Err Rec, épatant label cassette expérimental surprend avec Le Songe De Kepler, leur dernière sortie : une odyssée rétro-futuriste pop et cosmique.
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Auteur : Alexandre Gimenez-Fauvety
Catégories chronique nouveauté
Jons, At Work On Several Things (Field Mates)
Un chouette label français (Field Mates) a eu l’excellente idée de rééditer, en vinyle, à cent copies, au printemps dernier, le deuxième album de Jons, At Work On Several Things, publié initialement en cassette, en 2016. Écrire pour la presse écrite traditionnelle ne permet pas toujours de mettre à l’honneur ces initiatives pourtant salutaires : questions de délai (minimum un mois avant la sortie officielle), de distribution (nationale) et parfois de manque de place (huit cents signes pour un super disque). Nous aurions ainsi pu rater, At Work On Several Things, comme tant d’autres très bons albums. Continuer la lecture de « Jons, At Work On Several Things (Field Mates) »
Catégories chronique nouveauté
Tara King th., Stellar Fantasies (Moon Glyph/Petrol Chips)
Quinze ans de carrière pour TARA KING th. déjà ! Au trip-hop narcotique des débuts succéda une musique plus organique. 8 (2014), en collaboration avec les Danois d’Halasan Bazar, voyait ainsi la formation auvergnate braconner les terres de Stereolab, Broadcast et leurs héritiers (The Soundcarriers) avec panache, tandis qu’Hirondelle et Beretta (2013) imaginait cadences et pulsions d’une série B policière.
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Catégories chronique nouveauté
Tôle froide, Tôle Froide (AB Records)
Peu d’informations circulent sur Tôle Froide, formation lyonnaise à suivre. Tout au plus, une enquête particulièrement approfondie sur les internets nous apprend que le groupe se compose de Leslie aux claviers, Morgane à la basse et Pauline (Le Caignec) à la batterie…
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Catégories sous surveillance
The Yetis
Qui ?
Christian Luengen (voix, guitare solo)
Nick Gillespie (basse, voix)
Patrick Gillespie (batterie)
Freddy Kempel (guitare rythmique, voix) Continuer la lecture de « The Yetis »
Catégories chronique nouveauté
Jacco Gardner, Hypnophobia (Full Time Hobby)
Jacco Gardner avait ouvert en grand les portes de son Cabinet Of Curiosities (2013), le public s’y pressa, émerveillé par les beautés baroques qui y étaient exposées. Succès critique autant que populaire, le juvénile batave a aujourd’hui la lourde tâche de donner une suite à cette prouesse sonore, d’une délicatesse inouïe. Hypnophobia (2015) nous entraîne ainsi dans les nuits blanches du hollandais volant de vingt sept ans. Ce périple sinueux dans les tourments angoissés d’une âme romantique et pure, moins immédiat que son prédécesseur, confirme cependant les espoirs placés dans le timide jeune homme. Les chemins de traverse instrumentaux (All Over, Grey Lanes) à la croisée d’Air, Michel Legrand et Broadcast y rencontrent le psychédélisme chamarré de Syd Barrett et The Move (Find Yourself). Il flotte un doux parfum d’encens rassurant, des volutes de fumées de narguilé emplissent la pièce vide (Outside Forever). Jacco attrape sa guitare sèche, il improvise des arpèges au grès de son inspiration, laissant ses doigts filer sur le manche (Brightly). Le troubadour épigone de Donovan et Nick Drake hante ses nuits de mélodies antiques pour surmonter son insomnie (Hypnophobia). Aux rêves éveillés, bouffées de délire (Before The Dawn) succèdent berceuses en demi-teintes (Make Me See), cependant Jacco ne trouve toujours pas le repos tant désiré. Il se plonge à corps perdu dans sa collection de romans gothiques (Face To Face, Another You) préférant le mythe de Prométhée à une réalité aussi bruyante que déconcertante.
Catégories disques rares et oubliés
Ultimate Painting, Green Lanes (Trouble In Mind, 2014)
Ultimate Painting fut un de nos coups de cœur de l’automne 2014. L’album, sous ses airs austères, laissait apparaître de graciles mélodies entrelacées. Projet parallèle de Jack Cooper (Mazes) et James Hoare (Veronica Falls, The Proper Ornaments), Ultimate Painting, du nom d’une œuvre réalisée par Drop City, une communauté hippie du Colorado, doit être considéré avec le même égard que les principaux groupes des intéressés. Si dans les années 60, il était courant de sortir deux albums dans un intervalle inférieur à un an, la pratique est aujourd’hui une anomalie rafraîchissante que seuls quelques hurluberlus pratiquent (Ty Segall en tête). Les deux Britanniques semblent ainsi éditer des disques au gré de leur féconde inspiration et non de quelques impératifs mercatiques. Nous pouvons les en remercier, Green Lanes est tout aussi habile et subtile que son prédécesseur. Pas de révolution sonore : Ultimate Painting se plaît toujours à explorer les méandres de rythmes indolents (Kodiak, Sweet Chris), s’éprend encore de délicats arrangements de guitares (The Ocean), et aime à nous combler de leur deux voix harmonisées (Break The Chain, Paying The Price). Les héros du groupe ne sont certes jamais très loin (Bob Dylan, The Byrds, The Velvet Underground, The Beatles), mais le talent d’Ultimate Painting ne doit être pour autant négligé : sous une apparente modestie, une formation adroite et élégante dans l’art éternel de la chanson pop.
Catégories chronique nouveauté
Tahiti 80, Ballroom (Human Sounds)
Les années 90 sont si proches et pourtant si éloignées. Nous étions fringants et beaux. Notre soif d’idéalisme n’avait pas encore été perverti par un matérialisme galopant. Que reste-t-il de nos amours de jeunesse ? Évaporées en souvenirs diffus et sibyllins, quelques chansons émergent de la brume. Heartbeat est de celle-ci. La guitare funk blanc façon Orange Juice, son motif de synthétiseur obsédant (agaçant diront certains) et l’accent français de Xavier Boyer agissent de concert pour ressusciter notre candeur. Déjà quinze ans que Puzzle (1999) est sorti ! Près de deux décennies après leur formation Tahiti 80 est encore là. Durablement installé dans le paysage musical français, le groupe n’a jamais cessé de composer de très bons disques de pop, largement boudés par un grand public frappé de cécité ! Loin de se décourager, les Rouennais ont chéri leur formule magique : une pop bien écrite, légère, dansante, optimiste mais teintée de mélancolie. Continuer la lecture de « Tahiti 80, Ballroom (Human Sounds) »