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Vaillant, Excalibur (Herzfeld)

« Nouveau Salem, nouveau Salò »

Je vous avais récemment relaté un concert de Vaillant dans l’arrière-magasin. Dans une approche simple, de l’électronique et un micro, il avait concassé une sorte de new-wave passée à la moulinette dans un parlé-chanté sur la corde raide, entre hip hop décharné et poésie du cloud dont les jeunes sont friands de nos jours. On n’oublie pas une longue plage en introduction, moitié indus, moitié IDM, rappelant les nombreux efforts instrumentaux (Magie Noire, Mirage Orange…) que Vaillant a produit via Herzfeld depuis quelques années maintenant. On se souvient aussi de Prince de Perse, tube perdu de l’été 2021 où le musicien avait trouvé sa voix. Continuer la lecture de « Vaillant, Excalibur (Herzfeld) »

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Section 16 S2 E4 : Niels, 12 ans

Photo : Niels
Photo : Niels

Elles / ils sont des filles de, fils de – ou peut-être des cousines ou des cousins, des nièces, des neveux. Toute la journée, toute la semaine, ils subissent la musique forcément cool qu’écoutent leurs parents ou les membres de leur famille avant que ces derniers n’écrivent quelques lignes ou des tartines pour Section26 – voire d’autres sites du même acabit. Ou mieux : avant que leurs parents ne passent leur temps à lire les pages de Section 26 – voire d’autres sites du même acabit –, comme ce c’est le cas ici. Alors, ces ados et pré-ados sont-ils déjà condamnés à écouter ce qu’on leur impose au presque quotidien ? C’est exactement ce que l’on va découvrir avec la quatrième mixtape de cette deuxième saison, concoctée par Niels, 12 ans. Continuer la lecture de « Section 16 S2 E4 : Niels, 12 ans »

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Solaris Great Confusion & Original Folks, Vol. 1 (Mediapop / Broken Obstacles)

Je ne sais pas pourquoi – ou peut-être que je sais très bien pourquoi mais que les raisons sont bien trop nombreuses (et heureuses ?) pour les décliner ici – mais ce matin je me suis réveillé avec en tête cette chanson de Prefab Sprout, Life Of Surprises, sans doute pas la plus connue signée par le génial Paddy McAloon même si elle a fini par donner (enfin à peu près) son titre à la compilation du groupe parue en 1992.

Une vie (faite) de surprises, c’est ainsi beaucoup de petits plaisirs – qui pour d’aucuns peuvent paraitre complètement anodins –, comme celui de recevoir un beau matin un lien vers un nouveau disque, un disque bicéphale avec deux groupes à l’honneur dont un qu’on pensait définitivement disparu, après avoir bercé par deux fois les jours et les nuits de la rédaction de la revue pop moderne – canal historique, bien sûr. Continuer la lecture de « Solaris Great Confusion & Original Folks, Vol. 1 (Mediapop / Broken Obstacles) »

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Les héros du peuple sont immortels, Stéphane Oiry (Dargaud)

La BD française commence – enfin – à s’intéresser un peu au punk. À son histoire. À sa légende. À son héritage. Nous avons déjà eu droit, l’an dernier, à Vivre libre ou mourir, roman graphique en guise de testament consacré au legs des années Bérurier Noir. Stéphane Oiry ausculte la bête avec un regard plus précis. À l’instar de la prosopographie – ces historiens qui se sont mis, par exemple dans Le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, à raconter des vies plutôt que des époques ou des mouvements –, Stéphane Oiry, au crayon et au dialogue, nous raconte un destin singulier, tragique, unique, ignoré de notre rock tricolore : Gilles Bertin, chanteur de Camera Silens, mythique groupe bordelais, aussi vénéré que sa discographie se révèle restreinte. La nostalgie n’interdit certes pas la lucidité. Continuer la lecture de « Les héros du peuple sont immortels, Stéphane Oiry (Dargaud) »

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Painter Boy reprend « When Diana Paints the Picture » de Robbi Curtice (1968)

Painterboy / Photo : DR
Painterboy / Photo : DRhttps://www.discogs.com/fr/artist/2670000-The-Existentialists

Voici presque quinze ans que le Toulousain Nicolas « Jimmy » Mazel cultive avec soin son jardin pop, où fleurissent de bien belles fleurs psychédéliques nourries au riche terreau des Beatles, Television Personalities et autres Beat Happening. Après ses débuts avec The Existentialists et depuis la mise en pause de Marie Mathématique – dont les deux albums Tous vos lendemains dès aujourd’hui (2000 Records) et Le Grand Bal du Château de Londres (Lunadelia) sont très recommandés -, Jimmy poursuit ses aventures soniques en solo sous l’étendard de Painter Boy. Aujourd’hui, il reprend When Diana Paints the Picture, obscur mais néanmoins admirable morceau de pop psychédélique composé par l’Anglais Robbi Curtice en 1968. Notre Dan Treacy toulousain a presque ici réinventé la chanson pour la transformer en une savoureuse expérimentation DIY au-dessus de laquelle semble planer l’esprit vaporeux de Syd Barrett. Continuer la lecture de « Painter Boy reprend « When Diana Paints the Picture » de Robbi Curtice (1968) »

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Puce Moment, Sans Soleil (Parenthèses Records)

Puce MomentDes musicien-nes et artistes comme John Hassel, David Toop ou Pauline Oliveiros ont théorisé, au tournant des années 1970-1980, un certain type de modernisme alternatif, via les catégories de Fourth World ou de Deep Listening. Une logique de réinvestissement et de réappropriation qui aura guidé tout un pan des musiques de recherche, plus ou moins inscrites au sein d’une démarche d’avant-garde – décentrer le grand récit des musiques expérimentales de son axe traditionnel en instaurant un dialogue avec certaines musiques et pratiques envisagées comme de véritables territoires utopiques. Continuer la lecture de « Puce Moment, Sans Soleil (Parenthèses Records) »

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Roberta Lips, En Plein Cœur (Le Cèpe Records)

Depuis quelques années, une authentique scène power pop a vu le jour dans l’Hexagone. A Rennes avec Food Fight, à Marseille avec Kael et les Remords ou Pogy et les Kéfars, ou encore à Toulouse avec Asphalt, ce genre de pop à tendance punk né à la fin des seventies a su s’implanter durablement. Mais une vague de groupes de power pop entièrement féminins a aussi émergé, comme les belgo-marseillaises Cœur à l’Index et bien sûr les indispensables parisiennes d’Alvilda, qui ont signé chez les anglais Static Shock Records – le label d’Uranium Club from Minnesota, excusez du peu. Continuer la lecture de « Roberta Lips, En Plein Cœur (Le Cèpe Records) »

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Trois festivals indés DIY

Little Death + Badtime en concert l'an dernier aux Ronches / Photo : DR
Little Death + Badtime en concert l’an dernier aux Ronches / Photo : DR

Il y a quelques semaines, nous vous avions signalé la fermeture de trois lieux parisiens, le Motel, le Tony et l’International. Pour contrebalancer ces mauvaises nouvelles et en attendant des nouvelles plus heureuses de la part des équipes de ces bars / concerts, nous avons choisi de vous présenter trois initiatives singulières, réalisées à grands coups d’huile de coude et de bonnes volontés, sans aucune aide publique. François Salvador (Indie Or Die), programmateur de concerts indés en région parisienne nous a prêté main forte en allant interroger les organisateurs de ces trois festivals indépendants. (TS)


En découvrant les différentes réponses à la question “Et pour toi, c’est quoi l’indé ?” compilées par Rémi Laffitte du fanzine Futur Parlé, on se retrouve face à des visions militantes dans lesquelles on se reconnaît. Pour apporter un peu plus de concret à ces réflexions, j’ai demandé à trois organisations de concert DIY d’expliquer pourquoi et comment un festival est créé. The club is open.

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