
Catégories seasons greetings
This was 2020, now go to 2021.

“L’ambiance? Quelle ambiance? Y’avait plus d’ambiance au bout d’une heure… Le mystère? La magie? On s ‘engueule presqu’à chaque fois, et en général, il pleut. Pas toujours? Ah bon. C’était quand? J’ai aucun souvenir.”
Évidemment, nos routes ne cessent de se croiser depuis presque vingt ans maintenant à Strasbourg. On a travaillé pour le même label, joué dans des groupes ensemble et on exerce la même profession, à la même médiathèque, dans le même département, Musique & Cinéma. On se connaît pas mal, je crois. Comment en serait-il autrement ? Après ça, est-il possible d’avoir une distance nécessaire pour porter ne serait-ce qu’un avis éclairé sur ce qu’il enregistre ? Pas vraiment. Mais on s’en fiche. Continuer la lecture de « Renz, Les sapins de la nuit (autoproduction) »
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Avant-hier soir, à 18 heures précises, Ela Orleans partageait ce Christmas Fell Away accompagné d’un clip de montages d’archives en noir et blanc, véritable mise en images de la puissance évocatrice de sa musique. Dans ce Noël d’après-guerre, au cœur d’un paysage de ruines, l’année que nous venons de passer s’y superposerait presque. Sur ce morceau chanté, joué et enregistré par elle-même sur des paroles de Paul Rayson, elle nous dit : « En Pologne, la veillée de Noël est le jour le plus important, c’est le moment où l’on reçoit les cadeaux. J’ai conçu cette vidéo la nuit dernière pour tous ceux qui ont été particulièrement bons envers moi. Joyeux Noël à tous. »
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Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine
Elle portait deux tatous sur chaque cheville, un croissant de lune et un soleil. Des tatouages que je retrouverais par pur hasard, des années plus tard, portés par une jeune libraire. La vie est une éternelle métamorphose. Noël 2001, un peu à l’écart d’Aix en Provence, dans un vieux mas décati aux tuiles rongées de soleil, j’allais passer d’étranges fêtes. Elle venait de me faire écouter Abd El Halim Hafez, au petit matin. Les cordes tragiques et orientales semblaient serpenter entre les oliviers. Au loin, une brume mauve rasait l’horizon des plaines. Elle me disait que c’était une brume similaire au Caire, mais là-bas, les vapeurs venaient matin comme soir. Continuer la lecture de « Rien sur Noël – Drab City, Pascal Bonitzer, Sarah Chiche »
Renard Empaillé est une formation essonnienne dont on ne sait que peu de choses, mais que certain.es ont vus en première partie de concerts relativement sportifs. En cette soirée placée sous le signe de la nativité, ils célèbrent Noël à leur manière, avec cette cover de la scie saisonnière la plus poncée du village, l’inusable All I Want For Christmas Is You de la diva Mariah Carey, produite par le hitmaker Walter Afanasieff en 1994. Ici pas d’eau de rose, pas d’histoire d’amour impossible pendant les fêtes, pas de chéri.e retenu.e à l’aéroport mais simplement un réveillon qui dégénérait en prise d’acide collective.
Fait notable en cette période de cadeaux, ils viennent de sortir une cassette six titres chez Buddy Records disponible ici sur leur Bandcamp.
Avec cent-un titres de Noël à notre disposition dans la très grande discographie hivernale de Sufjan Stevens, nous avions des dizaines de possibilités pour créer un disque idéal, une variation au sein même du projet.
On aurait aussi pu proposer un classement ou une note sur tous les EP qui composent les deux coffrets de 50 chansons chacun que sont Songs for Christmas et Silver and Gold. Nous aurions aussi pu écrire combien chacun de ces EP — un par an pendant dix ans — témoignait de l’évolution stylistique de l’auteur-compositeur. Il aurait aussi fallu raconter la petite histoire derrière le cent-unième titre, Lonely Man of Winter, que l’on a découvert que récemment après qu’il fut cédé à un fan qui en avait l’exclusivité durant des années. Continuer la lecture de « Playlist : « Le pire Noël » de Sufjan Stevens »
… avec Sufjan Stevens dans les oreilles.
Ça commence par quelques notes de banjo et cela se confond avec toutes les images que l’on peut avoir des chansons de Sufjan période Seven Swans (2004). Composée probablement à cette même époque, rien ne diffère jusqu’à l’intrusion d’une légère inversion dans les thèmes chrétiens : « Silent night, nothing feels right ».
That Was the Worst Christmas Ever ! tourne en boucle dans mes petits écouteurs alors que j’attends, glacé de solitude et de colère, à la frontière israélienne dans un bus un peu boiteux où cohabite plus ou moins bien quelques rares touristes et des arabes israéliens qui rentrent à Jérusalem-Est. Nous sommes le 24 décembre et je suis seul comme un con à Bethléem. Continuer la lecture de « À Bethléem, le 24 décembre »