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Selectorama : Memorials

Memorials / Photo : Holly Whitaker

Memorials est un ovni. Leur musique, issue d’expérimentations sur un enregistreur Reel to Reel, a beau être à la limite de l’avant-garde avec des morceaux presque tous différents, leur mélange de folk, de psychédélisme et de kraut est pourtant d’une grande cohérence.  A l’image de leurs mélodies foutraques, pleines de surprises, mais qui restent gravées quasi instantanément dans votre esprit. Il n’est pas étonnant que Stereolab leur ait offert de les accompagner en tournée. Ils en sont d’ailleurs ressortis avec le surnom “Stereolab’s evil twin”. Verity Susman et Matthew Simms, respectivement anciens membres d’Electrelane et de Wire ont chacun sélectionné les cinq titres qui les obsèdent depuis quelques semaines. A l’image de leur épatant premier album, Memorial Waterslide, nous avons envie de nous perdre avec eux dans ce Selectorama  d’une grande diversité. Continuer la lecture de « Selectorama : Memorials »

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Être en P.L.S. avec « H.M.S. Fable » de Shack

Pour tout être à fait honnête, nous n’avions pas vraiment prévu de parler de Shack et des rééditions de H.M.S. Fable (1999) et de … Here’s Tom With The Weather (2003). Tout a été écrit sur la carrière des frères Head, ex-Pale Fountains. Une photographie de Mick et de son frère John tenant le vinyle de H.M.S. Fable dans leurs mains a changé irrémédiablement la donne. Et si… Et si… John pouvait revenir aux affaires. Écrasé par la figure de son frère aîné, John Head a tout encaissé et a claqué la porte laissant à son frère le rôle du héros à la carrière solo au final assez heureuse. Ce billet d’humeur ne doit son existence qu’à une envie. À savoir celle de voir John Head publier son premier disque solo. Continuer la lecture de « Être en P.L.S. avec « H.M.S. Fable » de Shack »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS D’OCTOBRE 2024

On ne compte plus les artistes et groupes passés par cette exercice mensuel chez section26, auquel participe l’ensemble de la rédaction. Ce mois-ci, on ouvre avec Panda Bear, qui a eu l’idée lumineuse de faire appel à l’auteure du triple album Diamond Jubilee, qui a fait une quasi-unanimité chez nous ce printemps dernier, et vient tout juste de sortir en vinyl chez l’illustre label Superior Viaduct : l’obscure et fascinante Cindy Lee. Rien que pour cela, appuyez sur play et laissez défiler les perles.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer ou Spotify.
NDLR : les playlists créées sur les plateformes ne comportent pas l’intégralité des titres de la sélection commentée ci-dessous.

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Sinaïve, Pop Moderne (Antimatière / SuperStructure)

« L’adolescence est terminée. » (Convergence)
« J’ai fait tant de saisons pour enfin éclore » (Elégie)

L’adolescence est, dit-on souvent, le moment passionnant de la véritable rencontre. Sur ce premier album, produit d’une lente gestation de six années et jalonnée de sept Ep’s dont avait suivi l’évolution avec passion et attention, le tandem Calvin Keller et Alicia Lovich (ainsi que Séverin Hutt à la basse) sont donc parvenus au premier terme d’un parcours qu’on leur souhaite encore long. Et c’est émouvant. Pas tellement parce qu’on continuerait ici de déceler les lueurs de ces flambeaux musicaux qui ont illuminé nos jeunesses, brillamment brandis par un groupe dont quelques décennies et une bonne génération nous séparent désormais. Continuer la lecture de « Sinaïve, Pop Moderne (Antimatière / SuperStructure) »

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Selectorama : eat-girls

eat-girls / Photo : Côme Rollet Manus
eat-girls / Photo : Côme Rollet Manus
Depuis l’écoute de leur première cassette éponyme enregistrée et sortie en toute confidentialité en pleine pandémie, l’excellent trio Lyonnais eat-girls façonne un jeu singulier, rempli d’expérimentations, laissant imaginer une parenté avec les Australiens de Exek (avec qui elles ont joué cet été) et des projets Nantais comme Kontexte et Quinconce. Para Los Pies Cansados, quatrième morceau d’annonce d’un debut album à venir chez Bureau B début novembre, tient toutes ses promesses. Dès le début du morceau, un son motorik glaçant, une basse qui bourdonne, et l’ajout d’un synthé enveloppe le tout de manière lancinante. Sans oublier une voix tendue qui laisse présager tout son amour pour des projets allemands comme Malaria! Pour ce groupe en pleine croissance, parti d’enregistrements à la maison, l’avenir sonne avec fracas.

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The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976)

the quickAvant l’explosion commerciale de la powerpop à la fin des années 70 (The Knack, The Romantics, The Cars, Shoes), les groupes ont navigué à vue, souvent sous les radars du grand public. C’est notamment le cas des Californiens de The Quick : Mondo Deco (1976), leur unique album, avait pourtant l’envergure d’un classique. Les Young Republicans (leur premier blase) se forment autour de Danny Wilde (chant, guitare rythmique), Steven Hufsteter (guitare et principal compositeur), Billy Bizeau (claviers), Ian Ainsworth (basse) et Danny Benair (batterie), et la formation est repérée par Kim Fowley. Fort d’une carrière déjà riche depuis les années 60 (The Hollywood Argyles, B. Bumble and the Stingers…), le producteur lunatique connaît alors un second souffle (voir même une tempête) avec les Runaways. Les Young Republicans, devenus entre temps The Quick, signent chez Mercury et sont envoyés en studio, en compagnie de Kim Fowley et d’Earle Mankey, ancien membre d’Halfnelson/Sparks, une des influences principales de la formation. Continuer la lecture de « The Quick, Mondo Deco (Mercury, 1976) »

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Reymour, NoLand (Knekelhuis)

Selon une source sûre, Reymour a attiré 400 personnes à Petit Bain il y a quelques jours. Pas mal pour un duo pas loin d’être inconnu, véhiculant une image de musiciens de peu, lo-fi comme on dit. Passionnant de s’arrêter sur ce binôme, Lou Savary et Luc Bersier qui ont grandi en Suisse, se sont installés à Bruxelles, ont sorti une première cassette sur un label de Berlin et trouvé refuge pour Leviosa (2021) et NoLand chez la maison de disques d’Amsterdam Knekelhuis. Pour un album appelé NoLand qu’on pourrait traduire par SansTerre, ou PasDePays, effectivement ces jeunes gens ne s’embarrassent pas de frontières, et tant mieux. Continuer la lecture de « Reymour, NoLand (Knekelhuis) »

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Graham Gouldman : « Il n’y a que deux sortes de chansons : les bonnes et les mauvaises »

Graham Gouldman / Photo : DR
Graham Gouldman / Photo : DR

Dans son autobiographie, Wild Tales (2013), Graham Nash raconte, avec un ton d’incrédulité, que les décennies ne sont pas parvenu à atténuer cette rencontre, en 1965. A la demande insistante de leur ex-manager Michael Cohen, lui-même tanné de près par une de ses voisines dont le fils, prétend-elle, se pique d’écrire des chansons, les Hollies au complet acceptent, non sans réticence, de rendre visite à ce gosse juif de dix-neuf ans dans les beaux quartiers de Manchester, bien décidés balayer ses prétentions d’un revers dédaigneux. Sans se démonter, le gamin en question leur joue coup sur coup trois de ses créations des dernières semaines : Bus Stop d’abord, Look Through Any Window ensuite. Les Hollies s’empressent d’acheter, bouche-bée. Et enfin No Milk Today, qu’il a déjà promis à un autre groupe du coin, pour faire bonne mesure. Figure aussi discrète que majeure de la pop de l’ère classique, Graham Gouldman a poursuivi sa longue route ensuite, enchaînant les succès pour les autres – Hollies, Yardbirds, Ohio Express : la liste est aussi interminable qu’impressionnante – et pour lui, au sein de 10CC puis de Wax. Depuis un peu plus d’une décennie, il a également enrichi ce patrimoine personnel pléthorique de quelques albums solo – I Have Notes, le troisième en douze ans est sorti sans bruit cet été – qui prouvent qu’il n’a rien perdu de son enthousiasme ni de son savoir-faire. Continuer la lecture de « Graham Gouldman : « Il n’y a que deux sortes de chansons : les bonnes et les mauvaises » »