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Seymour Stein, le chant des sirènes

Le mogul du son new-yorkais, des Ramones à Madonna est parti. Interview rétrospective de 2014.

Seymour Stein
Seymour Stein

Seymour Stein a tiré sa révérence début avril, quelques semaines avant ses 91 ans, après avoir inventé, sinon le punk en signant les Ramones, au moins le terme de “new wave” pour permettre aux disques stigmatisés “no future” de passer à la radio. New-Yorkais responsable dans les années 1980 aux États-Unis du succès de la moitié des meilleurs artistes britanniques, des débutants Depeche Mode à celui, posthume, de The Smiths, immortalisé en 1998 par une chanson de Belle & Sebastian sur l’album The Boy With The Arab Strap, voici l’interview d’une légende parue dans la RPM canal historique à l’été 2014. Quatre ans avant la publication par St. Martin’s Press de son autobiographie Siren Song, rédigée par un compatriote journaliste Gareth Murphy et au sous-titre à rallonge désormais ironique, The Autobiography of America’s greatest living record man : spotter of rock talent from The Ramones to Madonna.
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Stranger Teens #4 : « Into The Groove » par Madonna (1985)

Tout l’été, les morceaux qui ont sauvé notre adolescence.

Madonna dans "Recherche Susan désespérément" de Susan Seidelman (1985)
Madonna dans « Recherche Susan désespérément » de Susan Seidelman (1985)

On ne sépare jamais de l’adolescent que l’on a été. Ni de ses disques – Into The Groove -, ni de ses films – Recherche Susan désespérément (Susan Seidelman, 1985) – et ni de ses stars –  Madonna -.  Madonna donc. Chaque disque de la Ciccone donne lieu à une transformation esthétique, chacun y allant de sa période préférée. Moi, la Madonna que je préfère, c’est celle de 1985, celle qui joue cette princesse de la rue habillée de bric et de brocs, assoiffée de vie et sexy comme jamais. Recherche Susan désespérément est, il faut l’avouer, un film médiocre qui n’existe, dans l’imaginaire collectif, qu’à travers sa chanson – Into The Groove – et bien sûr, Madonna qui éclipse par sa décontraction, par son naturel, la bien fade Rosanna Arquette. Continuer la lecture de « Stranger Teens #4 : « Into The Groove » par Madonna (1985) »

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The Factory All Stars

Hier, un message de Dave Haslam sur son compte Twitter rappelait que le 21 mai était le jour anniversaire de l’ouverture de La Haçienda, à quelques jours d’une autre célébration plus funeste, celle des quarante ans de la mort du chanteur de Joy Division. Au moment presque où nous tous sommes allés de notre hommage ou pensée à Ian Curtis – je me suis d’ailleurs rendu compte que le culte voué à sa seule personnalité était redevenu prégnant et donc, gênant –, je me suis replongé dans la discographie du label Factory, quinze d’existence, mais tant de vies changées. À ce moment-là, je me suis souvenu de cette publicité de 1985 où il était inscrit « It isn’t only Lowlife who record for Factory ». Triple dose d’humour pince-sans-rire très mancunien et bien sûr, génial, si tant est qu’on ait les clés, je vous l’accorde. Alors, autant dire qu’à l’époque, cette publicité n’a pas dû remplir son rôle. Continuer la lecture de « The Factory All Stars »

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The Good, The Bad & The Queen of Pop

avant / après

« Now it’s time for a ballad » : le concert court depuis déjà une bonne demi-heure quand Damon Albarn se saisit de sa guitare nylon pour entamer les accords de Ribbons, extrait du dernier album de The Good, The Bad & The Queen. L’ambiance est chaleureuse et décontractée ce soir au Trianon, et la chanson se déroule comme les rubans du titre. Le métier… Seulement, à la fin du morceau, quelque chose se passe : Damon n’est pas satisfait, il nous explique que le concert est filmé, que ces images vont rester « forever and ever », bref il n’est pas content de lui et va rejouer la chanson. Pardon ? Oui. Dont acte. Et c’est reparti pour trois (un peu longues, cette fois) minutes de Ribbons. Difficile après coup de faire la différence. D’accord, la deuxième fois il était peut-être un peu plus dedans, et après ? Le bégaiement a cassé quelque chose, la grâce du moment sans retour possible a laissé place au professionnalisme de l’exécution, un ange est passé et, contre la logique linéaire implacable du temps réel, la chanson a eu lieu deux fois. Laquelle était la bonne ? Continuer la lecture de « The Good, The Bad & The Queen of Pop »