les dieux, qui semblent taillés pour n’écrire que des tubes. Le don mélodique assez impressionnant du groupe, la voix à la Stephen Malkmus du chanteur-guitariste Jeremy Gaudet, et ses textes tantôt grinçants, poétiques ou saugrenus – dans lesquels on retrouve toute une galerie de personnalités comme Judy Garland, Julie Andrews, les Kennedy, Marylin Monroe ou… Kobe Bryant !-, sont pour beaucoup dans le charme du quatuor de Toronto. Si leurs morceaux les plus énergiques peuvent rappeler les Strokes et les Parquet Courts des débuts, certains titres font également penser aux meilleures heures de la pop néo-zélandaises des années1980 labellisée Flying Nun. Quoi qu’il en soit, il plane sur la musique de Kiwi Jr. un vent salutaire de fraîcheur et de légèreté qui pourrait même mettre en joie le plus blasé des nihilistes. Et un groupe qui s’amuse à reprendre Tugboat de Galaxie 500 ou Gold Star for Robot Boy de Guided By Voices en live ne peut qu’avoir notre bénédiction. Continuer la lecture de « Selectorama : Kiwi Jr. »