Qui ?
Simili Gum, l’alias d’un jeune homme de 26 ans (« j’ai eu 11 ans, et d’un coup 26 »)
Où ?
Dans l’ordre Lyon, puis Marseille, puis Paris bientôt. Continuer la lecture de « Sous surveillance : Simili Gum »
quotidien pop moderne since 1991
Simili Gum, l’alias d’un jeune homme de 26 ans (« j’ai eu 11 ans, et d’un coup 26 »)
Dans l’ordre Lyon, puis Marseille, puis Paris bientôt. Continuer la lecture de « Sous surveillance : Simili Gum »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Je ne sais pas comment ça m’est venu, ce besoin d’aller me replonger en adolescence, peut être le confinement, une certaine liberté de subir un flashback, tant l’esprit s’étend parfois très loin puis retombe lamentablement. Et niveau lamentable, nous l’étions pas mal, confinés en régions, ourdissant des plans qui ne nous donneraient pas forcément la liberté tant souhaitée mais qui allaient nous libérer de ce vilain carcan new wave. Dans cet entre deux, que garder? Je voulais m’amuser, j’ai vite abandonné la mission. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #49 : Passions Tristes »
La voisine du troisième m’observait d’un sale œil alors que j’étais accroupi dans la cour, occupé à ramasser le verre brisé. Synchrone avec l’acmé de nos effusions sonores, le carreau avait bruyamment volé en éclat, traversé par sa paume ouverte qui criait une douleur n’appartenant qu’à elle. Tu ne vois ni ne comprends jamais rien, balaya-t-elle d’un geste qui faisait écho au mien, essaimant quelques gouttes de sang qu’il me faudrait aussi nettoyer. Rien de méchant pour autant, la plaie s’avérait moins profonde que son désarroi, pas de quoi retourner aux urgences. Novembre était compliqué, octobre avait été pire. Le pic de la crise était survenu la semaine de la sortie de Sonic Flower Groove, le premier LP de Primal Scream, qui du coup s’était paré d’une teinte plus sombre. Son humeur pouvait déteindre sur certains disques, ou en raviver les tréfonds. Ainsi Darklands qui presque instantanément était devenu à son contact un disque de fin d’automne, dans lequel on entrait comme dans une nuit profonde. A considérer les disques comme des balises mouvantes, vibratiles, le lendemain du jour du carreau j’allais en rencontrer un qui m’ouvrirait les portes d’une autre maison, guère plus vaste, mais dont la luminosité n’a jamais décliné. Continuer la lecture de « #45+1 : The Sea Urchins, Pristine Christine (Sarah Records, 1987) »
Parfois, peu de mots viennent lorsqu’un personnage aussi essentiel s’en va. Florian Schneider, co-fondateur des immenses Kraftwerk est parti. Plutôt que de retracer sa biographie, nous avons choisi de réécouter son œuvre. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #48 : Tribute à Florian Schneider (Kraftwerk) »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
Comme l’a magnifiquement illustré Anna HB dans le premier volume de cette sélection de chansons, Broadcast était un groupe de passeurs. L’un des plus beaux du genre et celui qui, au-delà de la musique, a infusé le plus profondément ses goûts cinématographiques et a irrigué notre imaginaire de ses rêveries. Il n’est pas étonnant que ce groupe de passeurs se trouve à son tour « passé ». Depuis quelques années, on voit chaque mois de nouveaux groupes (explicitement ou tacitement) porter l’héritage de Broadcast – à moins que ce ne soit simplement dans notre esprit que se produise cette association. Bien sûr, Broadcast restera un groupe unique et parfois, on reproche avec amertume (et injustement ?) aux descendants de ne pas être l’original… Voici donc l’occasion de nous racheter en rendant hommage à ces groupes qui font revivre à leur manière une certaine idée de la musique, celle qui fait naître des images avec des sons, des songes avec des instruments et où le réél se mêle à l’artifice : « Movies For Ears » comme dit l’amie Ela Orleans.
– Xavier Mazure
Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #47 : Broadcasted Vol.2, Chidren Of Broadcast »
Au sujet de Attic Abasement
Il y a dans le cinéma de Jean Eustache, un personnage – qui a réellement existé – se présentant comme le sosie parfait de Jean-Paul Belmondo. On ne le voit pas, on y fait référence. Cette parodie du célèbre acteur devient pour Eustache, plus vrai que le vrai. Et le cinéaste ajoute amèrement : « Le faux, c’est l’au-delà ». Idée séduisante du vampirisme, de la contrefaçon tragique et lumineuse. La musique connaît ces personnages-là, ces fantasmes de création clonée. Cherche-t-on dans ces groupes de seconde zone, une part d’innocence ? Dans cette répétition – qui n’est pas un retour du même mais plutôt un mantra – on prie pour revivre une révélation musicale. On veut retrouver ces moments qui nous rattachent à un secret, un amour inoubliable qui sait ?… Continuer la lecture de « Les enfants de la parodie »
Un mix thématique par jour à écouter en temps de confinement.
La parution en 1992 chez Warp de la compilation Artificial Intelligence a pu poser les bases d’une techno autorisant un rapport décalé au dancefloor. Se tenant à l’écart des autoroutes 4/4, c’est en quelque sorte une musique électronique renouant avec ses racines ambiant, pop ou expérimentales que les productions du label de Sheffield ont remis au premier plan.
B12/Musicology, The Black Dog/I.A.O, Speedy J et leurs propositions bleep, version typiquement britannique de l’acid house. Aphex Twin (sous ses divers alias) ou Autechre, et leurs expérimentations early IDM. Ou encore la présence de quelques « franc tireurs », pas forcément assimilés au premier abord à l’écurie Warp, mais qui n’en demeurent pas moins fondamentaux : Orbital ou outre-Atlantique, Richie Hawtin. Tout ceci dessinant le périmètre d’un genre qu’une série de labels comme Rephlex ou Skam ont pu par la suite honorer. Comme notre playlist qui ambitionne de redécouvrir cet âge d’or, celui d’une certaine techno anglaise des années 1989 – 1996. Loin de nous l’idée de conforter le préjugé élitiste d’une techno dite « intelligente », par opposition à une autre, soi-disant plus primaire ou moins cérébrale. Mais plutôt de rendre hommage à un genre dont les caractéristiques nous semblent parfaites en cette période de confinement : une techno à écouter chez soi, comme si il s’agissait d’étendre l’expérience du Chill-out à l’espace domestique. Continuer la lecture de « I Like 2 Stay Home #46 : Bleep Techno & early IDM (1989-1996) »