Stone face à Charden, Fuzz-ci, fuzz-ça ! (1966, réédition Pop Supérette)

recto.w1PxzZ7yvr

Si vous avez bien suivi, c’est un peu la suite du Mardi Oldie de la semaine dernière, parce que chez Pop Supérette, on a de la suite dans les idées. On vous avait quitté avec les fabuleux Boots et la réédition de leur super (là c’est pas un superlatif, c’est juste le nom du format d’époque) 45t, Vingt ans. Sur ce disque, il y a une chanson qui m’a bien plu (je l’ai même fait rentrer dans le hit parade de l’arrière-magasin), c’est Les gens sont méchants, imparable : eh bien, il est écrit par Eric Charden. Et Eric Charden, à la même époque, il écrivait des chansons et il rencontrait Stone, de son vrai nom Annie Gautrat. Ils ont un coup de foudre et ils se marient et vont voguer sur les vagues du succès. Enfin, je dis ça, étonnamment, alors que ce sont des gens que je voyais à la télé dans les émissions de variété quand j’étais petit, je n’ai aucune de leurs chansons en tête, peut-être un truc sur les américains pendant la deuxième guerre mondiale, mais c’est plus l’idée que la mélodie. Je pense aussi qu’ils ont dû se séparer et mener une carrière chacun de leur côté aussi. Mais peu importe, on va pas faire notre troll Bide et musique.

L’intérêt avec Pop Supérette, c’est que le passé c’est ok, mais si on peut le résumer à ces pépites, et raconter des histoires sans fard, se concentrer sur l’essentiel, c’est encore mieux. La maison de disques a donc choisi quatre chansons du futur duo, deux par interprète, mais toutes écrites par Eric. Le jeune homme s’empare des riffs de guitare saturés en gueulant dessus (Amour limite zéro), ou joue avec les limites auditives de ses auditeurs (cette intro !) avec une guitare bien acide et un orgue qui tournoie pour une pop song qui balance ultra bien (Question). Pour la jeune femme blonde à la coupe de Brian Jones (d’où son surnom, mais oui !), Charden met le paquet : gros son à la hauteur de l’empouvoirment de Stone (C’est ma vie), cuivres à fond les gamelles, enluminures de guitare électrique mixées comme en direct, bouton tourné en direct et pop jerk plus clair pour le second (J’aurai raison), plus mélancolique. Carton plein au propre et au figuré, à écouter en boucle, dans son écrin de vinyle et de pochette épaisse, avec carte postale qualité photo et insert 4-pages encore une fois d’un grand intérêt. Vivement la suite de French Quelquechose (le nom de cette série de 45t) !


Fuzz-ci, fuzz-ça ! par Stone face à Charden date de 1966, et a été réédité par Pop Supérette.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *