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TRANSMISSION #51 Spéciale Pop Craft avec Anna HB et Elsa / In Felt We Trust

Une émission présentée par Thomas Schwoerer avec Elsa Kuhn (In Felt We Trust) et Anna HB (Women of Pop)
Pour voir leur travail :

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Le club du samedi soir #31 : A is For…

Tauba Auerbach, How to Spell the Alphabet, 2005. As seen in Tauba Auerbach
Tauba Auerbach, How to Spell the Alphabet, 2005. Source : Letterform archive

Nous voilà arrivés au 16 janvier de cette nouvelle année 2021 à peine démarrée et tout semble déjà désordonné. Il était difficile d’imaginer, même depuis des temps récents, que le monde puisse être capable de tourner tant à l’envers ! À échelle individuelle, peu de remèdes efficaces face à la crise, si ce n’est sans doute de tenter de reprendre les choses dans l’ordre pour voir ce qui nous avait peut-être échappé. Au jeu du langage humain, et d’où qu’il vienne géographiquement, l’ordre alphabétique forme cette petite musique fondamentale que nous connaissons depuis l’enfance et qui a bâti notre esprit. Lettres sacrées, inconnues mathématiques, prétextes acrostiches : qu’importent leurs formes et leur sens, ces signes ensemble illuminent le monde de notre pensée. Et à défaut de le guérir ou de le tordre dans un sens ou un autre, chérissons-le dans sa forme et dans son cœur tout simplement. Quelques titres donc, piochés ça et là dans ma mémoire typographique, en clin d’œil à tous ceux qui, comme moi, adorent les alphabets.

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Buck Meek : « L’enregistrement a été une guérison »

Rencontre avec le guitariste de Big Thief pour la sortie de son second album solo.

Buck Meek
Buck Meek / Photo : Adrianne Lenker

Reconnaître.
On a quelques nuages devant soi, l’arrière du crâne doucement enfoncé dans la pelouse, et on reconnaît. Si l’on a devant soi des nuages, on peut reconnaître des formes. Ou les laisser venir sans les associer à quoi que ce soit, et les apprécier tout aussi tranquillement, apparitions, disparitions.
Si l’on a dans les oreilles un nouveau disque – je pense souvent au plafond de ma chambre, à l’encadrement de la fenêtre et au ciel bleu de l’été tandis que je découvrais et reconnaissais infiniment Washing Machine l’été d’après sa sortie, interdit par l’émotion, c’était mon premier –, on peut y reconnaître ou non des formes. Continuer la lecture de « Buck Meek : « L’enregistrement a été une guérison » »

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Le crabe-tambour – Pierre Schoendoerffer, Belinda Cannone, Valium Aggelein

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

valium aggelein black moon
La lune noire de Valium Aggelein

La puissance des marées, la puissance de ce qui revient. Je soulevais une pierre presque noire et dessous, caché, presque en sourdine, un crabe. Un crabe au vert nébuleux, replié et secret. Signe zodiacal de l’aimée, celle qui revient – toujours. La courageuse, la lunaire à la coupe des yeux unique. Mon amour. Alors, je le regarde ce crabe, méfiant et désirant la force du repli, celui de la cachette. Il se hâte, lentement, il vacille vers les roches. Il regagne l’eau et je le sais -instinctivement – il reviendra ici, dans ces lieux. Il reviendra près de mon cœur. Continuer la lecture de « Le crabe-tambour – Pierre Schoendoerffer, Belinda Cannone, Valium Aggelein »

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Pain-Noir et Balzane reprennent « Je Pense Encore à Toi » de Francis Cabrel (inédit)

Outdoor ceremony at the church, ca. 1900 / Photo : Charles R. Pratsch

On avait peu de nouvelles depuis ce qui paraissait des lustres de l’ami Pain-Noir, une grande chanson, des échos de déménagements, quelques mots de chaleur lors du premier confinement, ce moment que des majorités silencieuses ont dédié, comme souvent le font les majorités silencieuses, à la fraternité.

On a le droit d’aimer ces silences-là, apparents, calmes. Ça va bien avec l’idée que je me fais de Pain-Noir, peu de bruit et peu de fureur, mais des chansons qui de loin en loin, quand on s’y attend le moins, vous explosent en plein cœur.

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Selectorama : Andrew Taylor (Dropkick)

Andrew Taylor / Dropkick
Andrew Taylor / Dropkick

 » Si j’avais choisi mes chansons préférées de tous les temps, j’aurais certainement choisi Elvis Costello, Tom Petty et les Beatles. Mais ça aurait été un peu trop évident : tu me connais déjà. «  C’est vrai qu’on a fini par se connaître un peu, avec Andrew Taylor. De loin en loin, on cause même parfois, à l’occasion. Et puis surtout, il a fini par comprendre – sa modestie naturelle dût-elle en souffrir – que j’entretiens un rapport de plus en plus obsessionnel avec ses chansons. Mélodiques et harmonieuses, simples et belles. Au fil des ans, il s’est même créé comme un équilibre bienheureux entre ma compulsion croissante et sa productivité de plus en plus impressionnante. Continuer la lecture de « Selectorama : Andrew Taylor (Dropkick) »

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Joe Wong, Nite Creatures (Decca)

Joe WongIl n’aura pas fallu bien longtemps pour le dénicher – l’oubli malencontreux, l’omission impardonnable, la boulette du palmarès. L’année 2020 s’achève à peine et mon album préféré vient tout juste de me parvenir. Les circonstances atténuent quelque peu, il est vrai, l’ampleur de la faute. Il est peu fréquent, en effet, dans une ère d’accessibilité universelle et instantanée qu’un album – publié de surcroît sous un label prestigieux et majeur – demeure aussi difficilement accessible : une sortie annoncée en fin d’été, une ou deux vidéos alléchantes diffusées en marge de toute opération de promotion repérable, quelques exemplaires vendus à la sauvette sur le seul site de l’artiste et… et c’est à peu près tout. A se demander si l’œuvre entraperçue est bien réelle. Heureusement, l’assouvissement d’un désir stimulé par ces quelques longs mois d’attente ne s’accompagne, en l’occurrence, d’aucune déception. Au contraire. Quand bien même aurait-on tenté d’imaginer plus bel album qu’on n’y serait sans doute pas parvenu. Continuer la lecture de « Joe Wong, Nite Creatures (Decca) »

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The Bangles, All Over The Place (1984, Columbia)

Dans le milieu des années quatre-vingt, poser avec une Ricken’ sur une pochette de disque a tout d’une déclaration d’intention, particulièrement sur une major. Pensez donc, la gratte des Beatles, Byrds, Creedence Clearwater Revival et des Who ! Deux ans avant All Over The Place des Bangles, nos Dogs s’y étaient essayés sur Too Much Class For The Neighbourhood dans une photo à l’esprit très similaire. Quelques années plus tôt c’était Tom Petty qui posait avec sa guitare fièrement, devant un fond rouge. Les temps ont cependant changé entre Damn The Torpedoes (1979) et All Over The Place (1984). Cinq ans peuvent sembler une infime fraction de temps, mais à l’échelle du rock, c’était alors un tourbillon. Continuer la lecture de « The Bangles, All Over The Place (1984, Columbia) »