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Daniel Darc – Bill Pritchard, Parce Que (PIAS)

Daniel Darc Bill Pritchard
Vinyle original de « Parce Que » / Photo C. Basterra

La dernière fois que j’ai écrit sur ce disque, c’était il y a dix ans, dans les colonnes d’une revue qu’on aurait aujourd’hui préféré savoir disparue – je suis définitivement pour le droit de choisir sa mort plutôt que le maintien en vie à tout prix : un peu de dignité, quand même. Je pestais alors contre la médiocrité de la réédition : un simple CD emballé dans un vulgaire boitier cristal, loin d’être à la hauteur de ce disque rare – au propre comme au figuré puisque le vinyle original était une édition limitée à 3 000 exemplaires. Mais nous sommes d’accord : qu’importe le flacon… L’autre soir, en réécoutant l’album et en lisant un commentaire d’Etienne Greib sur les réseaux sociaux (“Je l’ai donc acheté une troisième fois” – ou un truc dans ce goût-là), je me suis rendu à l’évidence d’un claquement de doigt  : je n’ai pas beaucoup d’albums dans ma discothèque qui conservent exactement le même impact sur moi alors que je les ai (ré)écoutés à trois périodes distinctes de ma vie. Tout en gardant bien sûr une tendresse particulière et des souvenirs très précis de la première fois – on se souvient toujours de la première fois. Continuer la lecture de « Daniel Darc – Bill Pritchard, Parce Que (PIAS) »

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Mixtape : Birdie

Birdie
Paul Kelly et Deborah Wykes / Birdie

En décembre 2002, au moment de la sortie sur la structure allemande Apricot Records de Reverb Deluxe, compilation de singles et d’inédits, nous avions rencontré Birdie, couple à la scène comme à la ville. En cette fin d’été 2018, à l’occasion du retour inattendu de Paul Kelly (ex-East Village, photographe, vidéaste) et Debsey Wykes (ex-Dolly Mixture, Saint Etienne) et juste avant leur prestation au Paris PopFest ce samedi 22 septembre, retour sur l’impeccable cassette qu’avait imaginée pour nous le tandem pour que l’on puisse mieux cerner leurs sublimes ambitions mélodiques et mélancoliques.  Continuer la lecture de « Mixtape : Birdie »

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Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #5 : One Dove

One Dove
One Dove

Dans le monde des musiques dites actuelles (© mairies et collectivités territoriales), il existe un “avant” et un “après” la métamorphose de Primal Scream – amorcée avec les singles Loaded et Come Together en 1990 et parachevée avec l’album extasié Screamadelica un an plus tard – car le groupe de Bobby Gillespie a fait exploser les dernières frontières existant entre le rock et les musiques électroniques. Continuer la lecture de « Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #5 : One Dove »

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Dans les terres d’Ecosse / Les oublié(e)s #3 : Rose McDowall

Rose McDowall

À peine plus haute que Minnie, rêvant d’ailleurs d’épouser Mickey alors qu’elle grandit dans l’un des quartiers les plus défavorisés de Glasgow, Rose McDowall voit sa vie basculer avec l’arrivée du punk et un concert des Ramones. Un soir de 1976, elle se fait donc la même réflexion que bon nombre d’adolescents britanniques de l’époque : “S’ils peuvent le faire, nous aussi !” Après avoir fondé The Poets, elle s’acoquine au début des années 1980 avec sa concitoyenne Jill Bryson : sous le nom de Strawberry Switchblade, cheveux crêpés à faire pâlir Siouxsie de jalousie et accoutrées de robes de poupées – de préférence à pois et aux frous-frous exubérants –, les deux jeunes filles glissent sous une couche de vernis pop chatoyant une jolie dose de mélancolie. Continuer la lecture de « Dans les terres d’Ecosse / Les oublié(e)s #3 : Rose McDowall »

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Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #1 : Paul Haig

Paul Haig
Paul Haig

Tout comme Davy Henderson, c’est à Édimbourg que Paul Haig passe à l’acte pour assouvir ses ambitions musicales à la fin des années 1970. À cette époque, en Écosse, presque tous les adolescents préfèrent la scène punk d’outre-Atlantique (Talking Heads en tête) et vénèrent le Velvet Underground. Le groupe que le jeune Haig forme avec son comparse guitariste Malcolm Ross n’échappe pas à la règle. Juste avant de sortir un premier single (Chance Meeting sur le label Absolute) en novembre 1979, TV Art se métamorphose en Josef K, d’après le nom de l’anti-héros du roman de Franz Kafka, Le Procès. Continuer la lecture de « Dans les terres d’Ecosse / Les oubliés #1 : Paul Haig »

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Playlist d’été #1 : L’école des femmes

“Sans raison valable – je crois –, l’été m’a toujours semblé une saison mélancolique – la douceur des soirées, peut-être ? Sans raison valable, les voix féminines m’ont toujours semblé plus mélancoliques que celles de leurs homologues masculins – la douceur du timbre, peut-être ? Alors, j’ai imaginé la bande son – plus ou moins originale – qui pourrait accompagner n’importe quel songe d’une nuit d’été. Les miens, en tout cas. Et les vôtres aussi, peut-être”.

 

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Phoenix – Pour TTBC* au TINALS 2018

Ce que tu dois savoir pour épater voisine(s) et / ou voisin(s) au concert de Phoenix.

*TTBC = Trying To Be Cool
Phoenix
Phoenix live / Collection personnelle Phoenix

Que tu le veuilles ou non, que tu retournes le problème dans tous les sens, que tu les haïsses ou les vénères, il n’existe qu’une seule certitude : Phoenix est le groupe le plus übercool (© Paul Smith de Maxïmo Park) de la planète pop – ce qu’étaient par exemple les Beastie Boys à la fin du siècle dernier. Accueilli dans l’Hexagone avec suspicion à la sortie du pourtant inusable United en 2000 (trop jeune, trop beau, trop french, trop versaillais blah blah blah), le groupe a fini par revêtir les habits (sur mesure, les habits) de fils prodigues après la sortie de l’irrésistible Wolfgang Amadeus Phoenix en 2009, couronné par un triomphe aussi gigantesque qu’international. Continuer la lecture de « Phoenix – Pour TTBC* au TINALS 2018 »

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Dragon Rapide, See The Big Picture (Freemount Records)

Dragon RapideC’était au siècle dernier. Dans les pages de feu l’hebdomadaire anglais Melody Maker (il me semble), le meilleur journaliste de sa génération (avec Bob Stanley) expliquait à quel point les trios offraient une dynamique différente des autres groupes, avaient cette obligation vitale de trouver « l’équilibre parfait », citant entre autres exemples Young Marble Giants, The Go-Betweens des origines ou les stars de l’époque, Nirvana. Continuer la lecture de « Dragon Rapide, See The Big Picture (Freemount Records) »