There is nothing simple about this.
Hanif Abdurraqib
Un bout de génération se reconnaîtra : au tournant des années 1980-1990, les visages du rock d’avant l’adolescence – et d’avant Nirvana, disons – porteront haut une certaine flamboyance, une guitare rouge et une moustache, et enseigneront de premiers mots anglais, Greatest Hits Vol. 1. Dans les chambres de fin d’enfance et des premiers CD – le plus souvent acceptés sur la platine familiale –, il y aura souvent un groupe dépassant alors la notion d’art pour être autre chose – de la musique, du rock, du camp, des chansons – pour devenir très vite, puberté venue et passée, un souvenir plus ou moins accepté, plus ou moins honteux, consommé ensuite avec nostalgie lors des passages à la radio ou des ivresses œcuméniques en quête de pardon – car vraiment, tout le monde – ou presque – aime de bonne foi au moins un tube de Queen, ou aime l’écouter même sans l’aimer. Continuer la lecture de « Queen, par David Rassent (Le mot et le reste) »
Je ne retiendrai rien de ce départ
Dès les premières secondes de l’une des chansons les plus chéries, une autre voix, la même voix pourtant, les mêmes accords, la même évidence, et tous les fils sont tirés, on aperçoit la trame, on la voit, on ne voit qu’elle, rien d’autre que ce moment, une chanson. On ne se demande rien, on ne fait pas mine d’être surpris·e : c’est tellement là.
C’est la bonne nouvelle de ce mois de novembre : une compilation de
« Des regards tout mous de demi hommes, d’enfants de 30 ans, de demi hommes, pas comme les hommes d’avant, ceux dont on parlait dans les films »
Il y a un an jour pour jour (ou peu s’en faut), nous avions pris des amis et moi ma voiture direction le sud et la Ville Rose pour fêter l’anniversaire de la joyeuse Association La Chatte À La voisine, pourvoyeuse de concerts plutôt très fréquentables et/ou au poil depuis deux décennies. Au
Dès les premiers instants de