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« Smoke and Mirrors » d’Alex Lee Moyer

Compte-rendu du documentaire sur l’affaire Ariel Pink lors de sa sortie en… 2022.

Un an après les événements du Capitole, peut-on vraiment dire que l’on connait désormais le fin mot de l’histoire ? Smoke and Mirrors (que l’on pourrait traduire par Le Miroir aux alouettes), le documentaire aux nombreux niveaux de lecture d’Alex Lee Moyer diffusé à partir de lundi 24 janvier 2022 sur Amazon Prime, s’avère être l’une des grandes mystifications postmodernes de la culture populaire, et soulève plus de questions qu’il n’apporte de réponses. C’est d’ailleurs là que réside sa principale qualité, au-delà de la duperie merveilleusement orchestrée à laquelle se sont livrés Ariel Rosenberg et John Maus que l’on suit pendant une année, depuis la mise en place du dispositif sous le regard de leur complice et amie réalisatrice Alex Lee Moyer.

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John Maus reprend « Jesus Is Lord » de Kanye West

La chanson, version space-médiévale (John Maus) du Jesus Is Lord issue de l’album Jesus Is King de Kanye West – trêve de tautologies –  est arrivée le 16 octobre dernier via un Tweet accompagné d’un message sommaire : « Tendance en politique ». On le sait l’élection américaine se jouera en grande partie sur le vote des Eglises lourdement draguées en ces dernières semaines de campagne. Il est fort probable que John Maus, chrétien révolutionnaire à ses heures, soit mécontent. On le comprend au détour de cette lapalissade : Jesus is Lord, et bien cocu celui qui essaiera de le faire parler.

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Ariel Pink reprend « Maniac » de John Maus (ou presque)

John Maus et Ariel Pink en 2018

D’accord, cette version tient plus du palimpseste que de la reprise. Ici, Ariel Pink a composé une nouvelle mélodie, réenregistré la basse, ajouté un omnichord, écrit de nouvelle paroles sur le clavier du premier hit de son ami John Maus. Il y a fort à parier que cette version, qui illustre le tout récent documentaire d’Alex Moyer TFW No GF, sera présente sur le troisième volume des fameuses compilation Oddities Sodomies qui accompagnent la série de rééditions des premiers disques du Californien. Et si le cœur vous en dit vous pouvez également visionner la récente interview (laborieuse au début, délirante à la fin) accordée aux joyeux drilles Big Stream.

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John Maus

John Maus
John Maus

Pendant les six années qui séparent l’interview et la chronique que nous proposons de (re)découvrir ci-dessous à l’occasion de ses concerts de la semaine à La Villette Sonique et au TINALS, John Maus n’a publié aucun disque. En ce qui nous concerne, entre We Must Become The Pitiless Censors Of Ourself (2011) et Screen Memories (2017), la terre s’est presque arrêtée de tourner. Dans l’espace cosmique où l’intéressé vit retranché quand il quitte notre planète, il a récemment prétendu que seulement 10 minutes s’étaient écoulées (1). Il est vrai que John Maus, son art et son engagement n’ont pas changé d’un iota.  Pour le reste, précisons que John Maus a eu le temps de se marier, de bricoler un synthétiseur modulaire, de mener à bien une session d’enregistrement dont sont sortis deux nouveaux chefs-d’œuvre (Screen Memories et le tout neuf Addendum) et de répéter ses chansons avec son frère et un véritable groupe pour des concerts toujours aussi spectaculaires, dont celui de ce samedi 02 juin, sur la scène Paloma du This Is Not A Love Song Festival. Continuer la lecture de « John Maus »

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John Maus, Screen Memories (Ribbon Music / Domino)

John MausDès les premières notes de Screen memories, quatrième album de John Maus, le synthétiseur analogique prend une fois encore toute sa place, et ce n’est pas anodin. Crée de toutes pièces par Maus, de la gravure du circuit à l’assemblage des pièces, il définit en grande partie son esthétique. Pour l’ancien clavier d’Animal Collective ou Panda Bear, et proche d’Ariel Pink avec qui il a longtemps collaboré, les sonorités de ces instruments hâtivement estampillées eighties vont plutôt chercher les bases de leurs harmonies au milieu de la renaissance, dans certaines pièces de musique médiévale qu’il a longtemps étudiées. Continuer la lecture de « John Maus, Screen Memories (Ribbon Music / Domino) »