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Sous Surveillance : Blue Ocean

Blue Ocean
Blue Ocean / Photo : Jess Lynn Goss

Qui ?

Blue Ocean est un duo composé de…
Dave, Guitare & Chant
Rick, Basse, Machines & Chant
Les deux amis avant de déménager en Californie ont joué jadis ensemble dans Puke, un groupe éphémère de noise punk basé à Boston, leur ville natale. Il était donc naturel qu’une fois réunis à nouveau, ils jouent tous les deux dans ce nouveau groupe. Avant un concert, ne sachant pas comment s’appeler, un ami commun leur conseilla sobrement Blue Ocean, le nom d’un morceau du projet solo de Dave, Hummus Boy.

Où?

Oakland. Californie.

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Triptides, Alter Echoes (Alive Records)

En une décennie, Triptides a construit une jolie discographie entre indie-pop et psychédélisme enjoué. Depuis l’inaugural Psychic Summer en 2011, le groupe a publié sept (huit avec la collaboration avec Winter) albums. Chacun affirme un peu plus la proposition de la formation désormais installée à Los Angeles. Si certains albums tendent à développer un son plus indie (Azur en 2015), les Américains semblent avoir trouvé un terrain de jeu dans l’exploration de l’héritage sixties. Alter Echoes ne fait pas exception à la règle. Ce nouvel album, publié par Alive Records (Hacienda, Radio Moscow, Left Lane Cruiser etc.), a cependant été enregistré en studio, au Boulevard Recording à Hollywood. Continuer la lecture de « Triptides, Alter Echoes (Alive Records) »

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KRGA, Moi St. (Hoser Records)

KRGA, Moi St. (Hoser Records)Il y a quelque chose d’immédiat et d’infiniment attirant dans le premier album de Ryan Krga. Une indéfinissable familiarité qui, dès que l’on cherche à poser des mots ou des références sur ce premier sentiment irrépressible de sympathie et d’intimité déjà partagée, fait resurgir quelques traits étonnants qui rappellent un peu Liam Hayes, cette étoile mystérieuse et légèrement toquée qui traverse épisodiquement l’espace-temps de la pop haut-de-gamme. Au-delà même des coïncidences géographiques – Chicago où ils résident tous les deux – on croit discerner une certaine communauté d’inspiration dans ces deux volontés, certes distinctes, mais qui semblent tendre avec la même énergie farouche vers des points de fuite assez similaires. Continuer la lecture de « KRGA, Moi St. (Hoser Records) »

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Opal, Happy Nightmare Baby (SST Records, 1987)

Les rêves sont tissés du même fil que les cauchemars ; David Roback et Kendra Smith ont dû en éprouver la joie et la douleur conjointe pour écrire, composer et chanter ce titre sombre et énigmatique. Happy Nightmare Baby est une balade entêtante douce-amère où se mêlent la voix rocailleuse et suave de Kendra Smith, la guitare confuse et ralentie de David Roback et un clavier lancinant et spectral qui définira bientôt le style néo-psychédélique californien de Mazzy Star. Étonnante cantilène ressurgie de ma mémoire à l’annonce du troisième épisode de liberté conditionnelle… Continuer la lecture de « Opal, Happy Nightmare Baby (SST Records, 1987) »

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Tim Cohen, You Are Still Here (Bobo Integral)

Il n’est jamais aisé de parfaire la spontanéité, de progresser dans l’imperfection ou de peaufiner le fragile. Représentant notable de cette culture indie-pop qui nous tient précisément à cœur pour cette capacité à ériger l’approximation en étendard de l’œuvre, Tim Cohen est parvenu à accumuler sous diverses appellations – The Fresh & Onlys, Magic Trick – une bien jolie collection de petits bibelots d’inconstance sonore, attachants du fait même de leur incapacité à procurer la plénitude, vacillant souvent d’un style à un autre – tantôt folk, tantôt garage ou psychédélique. Toujours enraciné dans les cultures musicales de son San Francisco d’attache, Cohen se risque, à l’occasion de ce sixième album solo, à canaliser davantage son inspiration foisonnante en conférant à ses créations une forme plus ambitieuse et plus aboutie. Continuer la lecture de « Tim Cohen, You Are Still Here (Bobo Integral) »

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The Reds, Pinks & Purples reprend « Chemtrails Over The Country Club » de Lana Del Rey

Glenn Donaldson
Glenn Donaldson

C’est ma fille qui n’arrêtait plus de parler d’elle, après l’avoir découverte au fil de ses écoutes sur Deezer, et m’avait demandé si je la connaissais – j’adore quand elle me demande si je connais un.e artiste et surtout, j’adore si c’est bien le cas… Je lui ai dit la vérité, que je n’avais pas vraiment accroché « à l’époque » – et sincèrement, à part mon léger snobisme d’alors, je ne comprends pas pourquoi parce que cette chanteuse avait quand même – et ce jusqu’à son nom d’artiste à consonance hispanique – beaucoup d’atouts pour me plaire (mon ami Hervé m’avait d’ailleurs bien dit que j’avais tort). Alors, pour un autre média, j’ai demandé le mois dernier à écrire la chronique du nouvel album de Lana Del Rey, sans doute pour impressionner (un peu) ma fille et aussi parce que j’en avais déjà entendu deux ou trois chansons, et c’étaient deux ou trois belles chansons, des chansons de peu, surtout habillées par un piano et une voix débarrassée de toute frime, en particulier celle qui allait donner son titre au disque – et oui, il n’est pas vain de préciser que Chemtrails Over the Country Club, c’est quand même un bel album, hein…

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L’Ivresse Vaine – Damien Jurado, Leslie Jamison, Michel Lang

Collage sauvage et de mauvaise foi de l’actualité culturelle de la semaine

Damien Jurado
Damien Jurado

Il pense à lui chaque jour. Cette tristesse de perdre un ami. Un ami et un fou de l’éclairage musical, un mercenaire usant ses coudes, jour comme nuit, sur du zinc plus ou moins fameux. Saloperie de bouteille, d’ivresse. Saloperie d’alcoolisme. Richard Swift n’a jamais réellement dit adieu à Damien Jurado car Damien Jurado pense à lui chaque jour. Mais ce coma éthylique éternellement imposé n’offre que vide et absence. Il y avait déjà dans la voix de Jurado, ces petites miettes de fleur bleue créant les grandes interprétations et les vastes tristesses. Continuer la lecture de « L’Ivresse Vaine – Damien Jurado, Leslie Jamison, Michel Lang »