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Ishka Edmeades (Tee Vee Repairmann) : heureux comme un punk en Australie

Ishka Edmeades (Tee Vee Repairmann, Set-Top Box, Gee Tee...) / Photo : DR
Ishka Edmeades (Tee Vee Repairmann, Set-Top Box, Gee Tee…) / Photo : DR

Depuis une quinzaine d’années, l’Australie semble être devenue la nouvelle Terre Promise du rock and roll. Les gamins y forment incessamment de nouveaux groupes et courent voir des concerts, chose surprenante quand ont voit qu’en France par exemple, le rock est devenu une affaire de quadras, voire de quinquas, au vu de tous les chauves et des têtes chenues qu’on observe majoritairement dans les salles de concerts et même sur scène. En Australie, quelques formations et artistes des antipodes comme Tame Impala, Courtney Barnett et plus récemment Amyl and the Sniffers ont réussi à connaître un véritable succès mondial, parvenant à s’extraire de l’étroit microcosme indie. Les jeunes painques boutonneux à mulets de The Chats sont même parvenus à réaliser l’invraisemblable en atteignant plus de 20 millions de vues sur Youtube avec leur hilarant hit Smoko. Continuer la lecture de « Ishka Edmeades (Tee Vee Repairmann) : heureux comme un punk en Australie »

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Eddy Current Suppression Ring, Primary Colours (Aarght! / Goner, 2008)

Mastered by Mikey Young, qui n’a pas un disque avec cette mention dans sa collection ? Depuis une quinzaine d’années, l’Australien travaille avec tout le monde, par exemple : Vintage Crop, Klaus Johann Grobe, Lewsberg, Exek, Charlene Darling, The Frowning Clouds, EggS, Ultimate Painting ou The Shifters… Au départ de ce bouillonnement artistique, il y avait un groupe, Eddy Current Suppression Ring. Dans les années 2000, la formation de Melbourne propose une musique punk viscérale et singulière. En l’espace de quatre ans, Mikey Young accompagné de son frère Danny ainsi que de Brad Barry et Brendan Huntley, publient trois albums magistraux. D’Eddy Current Suppression Ring (2006) à Rush To Relax (2010), le groupe australien pose ainsi les bases d’un son qui en a touché plus d’un à travers la planète. Continuer la lecture de « Eddy Current Suppression Ring, Primary Colours (Aarght! / Goner, 2008) »

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Selectorama : Exek

Exek
Exek / Photo : DR

En six albums et désormais dix ans de carrière, le groupe originaire de Melbourne aura marqué son époque. Post-punk anxiogène et cold wave narcotique avant tout le monde (ou longtemps après), Albert Wolski aime injecter de-ci de-là quelques doses de dub, de free-jazz ou de rythmes motorik, histoire de ne pas filer droit et de forger une véritable identité sonore à un groupe reconnaissable entre mille et qui n’a pas d’égal. L’an dernier, The Map And The Territory (coucou Michel) a encore franchi un palier avec un album où Wyatt et Eno semblent convoler en de justes noces cotonneuses. Pour célébrer leur tournée européenne, on a décidé de s’adresser à lui pour savoir ce qu’il écoute ces temps-ci, jusqu’au fond de son van.
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Guy Blackman, Adult Baby (Unstable Ape, 2007)

En 1977, peu après la publication de The Beach Boys Love You, Brian Wilson s’était attelé tant bien que mal à la réalisation d’une suite potentielle intitulée Adult/Child. Une référence aux théories – pas si vaseuses, pour une fois – du bon docteur Landy selon lequel ces deux termes seraient moins à considérer comme les deux phases linéairement successives de notre existence que comme les deux pôles alternatifs d’une même personnalité.  L’adulte qui assume les responsabilités et le contrôle et l’enfant qui sommeille et réclame, de temps à autre, son lot d’attentions et de soins ; l’adulte qui croit maîtriser les règles et l’enfant qui les apprend et les teste : de cette cohabitation duale et schizophrénique naitraient les plus belles créations. Continuer la lecture de « Guy Blackman, Adult Baby (Unstable Ape, 2007) »

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Wesley Fuller, All Fuller No Filler (Cheersquad Records & Tapes)

Tout avait plutôt bien commencé pour Wesley Fuller. Quelques armes musicales collectivement fourbies, dans la première moitié des années 2010, sur la scène de Perth au sein de Hurricane Fighter Plane, le temps d’un single ou deux –  incidemment, on envie tous ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de jeter une oreille ravie sur I Can’t Win (2012), premier coup de génie power-pop, et sur son solo final à la Byrds. De quoi, en tous cas, attirer l’attention de James Endeacott – le directeur artistique de The Libertines et The Strokes – qui, sur la foi de ces fulgurances confidentielles, lui propose un contrat sur son label, 1965 Records pour y publier, coup sur coup, un premier Ep – Melvista (2016) – et un album – Inner City Dream (2017) suivis d’une longue tournée de près de deux ans. Jusqu’ici tout va bien, comme dirait l’autre : un jeune musicien hyperdoué enchaîne les étapes habituelles du parcours vers un succès mérité. Et puis ? Continuer la lecture de « Wesley Fuller, All Fuller No Filler (Cheersquad Records & Tapes) »

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Critical Energy ou le retour des Wireheads en mode hélveto-aussie

Critical Energy
Critical Energy

Surprise automnale en provenance d’Australie et de Suisse. Echappés en duo des Wireheads – certainement le groupe qui résume le plus le son Australien : savamment négligé, mélodique et plein de rudesse – qui reste malheureusement trop souvent hors des radars médiatiques européens, Liam Kenny (Zipper, Nylex et Wireheads) et son pote Dom Trimboli (Dom and The Wizards) viennent de former à distance Critical Energy et sortent un 45 tours sur le label Helvète Chrüsimüsi Records (Romain de Léopardodeux bornes d’écoutes chez nous déjà -, Elias de Augenwasser et Gabrielle). Un côté pile au ralenti, à l’environnement vaporeux, ou les voix se croisent et se mélangent à la perfection. Face B, le rythme s’accélère, nonchalant et incisif, avec une basse lointaine qui bourdonne. L’atmosphère australe rappelle évidemment les Wireheads, et leur compatriote exilé en France, Nathan Roche, ainsi que son projet Laverie Nuns paru en 2016. La sortie est prévue demain le 15 Décembre sur le bandcamp de Chrüsimüsi Records, idéalement à glisser sous le sapin de tout bon fan de sons du bout du monde et à écouter en exclu ci-dessous !  Continuer la lecture de « Critical Energy ou le retour des Wireheads en mode hélveto-aussie »

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The Apartments, Apart (Hot Records / Talitres)

Apart

C’est l’album qu’il est devenu presque impossible de réécouter en faisant abstraction de la suite – les drames intimes, les dix-huit années de silence qui ont suivi sa publication et même les retrouvailles plus récentes. Impossible de ne pas y entendre les signes avant-coureurs de l’effacement à venir dans ces chansons de ruptures, d’abandon, d’ambulances et de départ. Continuer la lecture de « The Apartments, Apart (Hot Records / Talitres) »

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Nick Cave, Foi, Espérance et Carnage (Éditions de la Table Ronde)

My solution was a simple one. I decided to avoid whenever I could all of these words and instead use the one simple English word that evokes the whole notion of relationship : you.

Norman Fischer

La personne se tient debout, au bord gauche de la fosse, tournée vers jardin. Juchée sur l’une de ces parois qui guident et séparent les foules quand on les regroupe, elle pousse le ciel de sa main. Et le public, tout le public face à elle fait de même, un geste lent et répétitif qui forme une vague, une autre, un déferlement ralenti, c’est une ballade, c’est Push the Sky Away, et nous poussons le ciel de la main de même, comme s’il pouvait attendre. Après, le silence et la nuit.

Nick Cave sait mettre sa discrète ironie en pause aux moments opportuns – chacun de ses concerts.

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