
Prog. C’est le vilain adjectif facile que certains bas du front réservent habituellement à ce qui leur pose trop de questions. Un raccourci que j’ai moi-même utilisé sans fard pour Aquaserge. Plus souvent à tort qu’à raison. Car même pour le fan absolu de King Crimson que je suis (pour Yes, c’est toujours NO, en revanche), les circonvolutions tapageuses dont j’ai été le témoin semblaient se poser plus dans une logique de l’exagération que de la finesse. Un concert, il y a quelques années, en Belgique, où j’avais eu peine (malgré une certaine excitation et les excès dus au pays, le bien boire et le bien manger) à devancer le magma facétieux de la formation. Un groupe, restreint, qui semblait effectivement marcher à la Vander. Mais c’est précisemment le genre de question que pose l’étiquette infamante du « prog » à nous, ceusses qui venu à l’esthetique, d’abord râpeuse et affirmée du post punk puis celle, variable et bien plus colorée de la pop anglaise indépendante ou non, puis du rock dit « alternatif » de la vieille union des Amériques. En parlant de post punk, je ne saurais feindre la surprise de trouver aujourd’hui, précisement, The Possibility Of A New Work From Aquaserge dans la mythique série Made To Measure du prestigieux label bruxellois Crammed Discs. Continuer la lecture de « Selectorama : Aquaserge »

Si elle a toute sa place au rayon de soleil automnal d’un après-midi pluvieux chez Mémé, voire dans les attentats pâtissiers du regretté*
Ce fut d’abord une simple annonce de type strictement commerciale il y a quelques saisons, pour un site proposant à nouveau des t shirts officiels, des badges et des planches de skate, pas grand chose en fait mais l’espoir d’une reformation inespérée pointait alors et agita pendant une semaine ou deux le landerneau. On connaissait désormais tout des circonstances (suicide du manager, inévitables problèmes de substances) du sabotage d’un des groupe les plus influent de tous les temps, on savait aussi l’impossibilité chronique des trois anciens compères à se mettre d’accord depuis sur quoi que ce soit. Il aura donc fallu toute la passion, la prévenance, la diplomatie et la pugnacité des gens de chez
Dans mon quartier, enfin là où j’habite parfois, il y a une femme qui crie souvent, presque tous les soirs entre 21 heures et 23 heures, elle fait son apparition. On ne sait jamais si elle engueule quelqu’un en particulier ou l’humanité toute entière. Personne ne s’occupe d’elle, personne ne la rassure, personne, pas même la personne à qui elle semble s’adresser, personne ne fait plus attention à elle. Elle fait désormais partie du décor. Un décor permanent d’indifférence. Les raisons existent. On n’a pas à suppléer à la psychiatrie. On ne peut plus rien faire pour elle. Pis, on en a de moins en moins l’idée, ni le désir. En plus, les deux tiers de ce qu’elle émet est un sabir inintelligible que la colère n’arrange en rien. 

