
Il existe des moments de télévision pendant lesquels, on aimerait – avec une once de sadisme et beaucoup de naïveté – que tout dérape, comme à la grande époque. Le 17 mai dernier, les trublions de Fat White Family étaient les invités du Quotidien de Yann Barthès sur TMC. Puisque « le groupe le plus trash et bordélique de tout le Royaume-Uni » (sic) est le dernier héritier d’une longue lignée de musiciens situationnistes qui semblent avoir lu Lipstick Traces (Greil Marcus, 1989) et en avoir fait leur livre de chevet, on pouvait rêver d’un bel incident télévisuel. A quoi peut bien ressembler leur tentative d’entrisme dans la société du spectacle ? On s’imaginait déjà chanter Where’s Yann Barthès Now? comme les Television Personalities ironisaient jadis sur le sort du pauvre Bill Grundy. Au lieu de ça, le spectateur a eu droit à une simple interprétation du single Feet, dans une performance conforme à toutes les règles du CSA et dans une mise en scène parfaitement sous contrôle. Continuer la lecture de « Fat White Family – Tendres pervers »
Presque dix ans de
Depuis quand n’avait-on pas écouté – réécouté même – un double album dans son intégralité dès sa découverte, sans éprouver la moindre trace de lassitude, sans tricher en en fractionnant les longueurs indigestes ou fastidieuses ? On a beau chercher, farfouiller dans les tréfonds de vieux souvenirs d’adolescence : la réponse ne s’impose pas. Contrairement à ce cinquième album de
Pas un jour ne passe sans que l’un d’entre nous annonce son départ des réseaux sociaux. La démission de facebook devient l’une des nombreuses figures de styles du monde contemporain, une manière d’affirmer aux yeux des autres sa singularité. Reconnaissons être tous plongés dans une certaine lassitude vis à vis de l’application (ou du site) du géant américain ; la spontanéité des débuts a laissé place à une communication resserrée et contrôlée pas toujours propice à découvrir et échanger avec les autres. Mais parfois des limbes, surgit l’inattendu.
Mais comment en est-on arrivé là ? En à peine plus de dix ans, les choses ont incroyablement changé pour
C’est l’un de ces instants où le plaisir rare des retrouvailles se mêle à la tristesse du deuil puisque la publication de ce neuvième album de 
