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quotidien pop moderne since 1991
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Percussions métalliques qui semblent surgir d’une usine la nuit, grondements de drone comme si la télésurveillance émettait un son inquiétant, voix caverneuse monocorde échappée d’une orée de bois, l’univers de TDA est certainement anxiogène, mais à travers cette perception industrialiste se cache un jeune multi-instrumentiste canadien, Samuel Gougoux, qui tire sans aucun doute l’atmosphère de son disque de son contexte de création. L’isolation, dans la campagne de son enfance, à Bas-Saint-Laurent, au Québec. Là, il s’imprègne des sons de l’extérieur, se documente sur les lieux, se perd dans la forêt. Entre le retour aux peurs primaires et les visions sculpturales du décor des arbres entremêlés, il imagine cet album complètement brut, où l’on ne sait plus si les sons viennent de la nature ou des machines. Ce puissant premier album Ascète se place en rupture radicale avec le son des groupes auxquels Samuel à participé (Corridor, Jonathan Personne) et affirme un créateur hyper singulier, entre musique industrielle, expérimentale, et no wave, chantée en français. Pour section26, il nous propose d’écouter quelques pierres qui ont jalonné son chemin dans la forêt.
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Oui, vous avez (peut-être) raison : “C’est encore la même histoire…” La même histoire ? Celle du groupe qui aurait dû, aurait pu et puis non. Celle de rois sans couronne, ni royaume. Celle où forcément il est question d’injustice, de malchance, d’erreurs, de ne pas être au bon endroit tout à fait au bon moment ; celle où l’on frémit en imaginant qu’un film de Frank Capra aurait eu une fin un peu triste et sans morale – parce que nous sommes sur ce point à peu près tous d’accord je crois : il n’y a pas grand chose de pire que d’imaginer un film de Frank Capra qui aurait eu une fin un peu triste et sans morale…
Continuer la lecture de « Le club du samedi soir # 46 : (born to) Moose »
Ne vous laissez pas avoir par l’intitulé : bien que le muguet soit déjà là, ce sont bien nos sorties favorites du mois d’avril qui constituent cette nouvelle sélection mensuelle. Quelques zones de froid subsistent, avec la voix sépulcrale d’Anika, les boucles synthétiques de Veik ou le punk saturé de The Serfs. Elles seront toutefois suivies de belles éclaircies, qu’il s’agisse de la pop sucrée de Molly Burch, d’une balade feutrée de Kings Of Convenience ou du groove dansant de John Carroll Kirby. Joyeux printemps.
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Appelons ça la vertu de l’expérience, plus de dix ans après son Big Crunch Theory paru chez Versatile, Lisa Li Lund revient chez Pan European et nous sert un Glass Of Blood qui invoque une ivresse immédiate. Enregistré en compagnie du fidèle Guillaume Léglise, l’album met d’emblée la barre beaucoup plus haut qu’auparavant. Et l’unité de cet élixir fascine durablement alors que le casting (ad hoc) aurait pu diluer le propos, or il n’en est rien mais jugez plutôt : Ben Mc Connell (Buvette, Beach House, Oiseaux Tempête), Chloe, Etienne Jaumet et Cosmic Neman (Zombie Zombie), Kim, Gaspar Claus et Romain Turzi. Belle équipe et grands sortilèges, le centre de gravité et de mélancolie reste pourtant d’aplomb. Il y a là du Kate Bush et du Windsor For The Derby, il y a là, enfin, une artiste qui a admirablement réussi à assumer totalement et frontalement son propos. Le mystère se dévoile un brin pour ce Selectorama assez finaud qui prouve que toute action, même minime, peut avoir d’heureuses conséquences, bien des années passées.
Si la guitare à douze cordes sera éternellement associée aux sixties, et en particulier aux Byrds, elle a été prisée par d’innombrables groupes à travers toutes les décennies qui ont suivi.
Alors qu’il vient tout juste de célébrer la sortie de son très réussi quatrième album solo Drink Up, Rainforest Sinatra (Gone With the Weed), le fantasque Australien installé en France Nathan Roche – par ailleurs frontman du Villejuif Underground -, nous a fait le plaisir de sélectionner dix chansons d’artistes qui ont particulièrement compté pour lui. Le commentaire accompagnant son e-mail illustre particulièrement bien la nature hybride et foutraque de de la musique de Nathan Roche, à la croisée de différents courants du rock : « Je veux dire, il est presque impossible de lister toutes mes chansons préférées avec dix titres. La liste est plus ou moins infinie comme la galaxie… mais, c’est au moins 30% de quelque chose qui pourrait ressembler à une influence… dans mon cosmos… mes influences les plus importantes viennent des gens, des lieux et de l’expérience. Toute la musique est un désordre confus de merde et de couleurs… Tu m’as demandé d’écrire ceci, et j’y ai réfléchi pendant 5 minutes et je l’ai envoyé en 10 minutes. Si je me donnais une heure, les choses seraient différentes. »
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