Quand Théophile Gauthier théorise L’art pour l’art en 1834 en préface de son sulfureux roman Mademoiselle Maupin, il est loin d’imaginer que 142 ans plus tard un groupe de crétins britanniques en tireront Art for art’s sake, l’exceptionnel single porteur de leur grand-œuvre de 1976, le bien nommé How dare you!.
Et, en effet, Comment osent-ils sortir ça ?, serait-on tenté de dire… L’année précédente, 10 cc, le groupe en question, dans sa mancunienne idiosyncrasie, a fait péter le hit-single international avec I’m Not in love, slow trompe-braguette à faire passer le My Love de McCartney (dont il est le négatif parfait) pour la Marche de Radetzky, mais qui n’a pourtant rien à voir avec son cœur de métier habituel : soit un Bordello pop inconnu des services d’immigration. La chausse-trape se referme alors aussi rapidement que les royalties tombent. Nœud gordien. Un dernier pour la route ? Euhhhhh… Non. On va TENTER AUTRE CHOSE.
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Avant l’explosion commerciale de la
Parfois les algorithmes font bien les choses. Dans les années 2000, Mother Earth’s Plantasia (1976) du musicien canadien 
Certains sont nés au milieu des disques. Leur parents possédaient une collection de vinyles, de cassettes ou de Cds, et lisaient même parfois des magazines comme
N’ayant rien d’autre à écouter, mon frère aîné et moi avons usé la cassette jusqu’à la corde sur l’increvable chaîne stéréo Thomson de nos parents et avons joué en boucle les 45 tours des Stones et de Plastic Bertrand dans notre mange-disque orange, jusqu’à ce que celui-ci finisse par mourir de sa belle mort à force de manipulations maladroites. Angie des Stones et la B.O. de Flashdance me collaient toujours légèrement le bourdon, mais par contre, je ne me suis jamais lassé, même aujourd’hui, du single de Ça Plane pour moi, surtout de la face B –
Le 26 avril 2022,
Depuis Los Angeles, cité des rêves déchus, épicentre de l’industrie du film et en partie de la musique, The Nerves n’auront, en quatre années d’existence (1974-1978), sorti qu’un unique EP 4 titres, auto-publié en 1976. S’ils n’ont guère laissé une discographie pléthorique, il serait cependant malheureux de s’en tenir à ce court curriculum vitae tant le groupe marqua les esprits, a posteriori de son existence.