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#44 : The Nails, 88 Lines About 44 Women (Jimboco & City Beat / Rough Trade, 1982/1992)

The Nails
The Nails, ongles incarnés.

44 disques, 44 posts, mais certainement pas 8800 signes sur ce trésor (bien) caché qui connut plusieurs versions, toutes par le même groupe, The Nails.

A l’automne 1991, Rough Trade décida de lancer un Singles Club, sans faire mystère d’avoir piqué l’idée à Sub Pop. Vous contractiez un abonnement pour six mois ou un an et receviez par la poste un nouveau 45 tours chaque mois – vous pouviez également tenter de le choper chez votre disquaire.
Levitation, le groupe post-House of Love de Terry Bickers, fut la première référence, en octobre. Le single des Nails apparut en février 92, précédant d’un mois un chouette Mercury Rev – une reprise du If You Want Me To Stay de Sly and the Family Stone. La 16ème référence est évidemment chère à mon cœur puisqu’il s’agit de A Marriage Made In Heaven des Tindersticks, la version originale avec Niki Sin de Blood Sausage, pas celle avec Isabella Rossellini.
Bon, 88 Lines About 44 Women dans ma boîte à lettres, ce fut autant énigmatique qu’addictif. Continuer la lecture de « #44 : The Nails, 88 Lines About 44 Women (Jimboco & City Beat / Rough Trade, 1982/1992) »

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#38 : The Red Crayola, Born In Flames (Rough Trade, 1980)

The Red Crayola, sur pouf jaune.
The Red Crayola, sur pouf jaune.

Loin de moi l’idée de venir piétiner les plates-bandes de mes petits camarades mais quand je tombe en pâmoison devant certaines mixtapes labelisées I Like 2 Stay Home, je ne résiste pas toujours à venir m’ancrer, telle une vilaine tique, sur la bande sonore. D’autant que ça me dédouane totalement de trouver un quelconque lien entre confinement et 45 tours sélectionné. Ce fut le cas avec les Zarjaz (cf #14), et après m’être délecté de cet indispensable The Godlike Genius of Mayo Thompson, je réitère en ajoutant un tout petit caillou à l’édifice. Continuer la lecture de « #38 : The Red Crayola, Born In Flames (Rough Trade, 1980) »

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#36 : The Smiths, That Joke Isn’t Funny Anymore (Rough Trade, 1985)

The Smiths, pointillistes et pointilleux.
The Smiths, pointillistes et pointilleux.

I’ve seen this happen in other people’s
Lives
And now it’s happening in mine

Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures.

Inutile de gloser à n’en plus finir sur les Smiths. Encore moins sur la situation présente, qui ne fait plus rire personne.

Juste profiter pleinement de cette chanson, souffler, se requinquer, pour mieux repartir demain. Le chemin est encore long jusqu’au cap des 45.

(Pour l’anecdote et la bonne blague, That Joke est, Hand in Glove mis à part, le titre des Smiths qui s’est le moins bien classé dans le UK Single Chart, plafonnant scandaleusement à la 49ème position. Déjà en 1985, le monde ne tournait pas très rond.)

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#34 : The Woodentops, It Will Come (Rough Trade, 1985)

The Woodentops, âge tendre et têtes de bois.
The Woodentops, âge tendre et têtes de bois.

Au moins nous reste-t-il le libre arbitre, le droit à la volte, l’opportunité de changer d’avis, que seuls les imbéciles se refusent. Ainsi ce matin étais-je parti sur un autre choix – à toute fin utile, je rappelle les règles de cette chronique : exhumer chaque jour un 45 tours de sa collection en lien avec la situation confinée, dérouler une géographie vinylique, intime, domestique, et tant qu’à faire un brin érudite. Les incursions politiques ne sont pas prohibées, non plus que recommandées, ce terrain glissant risquant d’occasionner de répréhensibles sorties de route. Continuer la lecture de « #34 : The Woodentops, It Will Come (Rough Trade, 1985) »

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#10 : Missing Scientists, Big City Bright Lights (Rough Trade, 1980)

Missing Scientists en milieu (presque) stérile.

A force depuis plus de dix jours de vivre ainsi les uns sur les autres du matin au soir (mais Dieu ou Marx merci, pas du soir au matin !), il fallait bien que les questions qui fâchent ressurgissent, malgré nos perspectives d’avenir émoussées.
« Anton, tu sais ce que tu veux faire plus tard ? – Je sais pas moi, genre ornithologue. – Tu veux dire le truc avec les oiseaux ? T’es sûr ? – Ou alors océanographe. Sinon, paléontologue c’est bien aussi, l’étude des fossiles et tout. – Tu ne veux pas plutôt faire prof de lettres ? Ou bibliothécaire, comme tonton Jeanphi et la Karen des Go-Betweens ? Bibliothécaire, mon grand, peut-être le plus beau des métiers du monde. – Non, ça c’est tout cramé. Une chose qui est certaine c’est que ça sera un métier scientifique, on voit bien qu’on en manque en ce moment, avec le virus et tout ». La conversation tenta de se prolonger en claudiquant, avant de s’embourber dans un fatras inextricable convoquant chloroquine, masques FFP2, vaccins et chercheurs manquants – ou en manque, je ne sais plus. Faute de crédibilité et de bagage (quel ascendant peut-on prendre sur un enfant de 14 ans quand on se targue d’avoir obtenu un Bac littéraire et quasi rien derrière ?), je n’eus bientôt plus voix au chapitre. Avant que tout – le désir, le vin, le temps, la mauvaise foi – ne vienne à manquer, je rapatriais l’unique 45 tours des Missing Scientists, considérant qu’il pouvait faire office d’honnête appendice au post de la veille. Continuer la lecture de « #10 : Missing Scientists, Big City Bright Lights (Rough Trade, 1980) »

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#3 : Robert Wyatt, At Last I Am Free (Rough Trade, 1980)

Robert Wyatt grimpe aux arbres.
Robert Wyatt grimpe aux arbres.

A l’instar d’un Syd Barrett (« I know where he lives and I visit him / In a little hut in Cambridge », chantaient en 1981 les Television Personalities), Robert Wyatt est passé maître dans l’art du confinement, à son corps défendant. Wyatt, batteur de Soft Machine, exclu par ses petits camarades après l’album Fourth (1971), puis fondateur de Matching Mole, traduction pataphysicienne du précédent. Wyatt, défenestré par l’éthylisme en juin 1973, Lazare un an plus tard par la grâce de Rock Bottom, un des plus beaux disques de non-rock au monde. Wyatt, en mobilité réduite depuis plus de 45 ans, paralysé des deux jambes. Continuer la lecture de « #3 : Robert Wyatt, At Last I Am Free (Rough Trade, 1980) »

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Transmission #3 — Spéciale Independant Label Market

Spéciale Independant Label Market.
Émission du 07 octobre 2018.
Avec Thomas Schwoerer, Xavier Mazure, Nicolas Plommée et Alexandre Gimenez-Fauvety.

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