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Pop Crimes, Gathered Together (Howlin’ Banana, Safe In The Rain, Les Disques Du Paradis)

Évidemment, c’est une histoire qui n’est plus vraiment la mienne. D’autres – plus jeunes, plus proches du cœur de l’action ou plus directement concernés par les rencontres qui ont permis l’émergence du groupe – se sont déjà chargé de l’évoquer. Depuis les premiers tâtonnements, il y a déjà plus de trois ans jusqu’à la sortie très attendue de ce premier album en passant par la publication de quelques titres et deux Ep’s très alléchants. On y croise des noms, des lieux et même quelques visages familiers des heureux témoins de la vitalité réjouissante de la scène indie-pop – à Paris, mais pas seulement. Eggs, En Attendant Ana, Special Friend ou le Supersonic et l’International à Paris : les destins ont fini par s’entremêler au fil des concerts communs, des départs et des amitiés reconfigurées entre Romain Meaulard, Nicolas Pommé, Morgane Poulain et Quentin Marquès. Continuer la lecture de « Pop Crimes, Gathered Together (Howlin’ Banana, Safe In The Rain, Les Disques Du Paradis) »

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Pop Crimes : « My Friends », dernier arrêt avant le premier album

Pop Crimes sur le tournage du clip "My Friends" à Roubaix.
Pop Crimes sur le tournage du clip « My Friends » à Roubaix.

Chez Section26, nous suivons avec attention les pérégrinations du quatuor indie-rock parisien Pop Crimes, qui égraine les chansons depuis trois ans maintenant et un excellent EP inaugural repéré par Howlin’ Banana. Au côté d’EggS, En Attendant Ana, Special Friend ou Sinaïve, ils représentent une certaine idée de l’indie-pop hexagonale. Après No More Cryin’ dévoilé il y a quelques semaines, voici My Friends, un nouvel extrait de Gathered Together, leur futur album. Celui-ci sortira le 17 novembre prochain toujours chez Howlin’ Banana, aux côtés de Safe In The Rain et Les Disques du Paradis. Cette nouvelle chanson promet un disque passionnant : de Pavement à Sebadoh, Pop Crimes déboule avec un hymne altier et batailleur. La chanson sonne ainsi déjà comme un classique. Le clip, sobrement capté dans le décor de briques rouges de Roubaix par Morgan Eloy & Ky Phung François N’Guyen, offre une juste incarnation à la musique de notre quatre compères (Romain, Morgane, Nicolas et Quentin).

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Chiens de faïence, Faux mouvement (Safe In The Rain / Hellzapoppin)

« Tous ces bonbons cachent pas le goût du Spasfon »

Voilà, j’ai replongé, j’ai plein de nouvelles activités, label et tout. La difficulté, c’est de continuer à écrire sur la musique des autres, parce que quand on s’occupe de la sortie de disques qu’on adore, joués par des gens qu’on aime, on a tendance à avoir un effet tunnel (les gens qui ont un gros stress connaissent ça), c’est à dire qu’on se focalise sur un truc, dont on a une image un peu déformée d’ailleurs et le reste du paysage disparaît, et surtout des choses importantes peuvent nous passer sous le nez sans qu’on bronche. On peut aussi facilement croire qu’il n’y a que ce qu’on sort qui est intéressant. Il ne faut pas que ça dure trop longtemps, parce qu’on peut perdre la joie d’écouter des nouvelles choses, de se laisser aller, et il est aisé de sombrer dans la compét’ surtout, de regarder le voisin en chien de faïence, tiens. Heureusement, il sort plein de disques qui arrivent à te tirer de cet horizon morbide et autocentré. Continuer la lecture de « Chiens de faïence, Faux mouvement (Safe In The Rain / Hellzapoppin) »

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EggS, A Glitter Year (Howlin’ Banana / Safe In The Rain / Prefect Records)

Comment apprécier avec l’illusion de posséder une ouïe toute neuve une musique qui transporte –intentionnellement ou pas, ce n’est pas vraiment le problème – plusieurs décennies de références ? Un premier album d’indie-rock enregistré en anglais par un groupe français : il y avait tout à craindre des obstacles pour qui ne bénéficie plus depuis bien trop longtemps des privilèges de la virginité musicale. Les associations charriées par la mémoire surgissent en premier : on n’y peut rien. Autant les laisser affluer avant d’apprécier ce qui leur survit. L’homonymie d’abord : Eggs était demeuré pendant près de trois décennies cette éphémère formation américaine emmenée par Andrew Beaujon, co-fondateur avec Mark Robinson du label Teenbeat qui n’avait laissé comme seul testament méconnu que deux albums. Dont Exploder, 1994, un fourre-tout génial, un mini-monument à la gloire de la spontanéité bricoleuse et de la prise de risque semi-improvisée pas toujours contrôlée. On y croisait toute une série d’éléments hétéroclites : des harmonies vocales en dérapages contrôlés, des solos de synthétiseurs et des mélodies merveilleuses assemblées à la va-vite. On retrouve, par hasard, un peu de cette bizarrerie splendide sur A Glitter Year. Mais aussi beaucoup d’autres choses et c’est bien mieux. Continuer la lecture de « EggS, A Glitter Year (Howlin’ Banana / Safe In The Rain / Prefect Records) »

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EggS, l’indie next door

Brillant premier album pour le quatuor nord parisien devenu septette

Eggs
Eggs / Photo : Jules Vandale

Il aura pris son temps pour arriver à terme, mais il est enfin là. A Glitter Year, premier et excellent album de EggS est sorti ce vendredi 4 novembre sur Howlin Banana, Safe In The Rain et Prefect Records chez nos amis d’outre-Manche (et en édition limitée chez Rough Trade), on y reviendra d’ailleurs dans peu de temps. En attendant, rencontre avec Charles, Léo, Manolo et Rémi pour discuter fanzinat et héros locaux, musique de copains et références obscures, autour d’une ou deux Super Bock. Continuer la lecture de « EggS, l’indie next door »

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EggS, héros à domicile

Quelques jours avant l’arrivée de leur premier album des franciliens, un nouveau clip fait maison avec amour.

eggs / Photo : Jules Vandale
eggs / Photo : Jules Vandale

I read about your band, you don’t mention my name
I guess you said the truth Facebook is a grave
I saw you play tonight one more local show
Be sure I’ll be there dancing by the stage

Après lecture du premier couplet de Local Hero, je suis un tantinet partagé sur ce que le deuxième single de EggS tente de nous raconter. Est-ce un tacle visant ces “groupes qui se la jouent grosses rocks stars mais qui peinent à remplir une cave avec une jauge de cinquante personnes”, avec supplément mauvaise foi de l’individu visé par ce “I read about your band, you don’t mention my name” un poil désabusé ? Ou est-ce au contraire un hommage à ces “héros locaux”, ceux qui font battre le cœur des tiers-lieux qu’on affectionne tant malgré un son poussiéreux comme une Rickenbacker trouvée dans un grenier ? A en croire Charles Joujoujag, le principal intéressé : “C’est un peu ces deux choses à la fois, et c’est peut-être aussi un des morceaux les plus autobiographiques du disque. Une forme de catharsis tout en restant super accrocheur. Puis on a tous des local heroes. Nick Wheeldon à Paris, la bande de Moleskine à Nantes…


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Pierre Gisèle, Distorsion (Flippin Freaks, Safe In The Rain)

Ce n’est pas parce que je n’habite pas à Bordeaux que je vais me priver des conseils du disquaire du coin, Martial de Total Heaven. Un peu de prosélytisme, des rappels pour les étourdis, sur les réseaux, ça ne nuit à personne, la preuve, j’arrive deux mois après la bataille, mais on s’en fiche. L’EP, Distorsion de Pierre Gisèle est sorti fin janvier et je viens juste de tomber dessus. Pierre Gisèle est une chanteuse issue du collectif Flippin Freaks dont j’avais survolé les sorties jusque là sans accrocher, si ce n’est le J’ai raté ma vie du groupe Teeth, parce que ça parle de dentition, et que ça me touche. Continuer la lecture de « Pierre Gisèle, Distorsion (Flippin Freaks, Safe In The Rain) »

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Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb

Photo : Mono Sterio

Originaire de Sheffield où il jouait au sein de son premier groupe garage-psych-country-soul The Jesus Loves Heroin Band, Nick Wheeldon débarque à Paris en 2012, et à depuis su montrer son talent et son hyperactivité auprès de Os Noctàmbulos, Sex Sux, Necessary Separation et autres 39th and the Nortons. Il compose également en solo de magnifiques balades pop qu’il a sorti récemment sur l’album Communication Problems (Mauvaise Foi / Le Pop Club Records). Parallèlement, Nick organise également des concerts sous le nom de Silence Kills à la Pointe Lafayette à Paris ou tout un essaim de groupes ont pu jouer dans cette cave microscopique où les murs suintent déjà de souvenirs mémorables. Durant le premier confinement, Nick à composé seul une série d’albums dont Everybody’s Trying To Fuck, I Just Want To Make Love est le premier à voir le jour. Il s’entoure de quatre compères Bordelais : Stéphane Gillet (Bootchy Temple), Chop (Prêcheur Loup) et Jules (Cockpit) pour l’enregistrement, et décident collectivement du grain à donner à l’ensemble. Ils forment dans la foulée Nick Drunken Broken Arms And His False Dylan Cobb et accouchent de ce brûlot urgent et incandescent qui sent bon l’Angleterre de Billy Childish comme sur Do You, mais aussi la ballade mélodique (Window Shopping) dont lui seul à le secret de composition. Le groupe prévoit de jouer live début 2022, et ne s’interdit pas de composer ensemble… encore un nouvel album. Pour ce Selectorama , Nick et Stéphane nous livrent leurs influences sur dix titres qu’ils ont choisi ensemble. Continuer la lecture de « Selectorama : Nick Drunken Broken Arms & His False Dylan Cobb »