En 1972, le batteur madrilène Fernando Arbex est déjà un vétéran de la scène rock ibérique. Passé par le groupe pionnier Los Estudiantes, il est surtout un des piliers de Los Brincos, une des très grandes formations espagnoles des années soixante. Après l’expérience Alacrán, en compagnie du chanteur Iñaki Egaña (ex-Los Buenos), il monte Barrabás, un sextet, chantant en anglais. Le groupe se compose de nombreuses personnalités de la scène rock nationale d’alors : les frangins, d’origine philippine, Ricky et Miguel Morales (ex-Brincos et frère d’Antonio « Junior »), le Cubain Tito Duarte et le Portugais Juan Vidal (ex-Los Grimm). Dans les pas d’Osibisa, Mandrill, El Chicano et Santana, Barrabás expérimente avec les rythmes africains et latins. Festive et dansante, leur musique est une bacchanale de percussions. Arrangées, avec un sens aiguisé du détail, les huit compositions originales de leur premier album, généralement intitulé Barrabás, démontrent un savoir faire à la hauteur de leurs références. Continuer la lecture de « Barrabás, Barrabás (1972, RCA) »
Étiquette : Label : RCA
Catégories mardi oldie
The Primitives, Lovely (RCA Records, 1988)
Formés en 1984 à Coventry dans les West Midlands, The Primitives furent un des groupes les plus à succès de la vague C86. Ils obtiennent, en effet, la sixième place du chart album britannique, avec leur premier disque Lovely, sorti en 1988. Ce succès, ils le doivent en particulier à l’inoubliable tube Crash. Comme beaucoup de grandes chansons, le titre a très vite sa propre existence. Six ans après sa parution initiale, un remix, avec d’inutiles nouvelles pistes, se fraye un chemin sur la bande original de Dumb and Dumber, succès des frères Farrelly. Trop pop pour les puristes, pas assez pour le grand public, les Primitives souffrent parfois de cette position intermédiaire. Continuer la lecture de « The Primitives, Lovely (RCA Records, 1988) »
Catégories 45 tours de confinement
#16 : Orchestre Rouge, Soon Come Violence (RCA, 1982)
Décidément, je n’en rate pas une. Ou plutôt si, justement. Pas plus tard qu’hier au jardin, dans la belle lumière du soleil déclinant, où je tentais de perfectionner mon petit jeu – chipping et approches levées, essentiellement. Or personne, et moi le premier, n’est à l’abri d’un coup mal dosé, d’une trajectoire non maitrisée. Insensible à la recommandation don’t try this at home – et ce n’était pourtant pas faute d’avoir réécouté récemment Accident Waiting To Happen de Billy Bragg – je courus pleine balle vers les dégâts, ceux qui à l’instar des feuilles mortes se ramassent à la pelle. La tête basse et le club entre les jambes, je rentrai avouer mon forfait à la maison. D’où on me rétorqua que ce n’était pas si grave, qu’est-ce que tu veux y faire (sinon aller me nettoyer tout ça fissa). Continuer la lecture de « #16 : Orchestre Rouge, Soon Come Violence (RCA, 1982) »