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Une ambiance motorique et mentale, c’est ce qui se dégage immédiatement de la musique d’Ashinoa. Cette fois, le groupe va encore plus loin que leurs précédentes sorties (autoproduites et chez Macadam Mambo) : deux titres en forme d’invitation au voyage, dans une atmosphère cosmique et profonde. Disguised in Orbit est une ascension puissante qui mêle sonorités électroniques, percussions métronomiques et rythmique dub. Feu de Joie, lui, part sur un tempo plus lent, avec des vapes d’effets et de la mélodie, comme un savant mélange de Mellotron, d’Arp Odyssey et de Korg Delta (pour les passionné.es) puis soudainement s’alourdit avec une guitare pesante à la rythmique impeccable. Ashinoa se nourrit et s’inspire de divers courants : « Pour les influences dub, cela proviendrait surement d’un artiste pop aux larges références dub : Skinshape. On en écoutait beaucoup au moment où l’album à été composé mais aussi beaucoup de El Michels Affair, pour l’influence plus hip-hop instrumental. » Une belle réussite, dont on attend la confirmation sur un album à venir chez Fuzz Club (qui avaient sorti Veik l’an dernier), le 25 Mars prochain.
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L’écrivain contemporain Néerlandais Robert Loesberg aura laissé une trace dans le monde du rock indépendant au Pays-Bas. Un son pop et répétitif, des textes désabusés influencés par ses lectures dans les morceaux de Lewsberg en sont le témoin. La formation de Rotterdam revient le 15 Avril chez Speedy Wunderground avec un 45 tours, ce sera la première sortie du groupe sur un label pas des moindres pour ces habitués à l’autoproduction. Après In Your Hands, dernier album plus policé et moins bourdonnant, le groupe revient à ses premiers amours soniques qui rappellent bien évidemment le Velvet Underground mais aussi des formations comme les Feelies et Performing Ferret Band. La mélodie entêtante mais rêche de Six Hills, sa batterie métronomique et le long moment instrumental tortueux parfaitement dosé devraient ravir tout le monde, du néophyte au fan absolu du groupe.
A l’Est de la Seine-et-Marne à un moment indéterminé, a lieu une fête, celles avec des sounds systems sauvages qui crachent des musiques hypnotiques et violentes. Dans son nouveau morceau Pour qui est cette chanson, Colombey nous raconte l’histoire de celui qui déambule depuis des heures au sein de ce fracas. La morosité s’installe lorsqu’il s’éloigne des enceintes, alors que le DJ ralentit le tempo en passant un 45t plus lent et mélancolique. Comme à son habitude, spleen et désolation plantent le décor, toutefois moins cafardeux qu’à l’habitude avec l’auto-tune qui confère une ambiance cotonneuse au morceau. Cette chanson sort donc aujourd’hui en exclusivité sur section26 et « se retrouvera ou pas dans mes prochaines productions », nous dit Thibault, alias Colombey.
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Après un unique titre tendu et fiévreux sorti en 2021 (Some Bias), auréolé d’éloges de radios universitaires et autres blogs obscurs, Sam Pichonsky s’est remis à enregistrer en solo et a produit en deux temps – trois mouvements l’ébauche de ce qui deviendra ce Dolphin Debut EP. Une phase instrumentale assez rapide sur laquelle il a mis du temps à y incorporer des textes, inspirés par la canicule d’été, les commentaires YouTube de ses balades numériques, mais aussi des écrits de Lydia Tomkiw et Aleksandar Ristovski. Le single Cop Dog Anecdote, musicalement proche de pointures telles que Josef K ou Suburban Lawns pour les plus anciens, Deliluh et Women pour les plus contemporains, révèle une guitare cinglante et répétitive, et sa rythmique quasi dub des cinquante premières secondes laisse place à une montée puissante mais contrôlée dans laquelle la voix suave de Sam se noie. Ce petit bijou sortira le 14 Janvier chez Urticaria, le label-distributeur Nantais que l’on aime beaucoup (l’artwork est d’ailleurs signé par le boss Robin Roche), ainsi que chez Contact Minimal, label de Montréal.
Lors d’un rude hiver Drômois, Le Chemin de la Honte, formation au son froid et caverneux, voit le jour lors de répétitions communes hebdomadaires entre Seb Normal, Liliane Chansard, Olivier Lanthlem et Stéphane Calin entrecoupées de discussions, de clopes fumées et de canettes vidées. Des chansons s’esquissent : « Les morceaux parlaient alors d’amour (amical et familial), d’addiction, de non-travail, du temps qui passe« . Au départ de Stéphane, Danièle Venoux rejoint l’aventure, happé par le son si singulier du groupe qu’il voit à leur premier concert. Le premier album éponyme sort en 2015 chez Danger et c’est un succès, un son rond mais rugueux.
Chacun s’affairant à d’autres activités, Le Chemin de La Honte est un point de rencontre de plusieurs personnes qui ont besoin de se retrouver après des temps d’absences plus ou moins longs pour être et composer ensemble.
Leur deuxième album Un Château Perpétuel est prêt dès 2019, mais reste dans le flou du temps qui s’arrête pour les raisons que l’on connaît. Sa sortie est donc retardée mais il n’en demeure pas moins très actuel, au vu des sujets abordés dans les textes de Liliane : « Les thèmes sont d’actualité, des thématiques individuelles qui sont des reflets plus généraux de l’état du monde et des êtres humains.« . Leurs compositions sont glaçantes, tendues et anguleuses avec néanmoins un côté plus expérimental comme sur Toute Distance et ses douze minutes façon autoroute qui clôturent l’album.