S’il est difficile d’être certain.es de quoi que ce soit par les temps qui courent, il y a tout de même une chose que nous pouvons vous assurer : en 2021, nous continuerons, chaque dernier dimanche du mois, de faire l’inventaire de nos sorties musicales préférées et de vous les partager. La playlist se serait même refait une beauté pour la nouvelle année ! Rendez-vous confirmé donc, puisque les nouveautés abondent et nous réjouissent : en voilà plus de deux heures dans cette pelletée hivernale, que nous vous invitons à écouter sur Deezer, Spotify ou Youtube, c’est comme vous préférez. C’est bon d’avoir des repères… (Coralie Gardet)
A écouter ici sur YouTube, Spotify et Deezer. Et ci-dessous en version commentée.
Pour clore dignement cette effusion de classements tous azimuts, voici celui des disquaires indépendants, que nous avions célébré ces dernières semaines dans notre série Première Nécessité. Histoire de célébrer une fois encore ces vaillantes échoppes sans qui nous ne serions rien, voici leurs disques préférés de cette année cauchemardesque. Continuer la lecture de « 2020, les choix des disquaires »
Il y a ceux qui brillent en haut avec l’insolence d’une tête de gondole, très souvent malgré eux (The Apartments, c’est quand même pas le disque le plus frime de l’année, on peut l’admettre) et ceux que l’on ne cite pas assez pour qu’ils parviennent à se hisser au sommet. Nos petits pref’ à nous, les trop ou les pas assez, les obscurs ni d’Eve ni d’Adam, les un seul single brillant sur un album passable, ou ceux qu’on a écouté, oubliés, retrouvés. Les voici, dans le désordre, avec peu de cohérence stylistique, mais pas mal d’amour derrière leur sélection.
Mon Top 6 des bonnes raisons de s’intéresser cette année aux palmarès de Section26 : 1/ Parce que le contexte. Un choix évident, inutile de broder davantage. Même si, à titre très personnel, je reste une peu surpris que ce que j’ai toujours considéré comme mon style de vie habituel, d’autres appellent ça un confinement… Passons. La musique demeure plus que jamais une valeur refuge et il en est beaucoup question ici. 2/ Parce que c’est déjà la troisième fois, la troisième année et que, franchement, aucun d’entre nous n’aurait jamais misé sur une régularité aussi durable. 3/ Parce qu’on peut y retrouver à la fois le résultat du consensus collectif ET les orientations très singulières de chacun. Et que c’est donc un résumé pas si mauvais de ce que nous essayons de présenter tout le reste de l’année. 4/ Parce que, pour ce qui est justement des tocades individuelles, souvent les plus passionnantes, beaucoup des œuvres citées me laissent d’un froid quasi-polaire – c’est comme ça pour tout le monde, non ? – alors que je me souviens très précisément du plaisir éprouvé à la première lecture des comptes rendus enthousiastes rédigés par mes camarades. Et je crois que c’est bon signe. 5/ Parce qu’il y a des anciens et des nouveaux – bienvenus, toujours. 6/ Parce que, contrairement à ce que déplorent parfois les esprits chagrins – «Et la musique, c’est pas un concours ! » ; « Et puis les albums qui sortent le 23 décembre, vous en faites quoi alors ? », et autres jérémiades inégalement pertinentes – ces listes n’ont aucune vocation à refléter une quelconque vérité objective et définitive. Et que le plaisir de les faire et de les défaire est, à chaque fois, étalé dans l’inachevé : excitation de l’incomplétude, saveur du regret instantané, inévitable. Le meilleur album est toujours celui qu’on oublie ou celui qui s’impose au dernier moment. Tout le reste est secondaire.