Il faut faire retour sur le tournant de la séquence fin 90 / début 2000 : une certaine musique électronique est à son apogée, le minimalisme numérique et l’austérité micro-house constituant en effet les principales caractéristiques des courants post-rave (IDM, Laptop Music, Exterme Computer Music, etc.). Des labels comme Mille Plateaux ou Mego dessinent les contours d’une scène qui se sera imposée comme le chaînon manquant entre les expérimentations pionnières électro-acoustiques des années 50 et 60 et le brutalisme hardcore / industriel issue de la scène techno. Continuer la lecture de « Ilpo Väisänen, Asuma (Editions Mego) »
Étiquette : Année : 2001
Catégories mardi oldie
Basement Jaxx, Rooty (XL Recordings, 2001)
L’explosion commerciale de la musique électronique ponctue la fin des années 90 et le début de la décennie suivante. Musique underground pour les clubs, longtemps absente des radios et chambres adolescentes, puis en quelques années, les Daft Punk, Stardust, Fatboy Slim, Chemical Brothers ou The Prodigy changent sérieusement la donne. Dans ce tintamarre vibrant, Basement Jaxx dégainent deux classiques en 1999 et 2001 : Remedy et Rooty. Avec le duo britannique, la house music n’a jamais été aussi débraillée et aguichante. Felix Buxton et Simon Ratcliffe ne cherchent en effet guère l’approbation de leurs pairs mais misent sur l’efficacité et leurs mélodies pop. Continuer la lecture de « Basement Jaxx, Rooty (XL Recordings, 2001) »
Catégories mardi oldie
Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001)
Sorti la même année (2001) que The Argument de Fugazi, Blue Screen Life de Pinback, bien que très différent, appartient à ce même terroir indépendant nord-américain. Nous sommes au début des années 2000, à l’ère des post (hardcore, rock) et de l’emo (canal historique), l’indie-rock étatsunien vibre et expérimente. Pinback se nourrit de ce contexte et l’insuffle dans leur musique pop aussi délicate qu’innocemment ambitieuse. Quand le groupe sort son premier album en 1999, les deux musiciens n’en sont pas à leur coup d’essai. Membres de l’active scène underground de San Diego, Armistead Burwell Smith IV et Rob Crow ont joué notamment dans Three Mile Pilot (pour le premier) et Heavy Vegetable. Continuer la lecture de « Pinback, Blue Screen Life (Ace Fu, 2001) »
Catégories mardi oldie
Ulrich Schnauss, Far Away Trains Passing By (City Centre Offices, 2001)
Début des années 2000, l’Allemagne est une place forte de la musique électronique. De la techno du club Tresor à l’electro(clash) d’International DeeJay Gigolo, les Allemands sont présents dans de nombreux registres. Peut-être légèrement plus discrets mais pas moins importants, à Berlin, des labels comme Morr Music ou City Centre Offices défendent une scène s’inspirant de l’electronica comme du rock indépendant. Ils s’appellent Lali Puna, Ms. John Soda, The Notwist, Solvent ou Herrmann & Kleine et s’intéressent aux faux jumeaux : Cocteau Twins et Aphex Twin. Parfois qualifié de plinkerpop, ce son ouvre les portes mystérieuses de la musique électronique à de nombreux popeux, lecteurs des Inrocks ou de la revue pop moderne. Dans cette ambiance exaltée, Far Away Trains Passing By (2001) d’Ulrich Schnauss semble presque être une sortie modeste. Continuer la lecture de « Ulrich Schnauss, Far Away Trains Passing By (City Centre Offices, 2001) »
Catégories mardi oldie
Fugazi, The Argument (Dischord Records, 2001)
Il y a vingt ans déjà, les membres de Fugazi annonçaient faire une pause d’une durée indéterminée. Deux ans auparavant sortait ainsi leur septième (ou neuvième si nous comptons 13 songs et Instrument Soundtrack) album : The Argument. Celui-ci conclut une saga entamée une douzaine d’années plus tôt, avec deux EPs (Fugazi et Margin Walker), définissant le son de l’underground nord-américain de l’époque. Avant d’être un pivot de la scène post-hardcore des années 80-90, Fugazi est surtout la rencontre de quatre musiciens exceptionnels, issus de la fantastique scène de Washington DC. Continuer la lecture de « Fugazi, The Argument (Dischord Records, 2001) »
Catégories sunday archive
Jarvis Cocker & Richard Hawley, Sheffield stars (2001)

Nous n’avons pas vécu dans les années 1960, cette décennie à laquelle est liée une citation passée dans les annales. Et pourtant. De temps à autres, mes amis et moi nous nous disons la même chose : “Si tu te souviens de ce qui s’est passé, c’est que tu n’étais pas là…” Ça tombe bien. Nous savons tous que cet instant a existé. Et je sais que je pourrai convoquer un nombre assez impressionnant de témoins qui sourient benoitement à l’évocation de ce seul endroit – l’Espace Couleurs –, mais je suis à peu près certain que personne ne pourrait évoquer un moment précis de cette soirée-là. Bien évidemment, je ne sais plus du tout comment Robert a découvert l’endroit, comment il a réussi à négocier que certains samedis, lorsque nous étions DJ au Pop In voisin, nous investissions le sous-sol de ce bar-restaurant africain dès la fermeture de notre QG préféré, une pièce au sol de dalles blanches à laquelle on accédait par un escalier étroit et où il faisait toujours très chaud. Mais vraiment très chaud – il me semble même que parfois, des gouttes coulaient sur les murs. Continuer la lecture de « Jarvis Cocker & Richard Hawley, Sheffield stars (2001) »
Catégories climats
Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris

Nick Drake, sous le soleil chaud andalou, ça fout encore la déprime ?
Et peut-on écouter Dire Straits sans réellement culpabiliser ?
Climats met en avant disques et livres selon les aléas de la météo. Continuer la lecture de « Climats #32 : Stereolab, Emilie Notéris »
Catégories climats
Climats #18 : Jonathan Richman, Lisa Balavoine
This could be the saddest dusk ever seen
You turn to a miracle high-alive
Michael Stipe
Peut-on écouter Vauxhall and I de Morrissey sous le franc soleil de juillet ? Et un Antônio Carlos Jobim empêtré dans un crachin de février, c’est toujours du Antônio Carlos Jobim ? Climats met en avant les sorties disques et livres selon la météo. Continuer la lecture de « Climats #18 : Jonathan Richman, Lisa Balavoine »