
Pendant dix ans environ – de 1998 à 2008 – Lolas est apparu comme le condensé le plus parfaitement archétypal d’une certaine idée de la powerpop. Des mélodies immédiatement mémorables soutenues par des guitares agiles et puissantes, des refrains à tomber et des harmonies vocales capables de pourfendre les armures les plus hermétiques. Une langue morte ? Peut-être. Mais Lolas pratiquait cet idiome musical désuet avec cette insouciance naïve qui le métamorphosait, à chaque occasion, en un babil charmant. Alimenté dans une confidentialité presque scandaleuse – aucun des cinq albums publiés à cette époque n’a été distribué en dehors des USA et du Japon – le flot s’était soudain tari sans que l’on sache exactement pourquoi. Continuer la lecture de « Tim Boykin (Lolas) : « Où que je sois, je passe toujours pour un mec bizarre » »

Il y a quelque chose d’immédiat et d’infiniment attirant dans le premier album de
Il n’est jamais aisé de parfaire la spontanéité, de progresser dans l’imperfection ou de peaufiner le fragile. Représentant notable de cette culture indie-pop qui nous tient précisément à cœur pour cette capacité à ériger l’approximation en étendard de l’œuvre,
C’est bien connu, les révolutions présentent entre autres avantages d’offrir parfois une seconde virginité aux ringards les plus anonymes et de faire table rase du passé pour mieux effacer les casiers musicaux les plus chargés. À l’instar de bon nombre de leurs compatriotes britanniques – 

