
Je ne suis pas certain que l’on puisse être réellement transformé par un groupe ou une œuvre du passé. Cela n’engage que moi, mais j’ai l’impression que les attachements les plus décisifs, ceux qui in fine marquent le plus, ne peuvent survenir qu’avec des artistes ou des groupes dont on sait qu’ils nous sont contemporains, dont on va pouvoir (et surtout devoir) attendre les prochains albums et que l’on pourra espérer voir en concert. Cela ne signifie évidemment pas que l’on ne puisse pas être touché, bouleversé même, par des œuvres du passé ; ayant traversé l’essentiel de mes années de lycée avec des disques des Beatles, de Jimi Hendrix, du Velvet Underground, de Neil Young ou de la Tamla Motown, je serais d’ailleurs bien mal placé pour soutenir une telle idée. De fait, il est tout à fait possible de connaître des chocs esthétiques majeurs via de vieux enregistrements qui chamboulent notre compréhension de la musique, mais il me semble que le rapport que l’on entretient avec eux est aussi, forcément, plus intellectuel. Continuer la lecture de « Stranger Teens #15 : “Small Town” par John Mellencamp »




N’ayant rien d’autre à écouter, mon frère aîné et moi avons usé la cassette jusqu’à la corde sur l’increvable chaîne stéréo Thomson de nos parents et avons joué en boucle les 45 tours des Stones et de Plastic Bertrand dans notre mange-disque orange, jusqu’à ce que celui-ci finisse par mourir de sa belle mort à force de manipulations maladroites. Angie des Stones et la B.O. de Flashdance me collaient toujours légèrement le bourdon, mais par contre, je ne me suis jamais lassé, même aujourd’hui, du single de Ça Plane pour moi, surtout de la face B – 


Le mois de juin se sera écoulé avec une régularité effarante. Au rythme moyen de cinq publications par jour, le fil d’actualités de mon téléphone n’aura cessé de m’indiquer que