Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , ,

The Leisure Society, Arrivals And Departures (Ego Drain/Modulor)

The Leisure SocietyDepuis quand n’avait-on pas écouté – réécouté même – un double album dans son intégralité dès sa découverte, sans éprouver la moindre trace de lassitude, sans tricher en en fractionnant les longueurs indigestes ou fastidieuses ? On a beau chercher, farfouiller dans les tréfonds de vieux souvenirs d’adolescence : la réponse ne s’impose pas. Contrairement à ce cinquième album de The Leisure Society qui s’est immédiatement incrusté avec une force inattendue dans les recoins d’un quotidien dont il a pris possession depuis quelques semaines. Fascinant jusque dans ses moindres méandres, impossible à déloger de cette place centrale et privilégiée qu’il occupe d’ores et déjà tout près du cœur, le diptyque composé par Nick Hemming et Christian Hardy semble doté d’une force et d’une évidence que ne possédaient pas tout à fait les quatre premiers volets d’une œuvre pourtant très appréciable et conséquente. Continuer la lecture de « The Leisure Society, Arrivals And Departures (Ego Drain/Modulor) »

Catégories chroniquesÉtiquettes , , , , , , , ,

Young Gun Silver Fox, AM Waves (Légère Recordings)

Young Gun Silver FoxPas un jour ne passe sans que l’un d’entre nous annonce son départ des réseaux sociaux. La démission de facebook devient l’une des nombreuses figures de styles du monde contemporain, une manière d’affirmer aux yeux des autres sa singularité. Reconnaissons être tous plongés dans une certaine lassitude vis à vis de l’application (ou du site) du géant américain ; la spontanéité des débuts a laissé place à une communication resserrée et contrôlée pas toujours propice à découvrir et échanger avec les autres. Mais parfois des limbes, surgit l’inattendu. Continuer la lecture de « Young Gun Silver Fox, AM Waves (Légère Recordings) »

Catégories chronique anniversaireÉtiquettes , , , ,

The Cure, 
Disintegration (Polydor/Universal)

Les 30 ans du dernier grand album de The Cure

The CureMais comment en est-on arrivé là ? En à peine plus de dix ans, les choses ont incroyablement changé pour The Cure. Né de l’urgence du punk, devenu emblème post-existentialiste (la faute d’Albert Camus), le groupe a vite évolué au gré des humeurs et aspirations d’un leader qui commence par se chercher (un album rose, une compilation américaine) avant de trouver. Trouver une voie (et voix) sonique qu’il s’empresse d’explorer de fond en comble dès les premiers soubresauts de la décennie quatre-vingt. Continuer la lecture de « The Cure, 
Disintegration (Polydor/Universal) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , ,

Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop / PIAS)

Weyes BloodDe la musique d’usage

Pourquoi déposer ou insérer un disque sur ou dans sa platine ? Pourquoi sélectionner sa pochette dans le flow d’un appareil numérique ? Parce que nous avons envie de l’écouter. Parce que nous éprouvons suffisamment longtemps l’envie suffisamment forte d’en faire usage. Une envie qui seule procure l’énergie de choisir ce disque, lui et aucun autre, lui et pas le silence, lui et pas le bruit, pour nous accompagner les dizaines de minutes à venir. Un disque est une compagnie. Continuer la lecture de « Weyes Blood, Titanic Rising (Sub Pop / PIAS) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , ,

The Pearlfishers, Love And Other Hopeless Things (Marina Records)

the pearlfishersC’est l’un de ces instants où le plaisir rare des retrouvailles se mêle à la tristesse du deuil puisque la publication de ce neuvième album de The Pearlfishers – le premier depuis cinq ans ; le second depuis 2007 – coïncide avec l’annonce quasi-simultanée de la fermeture de la belle maison hambourgeoise qui abritait avec fidélité et bienveillance David Scott et ses camarades. Marina Records s’apprête malheureusement à mettre la clef sous la porte et l’on se prend à regretter d’avoir trop souvent considéré comme un acquis secondaire l’existence de cette institution qui a largement contribué à entretenir la flamme d’une pop classique et mélodieuse, révélant au passage quelques talents en marge de leur époque – Brent Cash, pour n’en citer qu’un – tout en préservant ses liens privilégiés avec les vétérans de la scène indie écossaise (Malcolm Ross, Michael Head) pour lesquels elle a souvent constitué un ultime refuge. Scott fait partie de ceux-là et c’est un juste retour des choses qu’il offre à ses protecteurs, en guise d’oraison funèbre, un feu d’artifice musical de très haute tenue. Continuer la lecture de « The Pearlfishers, Love And Other Hopeless Things (Marina Records) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , ,

Astrobal, L’Infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk)

« L’hymne à la vue »

Astrobal L'infini, l'Univers et les MondesNous sommes bien peu de choses… mais nous sommes les témoins, plus ou moins attentifs, du grand tout, de l’infini, de l’univers et des mondes. Attentif Astrobal, témoin contemplatif à la naïveté revendiquée tendrement. Dans son voyage cosmique, inspiré d’une science-fiction qui lui est si chère, il évoque avec lyrisme ses visions hypersensibles, joyeusement. Continuer la lecture de « Astrobal, L’Infini, l’univers et les mondes (Karaoke Kalk) »

Catégories chronique nouveautéÉtiquettes , , , , ,

La Récré, La Récré (BMM Records)

Samedi 13 avril dernier, un certain nombre d’entre nous arpentait les allées de la convention des labels indépendants du Point Éphémère, nos fanzines sous le bras, prêchant la bonne parole. Au même moment, les disquaires de la capitale recevaient l’EP de La Récré édité par le label BMM Records (Black Milk Music Records). La structure, spécialisée dans le Hip Hop Boom Bap ou le Funk possède un catalogue très apprécié des connaisseurs. The Natural Yogurt Band, M.A. Beat!, LTF ou encore Domotic (collaborateur de Xavier Boyer et présent sur la compilation Espaces Urbains) connectent les diggers aux amateurs de pop indé. Continuer la lecture de « La Récré, La Récré (BMM Records) »

Catégories chronique nouveauté

Patrick Michaud, Synthétiseurs, Samplers & Polarweiss ‎(Delodio)

Patrick MichaudDans les années 80, le rêve de beaucoup de parents était que leurs enfants embrassent la carrière d’ingénieur en informatique. C’était le cas des miens. Du coup, j’ai eu droit à mon ordinateur personnel, un Commodore Vic 20 suivi de son grand frère le Commodore 128, avec son lecteur cassette (pour la disquette, c’était trop cher). J’apprenais donc des rudiments de langage basic, je me mettais à saisir du code, en reprenant notamment celui livré avec Hebdogiciel. Tous les samedis, mon père me ramenait même un fascicule de l’encyclopédie à assembler soi-même, ABC Informatique.

Continuer la lecture de « Patrick Michaud, Synthétiseurs, Samplers & Polarweiss ‎(Delodio) »