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Climats #12 : Rex, Gallen-Kallela, Pauline Mari

Marseille sous la neige.
Marseille sous la neige.

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #12 : Rex, Gallen-Kallela, Pauline Mari »

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Yann Debiak (Color Bars Experience / Lost Machine Orchestra) : « L’idée d’adapter les chansons d’Elliott Smith avec une formation classique me trottait dans la tête »

Yann Debiak
Yann Debiak

L’idée semblait intrigante ; la réalisation s’est avérée en tout point remarquable. En 2015, à l’instigation de Yann Debiak, une poignée de musiciens classiques français accompagnés de quelques interprètes américains – Troy Von Balthazar, Ken Stringfellow et Jason Lyttle – revisitaient sous l’étendard de The Color Bars Experience le répertoire d’Elliott Smith. Quelques performances mémorables et un enregistrement à la maison de la radio plus loin – merci Vincent Théval – l’aventure collective s’est prolongée. En 2017 d’abord, pour une série de concerts consacrés au Pink Moon, 1972 de Nick Drake. Ce printemps ensuite pour célébrer dignement – et avec un léger retard dû à la pause COVID – le vingtième anniversaire de The Sophtware Slump de Grandaddy en compagnie de Jason Lyttle. Rebaptisé pour l’occasion, The Lost Machine Orchestra s’apprête donc à redécoller pour une tournée d’avril. Pour apaiser un peu l’impatience – ou l’attiser, c’est selon – on a eu envie d’en discuter un peu avec le principal intéressé. Continuer la lecture de « Yann Debiak (Color Bars Experience / Lost Machine Orchestra) : « L’idée d’adapter les chansons d’Elliott Smith avec une formation classique me trottait dans la tête » »

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Selectorama : Josephine Foster

Josephine Foster
Josephine Foster / Photo via son compte Facebook

Il est rare que vingt ans après ses débuts, un artiste continue de passionner et surprendre. Réussir à accrocher et bouleverser l’auditeur avec un premier titre joué sur une guitare désaccordée accompagnée de discrètes nappes de synthés rétrofuturistes relève du défi. Ce défi, Josephine Foster le tiendra tout au long de Godmother, album hanté par une nostalgie cotonneuse. Ne pas sombrer dans des références musicales d‘une époque chérie donne justement toute sa force au disque. Les neuf titres de Godmother transportent dans un univers sonore singulier, entre baroque, folk et science-fiction. Ce selectorama apporte les clés de ce changement de cap, parfois avec humour. Les dix titres sont illustrés d’histoires qui remontent souvent l’enfance de Josephine Foster et les souvenirs qu’elle engendre. Cela explique certainement pourquoi Godmother sonne comme une vision distordue et parallèle du passé. Continuer la lecture de « Selectorama : Josephine Foster »

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Loop, Sonancy (Reactor/Wagram)

Loop SonancyIl est parfois bon de rappeler que l’un des plus authentiques diamants brut du rock anglais a souvent et bien évidemment à tort, souffert d’une réputation pas forcement flatteuse. Dès son premier album, Heaven’s End (1987) Robert Hampson et ses sbires se sont fait taxer de suceurs de roue des Spacemen 3. Et si précisément sur ce premier album, qui malgré ses défauts a pris une sacrée patine avec le temps, la comparaison peut jouer en leur défaveur, il faut impérativement réécouter Fade Out (1988) qui lui succède impérialement et énonce clairement ce que sera Loop, un groupe à la fois sauvage et lettré. Sur la face B du single Black Sun, grand morceau convoquant les noces tout à fait admissibles entre Joy Division et Hawkwind*, Loop reprenait, avec les honneurs, et c’était pourtant pas gagné, Mother Sky de Can. Il n’en fallu pas plus pour changer nos vies d’une manière absolue et définitive**. Continuer la lecture de « Loop, Sonancy (Reactor/Wagram) »

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Kruder & Dorfmeister, The K&D Sessions (!K7, 1998)

Jusqu’à 2020, les Autrichiens Kruder & Dorfmeister n’avaient jamais publié d’album, mais leur place dans l’histoire de la musique électronique était pourtant déjà assurée depuis plus de vingt ans. Le duo se fait remarquer en 1993 avec la publication de l’EP G-Stoned dont la couverture pastiche celle de Bookends d’un autre duo : Simon & Garfunkel. Les Européens ne pratiquent cependant pas le folk gracieux des ainés américains mais du downtempo, genre apparu dans les années 90. À défaut d’un véritable album, les Viennois ont publié, en plus d’un excellent mix dans la série DJ-Kicks (en 1996, déjà chez !K7), un double-cd de remixes, les K&D Sessions Continuer la lecture de « Kruder & Dorfmeister, The K&D Sessions (!K7, 1998) »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE MARS 2022

Les narcisses pointent leur joli nez ensoleillé, mais nous vivons toujours avec cette triple épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. Nous avons peut-être tendance à nous répéter, mais quelle meilleure cure que la musique ? Ce mois-ci, beaucoup de jeunes pousses autoproduites, c’est la raison pour laquelle nous vous encourageons vivement à vous détourner des plateformes de streaming au bénéfice de notre playlist mixée sur Mixcloud, où tous les titres sont présents. Beaucoup mieux pour biner dans le jardin les mains libres.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify ou en version mixée sur Mixcloud. Et aussi, sur agnès b. radio.

NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Climats #11 : Christophe Tarkos, Destroyer

Marseilleveyre
Marseilleveyre

This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe

Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #11 : Christophe Tarkos, Destroyer »

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Selectorama : Midlake

Midlake
Midlake

La résilience en deux temps. Midlake avait déjà survécu au départ de son leader originel, Tim Smith, après la publication de son troisième album en 2010. Après dix ans de silence presque complet, c’est un deuil plus intime qu’il s’agit ici de surmonter. Le père du claviériste Jesse Chandler, décédé en 2018, lui serait apparu en rêve pour l’encourager à prolonger l’aventure collective. Une impulsion d’outre-tombe qui confère à For The Sake Of Bethel Woods une résonance dramatique, amplifiée par la mise en son très ambitieuse, confiée pour la première fois à un producteur extérieur, John Congleton en l’occurrence. Sans oublier d’écrire des chansons, Midlake y redonne ses lettre de noblesse à une forme de musique progressive, réhabilitant au passage un mysticisme élégant et des arrangements amples et complexes. Un hommage aussi à une époque et un lieu – Bethel, dans l’état de New-York, où ont longtemps résidé Chandler et sa famille et où s’est tenu le festival de Woodstock – qui marquent cette sélection de dix titres. C’est donc lui qui se charge de la visite guidée du patrimoine local. Continuer la lecture de « Selectorama : Midlake »