
Qui ?
Scott Hardware, anciennement connu sous le nom de Ken Park, a notamment roulé sa bosse au sein des groupes Ostrich Tuning et Hooded Fang.
Où ?
Toronto, Canada. Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Scott Hardware »
quotidien pop moderne since 1991
Scott Hardware, anciennement connu sous le nom de Ken Park, a notamment roulé sa bosse au sein des groupes Ostrich Tuning et Hooded Fang.
Toronto, Canada. Continuer la lecture de « Sous Surveillance : Scott Hardware »
(Presque) 30 ans, 4 labels, 16 albums, 3 compilations, 1 nombre incalculable de musiciens. Ainsi résumé, le parcours du Sévillan Antonio Luque, alias Sr Chinarro, donne un peu le vertige. Ça tombe bien, l’écoute de ses chansons, ambassadrices d’une post-pop dessinée dans le clair obscur, également… Quelques semaines avant son concert de poche francilien chez nos amis de Life Is A Minestrone, cette playlist nous rappelle à son génie. Continuer la lecture de « Playlist : El genio de Sr Chinarro »
Les chroniques anniversaire de l’été
« Parfois, j’aimerais qu’on fasse un disque aussi bon qu’On The Beach de Neil Young. Je pense que Sittin’ Pretty est ce qu’on a fait de mieux, mais ce n’est pas notre chef-d’œuvre. Si on arrive à faire dix chansons aussi bonnes que Ditch The Fool, Nothing To Be Done et Baby You’re Just You, alors on tiendra notre chef-d’œuvre. » (Stephen Pastel, Sounds, 12 août 1989) Continuer la lecture de « The Pastels, Sittin’ Pretty (Chapter 22) »
On ne peut parler de la scène musicale de Brest sans parler de la ville, qui est définitivement à part. Si les villages touristiques bien propres aux toits de chaume rasés de près vous filent irrémédiablement le bourdon, alors vous vous sentirez chez vous à Brest. C’est ce qui m’est arrivé, un gros crush définitif, difficilement explicable mais je vais essayer quand même. Continuer la lecture de « Ici c’est Brest »
Il y a une poignée de semaines, nous témoignions de notre enthousiasme pour le projet du pauliste Caio Falcão. Vulgar, son deuxième album chez Selo Risco, nous offrait une randonnée dans les embranchements multiples des musiques nordestines. Le jeune homme, lourd d’un folklorique bagage musical, parvient à son rythme appliqué à faire embrasser ses fantômes tropicaux d’un autre siècle aux modes de son âge. Cet été, il offre à Section26 son ombre en héritage : à travers une mixtape, il remonte le fil de ses influences comme on va de Macapa à Itaituba. Avec Timbalada, Comadre Fulozinha et Gilberto Gil, on retrouve les amours premiers de l’axé et ses percussions sur lesquelles le garçon se montre incollable. Naturellement, le conte brésilien qu’il compose se termine par Caetano Veloso, figure tutélaire dont il est difficile de l’éloigner. Complétement lusophone et tutoyant le folklore de près, la petite dizaine de pistes laisse imaginer la solidité et la fertilité des racines sur lesquelles il pose sa pop. Un attachement aux A.O.C. musicales à qui coupe court aux atermoiements déracinés et mondialisés d’une pop en quête de streams.
Les chroniques anniversaire de l’été
Le rock et la France vivent une relation tumultueuse. La langue de Brassens serait-elle incapable de faire sonner l’électricité ? Coincé entre la chanson française et les Beatles (ou les punks selon l’époque), nos groupes hexagonaux adoptent parfois l’anglais au détriment du français. Cela peut se comprendre, la langue britannique est si facile à malaxer et adapter à la musique, tandis que le français semble lui si compliqué en comparaison. Pourtant, les dernières années ont démontré la vivacité de la scène francophone indépendante (Tôle Froide, LuneApache, Biche, Jesuslesfilles, Carambolage, Requin Chagrin, Pastel Coast etc.). La question reste ainsi ouverte entre anglophiles convaincus et adeptes de l’idiome de Molière. Le patrimoine local est-il reconnu à sa juste valeur ? Rien n’est moins sûr, et il nous appartient de nous pencher dessus et faire découvrir tout ce qu’il est possible de faire d’excitant ici avec nos mots et nos armes. Continuer la lecture de « Les Olivensteins, Euthanasie (Mélodies Massacre) »
On ne pose pas impunément Dolorès sur sa platine. Il ne s’agit pas là de simplement écouter la plus belle musique jamais enregistrée par Jean-Louis Murat, mais d’un authentique plaisir masochiste. De quoi parle-t-on ? Du deuil amoureux, mes toutes belles. Et dans le genre, il n’y a guère que l’immense Blood On The Tracks de Bob Dylan pour dépeindre avec autant de justesse ce sentiment de perte abyssale. Pas un hasard si l’Auvergnat, à l’heure d’inventorier ses madeleines de Proust au sein des archives vinyles de Radio France, confiera au micro de France Culture au sujet de la sortie du chef d’œuvre de Zimmerman en 1975 : « je n’avais pas encore décidé de faire de la musique, mais là je me suis dit : ouah, c’est définitivement ça que je veux faire. » Mais là où le futur Prix Nobel sort ses couplets les plus acerbes et revanchards à l’adresse de son amour perdu, Murat opte de son côté pour l’opération à cœur ouvert. Dolorès pour douleur, donc. Continuer la lecture de « Jean-Louis Murat, Dolorès (PIAS) »
Retour sur « The Rolling Thunder Revue » de Bob Dylan (1975)
Début juin, Bob Dylan a présenté The Rolling Thunder Revue : The 1975 Live Recordings, un impressionnant coffret de quatorze disques retraçant son incroyable tournée de l’automne 1975, celle qui avait précédé la sortie de son album Desire. Quelques jours plus tard, Martin Scorsese a lancé, sur Netflix, Rolling Thunder Revue : A Bob Dylan Story, son deuxième documentaire consacré à l’auteur de Blowin’ in the Wind. En quelques jours, d’innombrables images et documents sonores inédits sont donc remontés à la surface, témoignant abondamment de ce qui apparaît aujourd’hui, non seulement comme l’une des périodes les plus riches de la carrière de Dylan, mais aussi comme une sorte d’épilogue inattendu et tardif des années soixante.