Étiquette : Année : 2021
Catégories chronique nouveauté
Simeon Walker, Winnow (autoproduit)
Il y a les musiques à qui on a envie dire, de qui êtes-vous le silence ?
Il y a les musiques où l’on se sent inexplicablement aimé.
Il y a les musiques qui, comme la vie, s’éloignent de nous après nous avoir parlé et de leur passage demeure une – la – couleur mélancolique, le bleu.
Il y a les musiques qui vous font dire qu’à la fin, le ciel sera toujours plus bleu – et on voudrait que ça ne s’arrête jamais. Continuer la lecture de « Simeon Walker, Winnow (autoproduit) »
Catégories chronique nouveauté
Delphine Dora, L’inattingible (Three:Four)
« Comment décrire
ce qui ne nous est jamais apparu ? »
Il est des disques – L’inattingible est sorti l’hiver dernier, une éternité – qui mettent du temps à se révéler, auxquels on s’accroche sans trop savoir pourquoi, puis qui tombent comme une évidence quand on pense à nos satanés bilans de l’année. Il est des disques qui ne se présentent pas avec le mode d’emploi, qui ne sont pas là pour vous prendre par la main. Ou plutôt si, pour vous amener en pleine forêt et vous y abandonner, comme un Petit Poucet, privé de cailloux et d’encyclopédie du rock. L’inattingible est de ceux-là, et si comme moi, votre vocabulaire est légèrement allergique aux termes à la mode, genre sorcière, il va falloir creuser un peu pour décrire ce qui vous met en joie en cette fin d’année magnifique par la densité en propositions musicales d’ici hors du commun. Continuer la lecture de « Delphine Dora, L’inattingible (Three:Four) »
Catégories sunday archive
Une brève histoire du Shoegaze
Le terme Shoegaze vient d’une pique de journaliste constatant que les groupes d’alors regardaient plus l’étrange ballet de leur pieds sur leurs pédales d’effet que leur public. Ou comment en plusieurs décennies, on est passé de la science des effets à l’effet de mode d’un revival constant. Il y a les incontournables (My Bloody Valentine, Ride, Slowdive) et puis il y a les autres, ceux de l’époque dont l’histoire a vaguement retenu les qualités (Swervedriver, Lush) ou qu’elle a préféré jeter, souvent à raison, aux oubliettes (Chapterhouse, Catherine Wheel, Adorable). Et puis il y a ceux qu’il faut en toute subjectivité, redécouvrir. Continuer la lecture de « Une brève histoire du Shoegaze »
Catégories mixtape
Le club du samedi soir #29 : Le Japon, l’autre pays du shoegaze (2003 – 2020)
Je me souviens de la première fois que j’entendais ces vagues de riffs évanescents, sonnant comme une sirène d’alerte au tsunami, et cette batterie qui arrive au moment où l’on s’y attend peut-être le moins. C’était à la fin du mois de février 2019. Encore inscrit sur cette célèbre application de dating infernale jusque dans son logo, j’accueillais ce soir-là dans mon petit appartement à deux pas de la Maroquinerie une charmante jeune fille. Après avoir dégusté les falafels décevants du Libanais d’en face, nous en venons naturellement, au regard de la décoration dudit appartement faite de piles de vinyles, de setlists collées au mur et de guitares qui prennent la poussière, à causer musique. C’est ainsi qu’on entame mon activité de rendez-vous galant favorite : un son par personne, et on alterne. L’invitée étant reine en mon domaine, je la laisse inaugurer l’exercice.
Catégories affichage libre
Année Zéro – Vladimir Maïakovski, Julien Gasc, Joseph L. Mankiewicz
Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine
Le compte à rebours des années s’est donc brutalement arrêté. 2020, année zéro. On aura tous notre rapport intime avec cette pelletée de mois obscurs et indomptables. À contre courant, ce fut pour moi l’année d’une naissance – mon fils – et celle d’une renaissance, la mienne. Et derrière les volets clos et autres enfermements involontaires, au fil de ces jours où il a bien fallu se réinventer, j’ai réappris à connaitre la joie. Année zéro, celle d’un nouveau départ et d’un nouvel horizon. Cet affichage libre sera celui d’un bilan. Continuer la lecture de « Année Zéro – Vladimir Maïakovski, Julien Gasc, Joseph L. Mankiewicz »