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Diagonale du vide, le nouveau Drunk Meat

Drunk Meat
Drunk Meat

En écoutant le premier morceau du second album des Drunk Meat, Diagonale Du Vide, on pourrait facilement imaginer être en Australie et que le groupe s’appellerait en fait Cuntz ou Cobwebbs. C’est le chant en français et le grain dégagé des amplis du duo Bordelais qui rappelle que les deux protagonistes sont du coin, comme leurs ancêtres The Magnetix et Avenue Z. Ici, une longue liste de choses qui reflètent la France des usines qui ferment et des centres bourgs qui se désertifient. Une ambiance morne et lancinante, une guitare swampy et bluesy qui transperce, une boîte à rythme réglée au cordeau qui rajoute de la noirceur au tableau déjà bien terne. Continuer la lecture de « Diagonale du vide, le nouveau Drunk Meat »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS DE LA RENTRÉE 2023

Pléthore de nouvelles choses qui font dire que si l’on est attaché à ses origines, il y a toujours de quoi trouver son bonheur dans le neuf, le frais, le pas périmé. Même si on s’accordera toujours sur l’idée que l’influence dépassera toujours la révérence, accueillons avec amour ces titres qui nous font dire que la pop moderne dépasse les saisons, les rentrées, les années. C’est simplement le révélateur du temps qui passe. Choisis par nos équipes, ces trente-cinq titres sont désormais tout à vous.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify.
NDLR : Les playlists Deezer et Spotify ne comportent pas l’intégralité des titres de cette sélection.

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Blonde Redhead : « Je me demande régulièrement si je ne déteste pas la musique »

Blonde Redhead
Blonde Redhead / Photo : Charles Billot

Blonde Redhead a beau avoir eu une carrière en dents de scie, il font partie de ces groupes à qui on donne systématiquement une chance à chaque album. Le côté brouillon et référencé des débuts a laissé place progressivement à une musique personnelle et moins dense, dont beaucoup pensent que les sommets sont Misery is a Butterfly et 23. Mais ne rentrons pas dans un débat sur la meilleure période du trio, là n’est pas l’essentiel. Car même lorsque l’on sent que l’inspiration leur échappe parfois, quelque chose d’attachant et d’unique se détache de leurs chansons. La réussite de Sit Down For Dinner, album à la finesse mélodique épatante, est en ce sens une très belle surprise. Continuer la lecture de « Blonde Redhead : « Je me demande régulièrement si je ne déteste pas la musique » »

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Teenage Fanclub, Nothing Lasts Forever (PeMa records)

Le Club est donc (vraiment) de retour et nous prend par les sentiments avec ce nouvel album. Plus le nombre d’écoutes de Nothing Lasts Forever augmente, plus le souvenir de la première écoute de Songs From Northern Britain s’impose à nous. En 1997, les Écossais sont au sommet. Creation Records est riche comme Crésus et met Oasis dans le studio 1 et le Teenage Fanclub dans le studio 2 des AIR Studios de Londres. On connait la suite de l’histoire. Oasis sortira avec un disque boursouflé, le Teenage avec leur meilleur album. Enregistré par David Bianco, mixé par George Shilling, Songs From Nothern Britain emmène dans les campagnes écossaises l’héritage luxuriant des Byrds. Continuer la lecture de « Teenage Fanclub, Nothing Lasts Forever (PeMa records) »

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Selectorama : Miki Berenyi Trio

Miki Berenyi Trio
Miki Berenyi Trio

Jamais deux sans trois. Après Lush – dont les trois albums ont été réédités en vinyle cet été – et Piroshka – dont on ne sait pas encore si l’existence a juste été mise entre parenthèses –, Miki Berenyi a profité de la tournée promotionnelle qui a accompagné la parution l’an dernier de son excellente biographie, Fingers Crossed, pour imaginer une troisième voie. En… trio donc, accompagné par son compagnon Kevin J McKillop – plus connu parfois sous son alias Moose – et le bassiste Ollie Cherer, elle continue sa quête d’une pop rêveuse et enchanteresse, nerveuse et entêtante. Car ce projet à l’origine récréatif est en effet devenu une aventure sérieuse. Au Paris Popfest, le groupe donnera son tout premier concert hors de ses terres natales, le temps d’un set qui verra se côtoyer des classiques de Lush, des chansons de Piroshka, de nouvelles compositions et aussi sans doute une surprise le temps d’une dernière… reprise. En attendant une prestation qui qui conjuguera le présent au passé composé et au futur proche, le trio livre ici même quelques-uns de ses morceaux de chevet. Continuer la lecture de « Selectorama : Miki Berenyi Trio »

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Born to… Moose, Honey Bee et autres petites histoires

Moose
Moose

Instantané. C’est ainsi qu’a été le coup de foudre – un vrai donc, de ceux dont on devine dès le flash originel qu’on ne pourra pas sortir indemne. Une voix. Quelques mots. Et le sort en était jeté. “We almost laugh / we almost cry…” C’est ainsi que débute Jack, le premier single de Moose, ainsi baptisé d’après le surnom donné à l’un des deux fondateurs, Kevin J McKillop, un surnom lié je crois au nom d’une bière canadienne – mais je n’ai jamais vraiment compris le pourquoi du comment. Un single paru en mars 1991, alors que la presse anglaise – celle des trois hebdomadaires (mais le dernier-né Sounds n’allait plus tarder à être le premier à jeter l’éponge) – était encore suffisamment puissante pour faire et défaire un groupe ou un artiste en quelques lignes d’une encre qui restait sur les doigts. Continuer la lecture de « Born to… Moose, Honey Bee et autres petites histoires »

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Sumday Bloody Sumday

Pour la réédition de Sumday (2003) agrémentée de démos et de raretés, quelques propos d’époque de Jason Lytle et Jim Fairchild aka Grandaddy.

Grandaddy
Grandaddy

Dans la période la plus faste de la discographie de Grandaddy – celle qui a constitué une partie importante de la bande-son du passage au nouveau millénaire – Sumday (2003) occupe une place particulière. Celle d’un troisième album nécessairement plus attendu que ses prédécesseurs avec ce que cela comporte, à chaud, d’impatiences récompensées, d’attentes déjouées et de comparaisons décéptives avec les premiers chocs dont l’intensité ne saurait être égalée. Entièrement confectionné dans le studio de Jason Lytle, le successeur parfois mal aimé de The Sophtware Slump (2000) demeure pourtant, vingt ans après sa sortie, presque aussi essentiel. Un peu plus enjoué, un peu moins audacieux mais tout aussi poignant dans ses tentatives les plus abouties pour entremêler les émotions des humains et les sons des machines. Aujourd’hui réédité dans un luxueux format qui ajoute à la version remasterisée de l’œuvre originelle une série de démos et de raretés – Sumday Twunny (Dangerbird), il mérite sans doute mieux qu’un verdict expéditif, comme l’expliquaient eux-mêmes Jason Lytle et Jim Fairchild, attablés en terrasse quelque part en bas de la rue Lepic. Continuer la lecture de « Sumday Bloody Sumday »

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La mélancolie au milieu du monde

Tirzah, le 22/09/23 à Paris / Photo : Philippe Lévy
Tirzah, le 22/09/23 à Paris / Photo : Philippe Lévy

Le Badaboum, rue des Taillandiers à Paris, affiche complet pour Tirzah – chanteuse anglaise armée d’une voix faussement fragile, éminemment gracile, capable de prendre la vague de n’importe quel rythme avec une nonchalance qui cloue tout sur place. Ce soir, donc, la salle est pleine, et l’on y sent une forme d’attente assez particulière, marquée par le fait que l’on dénombre pas mal de gens venus seuls et qui se tiennent là tout aussi solitaires, au milieu de couples aux airs amoureux. C’est que la musique de Tirzah parle aux deux : elle semble chantée depuis la solitude mais aussi depuis le milieu d’une histoire d’amour. Continuer la lecture de « La mélancolie au milieu du monde »