
« Et la nuit tombe, sans un bruit »
L’autre jour, je feuilletais un bouquin imprimé dans les années 1970 et je scotchais sur de très belles photos noir et blanc de jeunes gens de ces années-là, un peu des images d’illustration, je ne sais pas comment on appelle ça, mais avec une belle âme. On y voit des ados, les cheveux mi longs, Clarks aux pieds, avec des treillis mal foutus et des jeans à peu près pattes d’eph. Ils sont assis sur des mobylettes et se marrent. Ça m’a vachement touché, pas de façon nostalgique, parce que je ne suis pas de cette génération, mais il y avait une sorte d’immédiateté, disons pour aller vite que je n’ai pas l’impression qu’ils avaient conscience d’être photographiés, il n’y avait pas de poses. Ils étaient juste là. En ajoutant un petit poignet à clous à l’affaire, c’est ce truc très électrique et direct que j’ai entendu dans la cassette de Faucheuse, un groupe bordelais qui envoie et qui concasse le punk, le métal et des trucs extrêmes dont je ne connais pas le nom, avec cette meuf (une certaine E.B.) qui chante à fond les ballons. Continuer la lecture de « Faucheuse, démo (Oscuridad En Mi Vida) »
Si les fans de 
Gay Nerd Band, tel est l’étendard sous lequel
Note de la rédaction : Nos chroniqueurs ont oublié de se coordonner pendant leur sieste du 15 août, nous avons donc aujourd’hui deux avis sur le même disque.
Comme Julien Barthélémy de
Polly Jean Harvey a 17 ans lorsqu’elle acquiert sa première guitare, une acoustique Yamaha achetée à l’une des amies de sa mère. Dans la ferme parentale du Dorset, la jeune femme s’entraine à traduire la puissance des éléments qui l’entourent ; en miroir, ce qu’elle a à nous dire relève des choses de l’intime, des choses du désir. L’autrice-compositrice-interprète et multi-instrumentiste britannique s’impose avec un premier album, brut, nu et addictif,