Aucun doute, c’est une américaine. Alexandra Savior porte en elle les grands espaces, les canyons et les précipices, ceux d’une femme qui déambule dans son histoire accompagnée des fantômes d’un passé proche et lointain, en vrac, les westerns spaghetti des années soixante-dix, Bang Bang de Nancy Sinatra, Maria avec et sans rien de Joan Didion, les filles en noir et blanc des films de Russ Meyer, les paysages arides de Paris Texas, la combinaison jaune de Uma Thurman dans Kill Bill.
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Forme abrégée de « How do you do? », howdy est la salutation des cow-boys, une formule typique du Sud américain et pour cause ; c’est dans les banlieues de Dallas, Texas, qu’ont grandi Charlie Martin et Will Taylor. C’est pourtant à Austin, capitale du Lone Star State où ils vivent leur vie de jeunes aspirants musiciens, qu’ils se rencontrent en 2014. Les deux batteurs se reconnaissent l’un en l’autre et, en quelques semaines, délaissent leurs groupes respectifs, réunissent leurs ébauches et enregistrent un EP sous le nom de Hovvdy (à prononcer « Howdy », donc). Deux ans plus tard, ils confirment l’essai avec un album, Taster, auquel succède l’excellent Cranberry en 2018.
La démarche de
Il est toujours facile de moquer les tops et autres listes de préférences qui fleurissent chaque fin d’année, quand on est toujours sûrs de ses goûts bien arrêtés, que rien, ni personne, ne pourra jamais bousculer. C’est un peu l’inverse chez moi, la musique restant pour toujours ce matériau bien mystérieux, comme des sables mouvants sur lesquels j’avance continûment et imprudemment, au risque d’être aspiré ici ou là, sans crier gare… Mon
Le plus étonnant, c’est que ce ne soit pas arrivé avant… Je ne sais vraiment pas comment cela est possible. Comment peut-il se faire que ces deux hommes ne se soient pas retrouvés plus tôt dans le même studio ? Cela pourrait presque relever d’un vaudeville des années 1970 – on imagine bien les scènes, insistant sur le comique de répétition : l’un quitte la pièce au moment même où l’autre fait son entrée. Je crois que nous sommes à peu près tous d’accord : il n’est pas besoin à ce moment de l’histoire de rappeler qui sont
Alors que la clôture imminente de la décennie appelle au regard appuyé dans le rétroviseur pour essayer de dresser une sorte de palmarès de ce qui est sans doute la plus large unité de mesure temporelle que nous pouvons réellement appréhender de notre vivant (enfin, RDV en 2025 pour un top du quart de siècle si vous voulez, hein), mon cœur me ramène inlassablement vers
Première référence d’un label encore non-identifié (7476 Records), Krystal, paru le 8 novembre dernier, est passé sous tous les radars. Pourtant, le londonien
Le monde de l’art est injuste. Quand tant de musiciens besogneux peinent à accoucher d’une seule chanson valable dans toute leur carrière, d’autres, insolemment doués, publient régulièrement des disques entiers de classiques instantanés, sans même avoir l’air de se forcer. C’est le cas d’