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Johnny Jewel via son label Italians Do It Better reprend 20 titres de Madonna

Italians Do It Better Johnny Jewel Madonna

Je crois que pour certains d’entre nous (plus que pour certaines sans doute), elle a été l’artiste qu’on a haï adorer… C’était une autre époque. Celle des clans et des tribus, des propos imbus et des affrontements. Robert Smith avait beau avoir arboré sur scène un tee-shirt à l’effigie de Marilyn – sur la tournée Faith, en 1981 –, la blondeur de celle qui était présentée comme son héritière (courbes obligent) détonnait trop parmi les oripeaux noirs qui garnissaient l’essentiel de nos garde-robes. Ça et puis la musique bien sûr, ces hits synthétiques et ces refrains aussi roses que des chewing-gums qui collaient inlassablement aux tympans. Alors qu’on avait érigé le spleen en idéal, Madonna chantait en esquissant des pas de danse aussi affriolants que ses hits, arborait une moue boudeuse mais toujours avec un sourire au coin des lèvres et faisait en fait tourner pas mal de (nos) têtes – et oui, on montait souvent le son de la radio quand un de ses morceaux était diffusé (surtout à partir de 1985 et d’Into the Groove). Continuer la lecture de « Johnny Jewel via son label Italians Do It Better reprend 20 titres de Madonna »

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Lovers Suicide reprend « Mother Of Earth » par The Gun Club

On connaissait le français Alex Cyprine avec Quetzal Snakes, puis lors de sa migration vers Montréal où il devient très actif (Deaf, Orchids, Tallen, Broken Column). Nous vous avions également parlé de son projet solo Lovers Suicide, transformé depuis peu en groupe avec un line-up des plus alléchants : Cyril Dupont (The Wise Dude’s Revolver, Nancy), Mike Rodgers, un hyperactif Canadien, Fraser Wayne (Paul Jacobs, Fuzzy Undertones …), Zale Burley l’homme au tambourin (Orchids), Jean Sebastien Maher (Orchids également). Lors d’une live session au grain VHS, la jeune formation nous gratifie d’une cover de Mother Of Heart, cette magnifique clôture du second album du Gun Club, Miami, sorti en 1982 et réédité à de nombreuses reprises. Tous fans transis, ils ont choisi ensemble cette balade qui est leur morceau préféré, qu’ils interprètent avec cœur et respect. Le rythme est ralenti, la voix est blême mais déchaînée sur la fin, les guitares sont lancinantes, le pedal steel de Kenny Smith apporte cette touche parfaitement mélancolique. Côté actu, la bande travaille sur un album Murder at Graceland inspiré d’une nouvelle écrite par Alex lui-même qu’ils joueront live en septembre et qui devrait sortir en même temps que celle-ci.  Si le groupe compose comme il reprend, cela devrait ravir les oreilles des fans de Birthday Party à Mark Lanegan.

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Melenas reprend « Eisbär » de Grauzone en espagnol

Melenas
Melenas

Cette chanson, racontent-elles, elles avaient l’habitude de danser dessus dans les clubs où elles sortaient plus jeunes – comme si elles étaient âgées ! –, à Pampelune, la capitale navarraise. Cette chanson, continuent-elles, fait l’unanimité au sein du groupe, ce groupe qu’on a découvert un dimanche d’automne 2017, étourdis par les accords à cœur et les guitares tourbillonnantes de Una Voz, pierre angulaire d’un premier album qui laissait voir la vie en rose. Depuis les quatre amies ont réalisé une suite épatante publiée au printemps 2020, dont le titre s’est avéré trop visionnaire — Días Raros, “Jours étranges” en VF.

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Athletico reprend « Come On Let’s Go » de Broadcast (inédit)

Artwork : Aurel Steiner
Artwork : Aurel Steiner


Ce duo parisiano-troyen qui devient groupe sur scène et dont nous avions parlé dans un Sous Surveillance l’an dernier nous gratifie de ce Come On Let’s Go de Broadcast, paru en 1998 sur un EP éponyme chez Warp Records. Athletico propose d’habitude une pop en demie teinte, tantôt obscure tantôt lunaire, pose ici une couche de froid avec des voix gutturales et des guitares qui craquent. Cette version même plus rêche respecte le tempo, et on retrouve ces petits sons électroniques qui font le charme du morceau original. Pour Lois, Broadcast « représentent pour eux tout ce qu’ils aiment dans la délicatesse pop. » 
Délicate est le bon adjectif pour définir leur musique, espérons quand à eux que l’on en entende à nouveau parler rapidement.

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The Purcells reprend « O Solitude » de Henry Purcell et fait chanter Laetitia Sadier

The Purcells / Visuel : Guillaume Long
The Purcells / Visuel : Guillaume Long

Touche à tout aux identités multiples, Mickaël Mottet n’a pas froid aux oreilles. Après Mark E. Smith, le voici rendant hommage à Henry Purcell, compositeur baroque britannique du XVIIème siècle. Ses pièces courtes sont pour lui construites comme de parfaites petites pop songs, qui pourraient facilement sonner comme du « Pavement teinté de krautrock« . Si on ne peut oublier la fabuleuse Cold Song de Klaus Nomi, il fait signe à son comparse Flavien Girard, accompagné du multi instrumentiste JeanChristophe Lacroix pour un 4 titres, accompagné sur l’un d’entre eux par une surprise de taille au chant : leur amie Laetitia Sadier sur cet O Solitude minimal, métronomique et poétique.

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Anita Lane reprend « Sexual Healing » de Marvin Gaye (1993)

Anita Lane
Anita Lane / Photo : Courtesy Mute

Anita Lane* n’avait pas le référencement naturel et ancré. Fondatrice des Bad Seeds aux côtés de Nick Cave, on ne sait que peu de choses d’elle, si ce n’est sa traversée du milieu post-punk australien, via Londres et Berlin. Et quelques hommes. Plus qu’inspirés en la regardant et, pourquoi pas, en l’écoutant. Ils brillent dans le chemin d’Anita, comme on sème des petits cailloux blancs pour ne pas trop se perdre en route. « La plus talentueuse d’entre nous », dira Nick Cave. Peut-être s’est-elle finalement perdue à donner aux Bad Seeds ses plus grands morceaux, entre autres From Her to Eternity et Stranger Than Kindness, ainsi que plusieurs chansons pour le groupe The Birthday Party.

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Lab Coast reprend “I Only Want To Be With You” par The Tourists (qui reprend Dusty Springfield)

Lab Coast
Lab Coast sur la pochette de leur album éponyme de 2017.

Lab Coast : le moins qu’on puisse dire, c’est que le nom n’est pas sur toutes les bouches. Pourtant les Canadiens ont tout pour ravir les ex-fans des nineties. D’ailleurs, si ce groupe (très discret au demeurant) avait fait paraître ses disques en même temps que The Lemonheads, Guided By Voices ou Pavement, nul doute qu’on en aurait parlé (il suffit d’écouter ceci ou cela pour s’en convaincre). Pour résumer, Lab Coast, c’est un peu mon Own Private Sebadoh. Après trois ans de silence, la pandémie semblait avoir eu raison de Lab Coast, jusqu’au début du mois de mai où les Calgariens ont mis en ligne une compilation de reprises enregistrées entre 2014 et 2020. On y retrouve Hüsker Dü, The Lemonheads, The Pursuit Of Happiness, Smudge, Camper Van Beethoven et Guided By Voices et cette reprise du hit absolu I Only Want To Be With You. A propos de cette reprise, Chris Dadge écrit : « La première fois que j’ai écouté cette chanson consciemment, c’était avec la reprise de The Tourists, le groupe dans lequel Annie Lennox et Dave Stewart étaient avant Eurythmics. J’ai bien sûr dû écouter la version de Dusty Springfield auparavant, mais le disque de The Tourists a un petit côté punk pré-new wave qui a vraiment retenu mon attention. C’est tout à fait le genre de mélodies avec lesquelles mon pote David Laing pourrait débouler pour l’enregistrer avec Lab Coast. »


L’intégralité de la compilation est écoutable ici avec les commentaires de Chris Dadge.

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Jeremy Jay reprend « Where Have All the Flowers Gone? » de Pete Seeger (inédit)

Jeremy Jay
Jeremy Jay

Depuis son dernier disque et le début de la pandémie, on était sans nouvelles l’Américain installé à Londres. Une éternité, donc. Il nous a gentiment confié une de ses reprises (exercice dans lequel il a toujours excellé). « Cette chanson, écrite à l’origine par Pete Seeger, résonne profondément en moi. Le fait qu’elle a été reprise par Marlene Dietrich dans les 60’s, des années après son engagement pendant la guerre m’émeut beaucoup. Cette chanson est chargée de sens, c’est un de ces classiques qui est capable de réunir les gens. »

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