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Dance to the Music #2 : Philly Soul

Soul Train Dancers.

Philadelphie (Pennsylvanie), l’une des villes les plus importantes de la côte Est (avec New York City ou Boston, par exemple) peut compter sur une riche histoire et un rôle prépondérant dans l’indépendance des États-Unis d’Amérique. La symbolique Liberty Bell témoigne de ce passé glorieux. Pourtant dans les années soixante, soixante-dix, l’agglomération perd de sa population, notamment ses classes moyennes. La cité industrielle est gangrenée par la violence des gangs, la pauvreté. Dans ce contexte difficile émerge pourtant l’un des genres les plus soyeux et élégants des années soixante dix : la Philly Soul, dont l’un des mots d’ordre sera justement « Let’s Clean Up The Ghetto« . Moins connue que ses cousines Southern Soul et Motown, cette variante de soul n’en a pas moins marqué l’histoire de ses mélodies satinées et de ses arrangements luxuriants, au point de servir de rampe de lancement à l’un des phénomènes sociologiques des années soixante-dix.

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The Pains of Being Pure at Heart, The Pains of Being Pure at Heart (Slumberland)

En 2019, de nombreux classiques des années soixante et soixante-dix vont fêter de respectueux anniversaires (cinquante et quarante ans), mais n’existe-t-il pas des albums cultes (ou en passe de le devenir) plus proches de nous, auxquels nous pourrions davantage nous identifier, nous qui n’étions pas nés à la sortie de ces monuments ? En scrutant d’une attention débordante ma timeline facebook, je tombe sur un post de Slumberland qui rappelle à dessein les dix ans d’un disque qui m’a personnellement marqué : le premier album des Pains Of Being Pure At Heart, qui porte le nom du groupe. Vendredi dernier, le 1er février, je passais justement Young Adult Friction en ouverture d’un de mes dj sets au Supersonic, juste après un concert de Dead Horse One. La coïncidence était beaucoup trop troublante pour ne pas avoir envie de dire quelques mots sur ce disque significatif.

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Machine Girl – The Ugly Art (Kitty On Fire)

pochette Machine Girl, The Ugly ArtMonolithe effréné d’ultraviolence ultrasensible, The Ugly Art est le plus pur et le plus nécessaire précipité de rage punk post-moderne que pouvait sécréter un monde comme le nôtre en 2018, paysage dévasté aux horizons aussi laids que putréfiés, foutant la haine à chacune de ses circonvolutions débiles. Un disque infiniment furieux envers absolument tout, montrant les dents et écumant sa bile électronique pendant près d’une intense heure de digital hardcore buté et crâneur. Continuer la lecture de « Machine Girl – The Ugly Art (Kitty On Fire) »

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79,5 , Predictions (Big Crown Records)

Notre époque semble être une succession d’événements anxiogènes ne nous laissant guère de répits. Trump, Brexit, Paris à la croisée des flashballs et des voitures cramées… Les étoiles s’alignent pour remettre en cause les fondements de nos existences pacifiques. Au delà de ces événements qui nous touchent tous, il y a nos soucis personnels, ceux au fond plus difficiles à évoquer que les maux de notre temps. Au carrefour de nos vies, plus ou moins accidentées, la musique agit souvent comme un pansement à l’âme, de ceux capables de nous aider à affronter les turpitudes triviales comme les plus confuses. Continuer la lecture de « 79,5 , Predictions (Big Crown Records) »

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Marbled Eye, Leisure (Erste Theke Tonträger)

Nous avions découvert les Américains de Marbled Eye par l’intermédiaire d’une cassette sur le label parisien Gone With The Weed (Police Control, Marauder, Sun Sick, etc.) en 2016. Le 45 tours publié l’année dernière sur Digital Regress (The Shifters) et Erste Theke Tonträger (The Coneheads) confirmait les appétences de la formation d’Oakland pour un post-punk galvanisant, sans nostalgie mal placée. Leisure (2018), premier album de Marbled Eye, toujours chez les Digital Regress (pochette rouge) et Erste Theke Tonträger (pochette bleue) vient à point nommé pour convertir les derniers récalcitrants à la nouvelle vague froide nord-américaine. Continuer la lecture de « Marbled Eye, Leisure (Erste Theke Tonträger) »

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J Mascis, Elastic Days (Sub Pop)

Certains albums résonnent dès la première écoute comme des classiques instantanés. Nul besoin de se les approprier, la familiarité est installée. De la chambre au bureau, ils s’invitent et, mis au défi du quotidien, se révèlent : soit comme les bons paris pressentis, soit comme des emballements éphémères. Quelques semaines après sa sortie chez Sub Pop, Elastic Days semble bel et bien être l’un de ces albums-réconfort difficiles à déloger des platines. Continuer la lecture de « J Mascis, Elastic Days (Sub Pop) »

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Machines #2 – Minimoog : The Model D

Nombreuses furent les machines à marquer l’histoire de la musique pop de ces cinquante dernières années, mais incontestablement, le Minimoog Model D a une place à part dans le panthéon du genre. Il est, à bien des égards, la matrice de la révolution sonore à l’œuvre dans les années soixante-dix. Au delà d’un principe révolutionnaire, il y a le son unique et fantastique d’un instrument pensé pour les musiciens. Cela peut sembler peu parlant (pour le moment) mais le Minimoog a défini dans les grandes lignes à quoi devait ressembler un synthétiseur analogique soustractif monophonique. Des règles encore d’actualité en 2018 ! Continuer la lecture de « Machines #2 – Minimoog : The Model D »

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Papercuts, Parallel Universe Blues (Slumberland)

Papercuts, Parallel Universe BluesCe n’est qu’avec la sortie de Parallel Universe Blues, sixième album de Papercuts, que j’ai découvert la dream pop de Jason Quever et le talent inouï de ce touche-à-tout californien. Tandis que j’écoutais Luna, Beach House ou The Mantles, c’est dans les studios d’enregistrement de ces derniers que le producteur s’affairait. Après quatre ans consacrés à la musique de ses pairs, il se recentre enfin sur sa propre production et, sans doute nourri par ces collaborations au sommet, délivre un album si actuel qu’il est naturellement passé pour celui d’une formation émergente auprès de mes oreilles profanes. Continuer la lecture de « Papercuts, Parallel Universe Blues (Slumberland) »