J’ai vu deux fois Nick en concert ces derniers temps. Ils ont eu lieu dans les mêmes parages, ceux de Rouen en Normandie. Le premier dans le salon d’une maison dans un petit quartier excentré. C’était un lundi soir, je ne m’attendais à rien. Nous étions partis assez motivés avec Viktor et Julien, en dégoupillant canette sur canette à bord du Van dans les virages de la descente de Darnetal. Le concert de Nick et son groupe a été incroyablement chaleureux, et en me retournant pour observer le visage des gens – très important, observer le visage des gens dans les concerts -, il m’a semblé qu’en un accord de guitare, il était parvenu à effacer la morosité saisonnière, dans cette pièce de vie familiale où tapis et canapés avaient été poussés de côté. Plus tard, les membres du groupe causaient musique et plaisantaient avec les spectateurs en fumant des cigarettes dans la cour. Continuer la lecture de « La comédie de la vie par Nick Wheeldon »
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Nick Wheeldon’s Demon Hosts, Gift (Le Pop Club Records)
Tomber en émoi pour un disque n’arrive pas souvent. Passer son temps à écouter la multitude de parutions, trouver que dans cette multitude, nombreuses sont les productions agréables. Apprécier une première écoute, la réécouter parfois avec beaucoup de plaisir, voire de l’émotion, souvent fugaces. Mais tomber amoureux d’un disque, c’est rare. Ça vous prend par surprise, vous êtes presque méfiant de ce disque beaucoup trop joli pour être authentique. Très vite, vous ne pouvez plus passer une journée sans écouter ce disque au moins trois fois par jour. Si vous n’avez pas le temps alors survient le manque et vous pensez à lui inlassablement. Vous voudriez qu’il soit toujours à vos côtés. Même lorsque vous l’écoutez, vous êtes déjà en train de projeter la fin et le manque surgit alors qu’il est encore là. L’instant présent n’existe plus ? Continuer la lecture de « Nick Wheeldon’s Demon Hosts, Gift (Le Pop Club Records) »
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Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb
Originaire de Sheffield où il jouait au sein de son premier groupe garage-psych-country-soul The Jesus Loves Heroin Band, Nick Wheeldon débarque à Paris en 2012, et à depuis su montrer son talent et son hyperactivité auprès de Os Noctàmbulos, Sex Sux, Necessary Separation et autres 39th and the Nortons. Il compose également en solo de magnifiques balades pop qu’il a sorti récemment sur l’album Communication Problems (Mauvaise Foi / Le Pop Club Records). Parallèlement, Nick organise également des concerts sous le nom de Silence Kills à la Pointe Lafayette à Paris ou tout un essaim de groupes ont pu jouer dans cette cave microscopique où les murs suintent déjà de souvenirs mémorables. Durant le premier confinement, Nick à composé seul une série d’albums dont Everybody’s Trying To Fuck, I Just Want To Make Love est le premier à voir le jour. Il s’entoure de quatre compères Bordelais : Stéphane Gillet (Bootchy Temple), Chop (Prêcheur Loup) et Jules (Cockpit) pour l’enregistrement, et décident collectivement du grain à donner à l’ensemble. Ils forment dans la foulée Nick Drunken Broken Arms And His False Dylan Cobb et accouchent de ce brûlot urgent et incandescent qui sent bon l’Angleterre de Billy Childish comme sur Do You, mais aussi la ballade mélodique (Window Shopping) dont lui seul à le secret de composition. Le groupe prévoit de jouer live début 2022, et ne s’interdit pas de composer ensemble… encore un nouvel album. Pour ce Selectorama , Nick et Stéphane nous livrent leurs influences sur dix titres qu’ils ont choisi ensemble. Continuer la lecture de « Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb »