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Gene Clark, No Other (4AD)

Gene ClarkAu milieu des années 1990, alors que la liste des deux cents plus beaux trésors cachés n’était pas encore devenue le prévisible marronnier de la presse musicale, le NME (RIP) fit paraître un assez fascinant supplément où les journalistes évoquaient des albums qu’ils avaient découverts par le plus grand des hasards, sur des faces B de cassettes, sur un vieux vinyle au fond du grenier, souvent indisponibles au format CD à l’époque. C’est là que je trouvais la trace perdue de No Other et le paragraphe semblait tellement élogieux que je me mis en piste. Continuer la lecture de « Gene Clark, No Other (4AD) »

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Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records)

Pop italienne, ancora tu. C’est vrai qu’il y en a marre, en France, les ondes diffusent trop Myss Keta, pas un « prime time » sans une synchro de Coma Cose, aucun dancefloor nous épargne une piste disco signée Bruno Bellissimo. Bref, trop d’Italie s’étale sur la cartographie musicale : basta. Et maintenant Nicolò Carnesi… C’est qui ? Un auteur-compositeur-interprète, grand binoclard aux yeux de labrador mélancolique, à la tignasse qui laisserait supposer que son coiffeur a mis la clé sous la porte pour finir derrière les barreaux. Nicolò vient de sortir son quatrième album, Ho bisogno di dirti domani. Et c’est peut-être son meilleur. Continuer la lecture de « Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records) »

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Recensione : Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records)

Pop italiano, ancora tu. Non ce la faccio più, in Francia, la radio passa sempre la Myss Keta, non c’è una prima serata in TV senza un pezzo dei Coma Cose, non c’è una pista da ballo senza un brano disco di Bruno Bellissimo. In poche parole, l’Italia occupa troppo spazio sulla mappatura musicale : basta. Ed ecco Nicolò Carnesi… Ma chi è ? Un cantautore-interprete, alto raga occhialuto con gli occhi da labrador malinconico, col ciuffo di capelli da far credere che il parrucchiere ha traslocato alla chetichella per finire dietro le sbarre. Nicolò ha appena uscito il suo quarto album, Ho bisogno di dirti domani. Potrebbe essere il suo migliore. Continuer la lecture de « Recensione : Nicolò Carnesi, Ho bisogno di dirti domani (Porto Records) »

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Julien Chang, Jules (Transgressive)

Parfois la découverte d’un disque passe par un innocent e-mail de la (ou du) RP en charge de la promotion d’un disque, en l’occurrence ici, pour Jules de Julien Chang. Pas forcément un message personnalisé d’ailleurs, un simple nom cité en vrac dans une liste d’inspirations pique la curiosité du pigiste. Entre deux forfanteries sur le nombre de vue sur youtube du clip ou des extraits de la chronique dans Pitchfork, nous croisons une description éveillant un soupçon d’intérêt, souvent par sa simplicité et son honnêteté. Comment ne pas être interpellé par : « ses influences se situent aussi bien du côté de Georges Martin que de Quincy Jones et Dr Dre ? » Continuer la lecture de « Julien Chang, Jules (Transgressive) »

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Section 25, Always Now (Factory Benelux)

Des pylônes électriques en rase campagne, le reflet d’un visage atterré, une rythmique butée mais libre, une basse obsédante, lourde comme un nuage déversant ses miasmes sur un chenal de tungstène, une guitare fractionnée et des êtres humains presque normaux, extrêmement concentrés, qui n’ont déjà cure (sic) de l’uniforme cold-wave. Visible en ouverture de la VHS A Factory Video, parue en 1982 sous la référence FACT 56 avant qu’on ne la découvre religieusement quelques années plus tard, le clip de New Horizon de Section 25 nous aura presque autant marqué que sa ligne de basse pétrifiante, aussi énigmatique qu’emblématique. Des moutons, de la roche noire, trois types moins sinistres que prévu donc, et déjà des collines à perte de vue. Les mêmes collines que l’on retrouvera trois ans plus tard sur la pochette de From The Hip (1984), un album qui bénéficie de la production de Bernard Sumner, faisant entrer sur le tard Section 25 au panthéon des pionniers de la dance moderne. Continuer la lecture de « Section 25, Always Now (Factory Benelux) »

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Contes d’Hoffman

Réédition de « Meggido », premier album de Lauren Hoffman

Lauren Hoffman
Lauren Hoffman

Lauren Hoffman fait partie des chanteuses iconiques de mon adolescence, dont la photo était punaisée au mur de ma chambre, à côté de celles de Kim Deal, Kim Gordon, Kazu Makino et Chan Marshall. Il aurait été presque criminel de ne pas célébrer, en retard mais en grandes pompes, la réédition de ce petit bijou de l’indie rock qu’est Meggido, sorti en 1997- réédition en vinyle « tout analogique » s’il vous plaît ! Continuer la lecture de « Contes d’Hoffman »

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KG, Jesus weint Blut (Herzfeld)

KG Jesus weint BlutRetranscription d’une conversation par messenger avec KG, 2 septembre 2019.
Moi : Salut KG, merci pour ce beau moment musical samedi, c’était juste parfait. Dans la foulée, j’ai écouté ton disque qui débute par un éclat de rire (pour moi) et se termine dans les larmes (ce morceau magnifique Un autre demain). Du coup, mon papier écrit avant d’écouter le disque ne correspond plus vraiment, ce qui est en fait très rassurant, j’ai dû presque tout jeter…
KG : Oh flûte alors, ta chronique en aveugle ! Tu me la feras lire quand même ? Oui, c’était une bien chouette soirée, tous les amis étaient là, ça faisait plaisir. Continuer la lecture de « KG, Jesus weint Blut (Herzfeld) »

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Anthony Reynolds, A Painter’s Life (Rocket Girl Records)

Anthony Reynolds, A Painter’s LifeDès l’instant où j’ai entendu ma voix répondre « oui », je savais que j’avais fait une erreur. Pourtant, l’attaché de presse a eu la gentillesse de m’accorder une seconde chance : « Et donc, tu en es sûr, on peut organiser l’interview après le concert ? »
Bruxelles, 2002. C’est peut-être le printemps. Anthony Reynolds est le chanteur du groupe Jack, qui sort un troisième et dernier album au titre génial (The End Of The Way It’s Always Been), avec une chanson promise à l’éternité (With You I’m Nothing). Pour couronner le tout, l’histoire voit le jour sur le label belge ressuscité Les Disques du Crépuscule, alors, dire qu’on est proche de la perfection relève du pléonasme. Continuer la lecture de « Anthony Reynolds, A Painter’s Life (Rocket Girl Records) »