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Stranger Teens #6 : « Blitzkrieg Bop » des Ramones

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

Certains sont nés au milieu des disques. Leur parents possédaient une collection de vinyles, de cassettes ou de Cds, et lisaient même parfois des magazines comme Rock and Folk ou Best. Chez moi, il n’y avait rien de tout ça. Jusqu’à ce qu’ j’atteigne l’âge de 10-11 ans, il nous a fallu nous contenter d’une seule et unique cassette : la B.O. de Flashdance, et deux 45 tours : le single de Angie des Rolling Stones (qui n’avait plus de couverture) et celui de Ça Plane pour Moi de Plastic Bertrand. N’ayant rien d’autre à écouter, mon frère aîné et moi avons usé la cassette jusqu’à la corde sur l’increvable chaîne stéréo Thomson de nos parents et avons joué en boucle les 45 tours des Stones et de Plastic Bertrand dans notre mange-disque orange, jusqu’à ce que celui-ci finisse par mourir de sa belle mort à force de manipulations maladroites. Angie des Stones et la B.O. de Flashdance me collaient toujours légèrement le bourdon, mais par contre, je ne me suis jamais lassé, même aujourd’hui, du single de Ça Plane pour moi, surtout de la face B – Pogo Pogo –, qui me mettait dans tous mes états, même si je n’avais strictement aucune notion de ce qu’était un pogo. Continuer la lecture de « Stranger Teens #6 : « Blitzkrieg Bop » des Ramones »

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Selectorama : Robert Sekula (14 Iced Bears)

14 Iced Bears
14 Iced Bears (Robert Sekula à gauche), Brighton 1988 / Photo : James Duncalf

Brighton, 1985. Robert Sekula et Kevin Canham, réunis par un amour commun pour les Byrds, Jesus and Mary Chain, Nick Drake et le Velvet Underground, décident de former 14 Iced Bears. De cette heureuse collaboration naîtront une série d’excellents 45 tours et flexis ainsi que deux albums – 14 Iced Bears et Wonder -, qui contribueront à l’édification de la légende de la pop labellisée C86. Le single Come Get Me, sorti en 1988 chez Sarah Records, qui comprend également le fabuleux Unhappy Days et le sublime Sure to See – un des rares titres de l’époque capable de se hisser à la hauteur d’une merveille comme Emma’s House des Field Mice -, apparaît aujourd’hui comme emblématique de l’âge d’or de l’indie pop anglaise des années 1980. Avec leur deuxième album sorti en 1991, le groupe, influencé par 13th Floor Elevators et The West Coast Pop Art Experimental Band, voguera vers des horizons beaucoup plus psychédéliques, mais avec autant d’inspiration.

>>> English version below, thanks to the group itself.

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Selectorama : R.M.F.C.

R.M.F.C.
R.M.F.C.

Vous faisiez quoi vous à l’âge de 17 ans ? En 2018, l’Australien Buz Clatworthy, lui, sortait déjà un premier disque, Hive vol. 1, sous l’avatar R.M.F.C. (Rock Music Fan Club). Cette collection de petites bombes garage-punk DIY de la meilleure eau a rapidement été suivie d’un Hive vol. 2, tout aussi convaincant. Depuis, ce jeune prodige n’a cessé de continuer d’enregistrer des micro-tubes publiés à travers plusieurs singles et E.P., toujours réussis. On recommandera l’écoute de l’excellente First World Pressure, ou de Feeder, qui rappellent les premiers pas de Jay Reatard au sein de The Reatards, ou encore un morceau moins excité comme Mirror qui se promène sur les terre des premiers disques de Wire. On pense parfois aussi à Uranium Club ou Snooper, avec lesquels Clatworhty partage le même goût pour les riffs de guitare tendus à souhait, voire à Joy Division pour les lignes de basses bien charpentées. Continuer la lecture de « Selectorama : R.M.F.C. »

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Sous surveillance : Slagheap

Slagheap
Slagheap

Qui ?

Slagheap est un quatuor post-punk anglais entièrement féminin. Catherine tient la basse, Heidi est à la batterie, tandis que Lydia et Sadie assurent toutes les deux la guitare et le chant.

Où ?

Bristol, Angleterre. Continuer la lecture de « Sous surveillance : Slagheap »

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Adam Green, That Fucking Feeling (Average Cabbage Records)

Si Adam Green n’avait pu assurer la promotion d’Engine of Paradise, son très bon disque paru en 2019, en raison de la pandémie, il a enfin pu prendre sa revanche avec une tournée européenne qui vient de se terminer en mai dernier. Lors de son passage à Lyon et à Paris, les fans français du crooner anti-folk new-yorkais n’auront pas boudé leur plaisir de voir leur héros danser sur scène comme un beau diable, faire des checks à tous les spectateurs du premier rang ou raconter des anecdotes désopilantes, heureux d’être là et d’une rare générosité avec le public. Adam Green et son impeccable backing band auront surtout régalé le public de pléthore de tubes inoxydables comme Bluebirds, Jessica, Cigarette Burns Forever, sans oublier bien l’hymne absolu Dance With Me ou NYC’s Like a Graveyard des mythiques Moldy Peaches. Mais, en plus de cette ribambelle de classiques, Adam Green aura parsemé son set de plusieurs excellents nouveaux titres, issus de That Fucking Feeling, un mini-album de vingt minutes, que les fans ont eu la bonne surprise de découvrir au stand de merchandising. Certes, il faut être sacrément gonflé pour qualifier un opus aussi court d’ « album » – d’autant plus que certains titres sont en réalité des versions acoustiques des chansons orchestrées figurant au début du disque -, mais la qualité et l’inspiration sont là, si bien qu’on pardonne à Adam Green sa flemme légendaire. Continuer la lecture de « Adam Green, That Fucking Feeling (Average Cabbage Records) »

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Adam Green : « Je compose beaucoup en marchant »

Adam Green
Adam Green / Photo : Megan Hullander

Avant la survenue de la crise du Covid, Adam Green avait prévu une tournée en Europe, notamment en France, pour promouvoir son délectable album Engine of Paradise. Nous l’avions interviewé pour l’occasion, mais les concerts prévus ayant été reportés à une date indéfinie, nous avions dû nous-même remettre la publication de cet entretien à plus tard. Adam Green est enfin de retour sur la route et c’est donc le moment de dévoiler cette « interview perdue » qui a gardé toute sa fraîcheur malgré le temps passé. Le New-Yorkais évoque pêle-mêle ses idoles musicales, son goût pour la peinture, son admiration pour David Berman ou Kimya Dawson, et il est même question de… Michel Berger ! Continuer la lecture de « Adam Green : « Je compose beaucoup en marchant » »

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Quel est le lien entre « Star Wars » et Marie Mathématique ?

Marie Mathématique
Marie Mathématique

Arrêtons un peu de penser à l’apocalypse nucléaire ou climatique, il y a encore des motifs de réjouissance : le printemps est radieux et Marie Mathématique va sortir son deuxième album chez Lunadelia Records à la fin du mois ! Ce n’est ni la première fois, ni certainement la dernière, que nous parlons du groupe de Nicolas « Jimmy Jazz » Mazel et de sa dulcinée Manue Sioux dans les colonnes de Section 26, puisque les Toulousains nous avaient déjà proposé il y a quelques temps un Selectorama du meilleur cru. Rappelons seulement que Marie Mathématique a déjà sorti un premier album (très recommandé) chez 2000 Records, qui mélangeait savamment pop D.I.Y. aux accents psyché, culture yé-yé, idéaux mods, sonorités indie eighties et paroles plaisamment surréalistes. Continuer la lecture de « Quel est le lien entre « Star Wars » et Marie Mathématique ? »

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Simon Love, Love, Sex & Death (Tapete Records)

SImon Love Love sex & death TapeteCertains artistes ont le don très rare de ne jamais décevoir. C’est le cas de l’indispensable Simon Love, qui vient tout juste de nous livrer son troisième album solo Love, Sex & Death, sorti sur Tapete Records. Depuis ses premiers pas avec son groupe The Loves, il y a plus de 20 ans, le londonien n’a jamais changé d’obsession : écrire des tubes pops au classicisme assumé, dans le sillage des Beatles, des Kinks, des Monkees ou encore de Bob Dylan, sans renier bien sûr l’héritage britpop. Et comme tous les petits maîtres, Simon Love a su, en s’inspirant de ses idoles sans jamais les singer, développer son propre univers, fait d’humour décalé, d’autodérision, de textes doux-amers et de mélodies immédiatement accrocheuses. Continuer la lecture de « Simon Love, Love, Sex & Death (Tapete Records) »