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Sous Surveillance : Hey! Music

Margosha, Hey! Music / Photo : DR
Margosha, Hey! Music / Photo : DR

Qui ?

Eux, c’est Hey! Music (d’après une marque de jouets musicaux, salut Pianosaurus, Alex Garvin, si tu nous lis) : l’année dernière, Margosha a rencontré Oliver grâce à une collaboration avec Gabin d’Eeyora (interviewé dans l’arrière-magasin en 2024). Plus tard, Nico les a rejoint et le groupe s’est concrétisé. Tous les membres s’investissent vocalement sur les morceaux, c’est un peu l’essence du groupe.

Margosha : guitares, voix, theremin, synthé
Oliver : batterie, voix
Nico : bouzouki, basse, voix
Paule : synthé, voix
Wannès : violon, basse, voix
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Slow Leaves, In Solitude, For Company (Birthday Cake Records)

Je n’écris pas de chansons tristes, j’écris des chansons sur la solitude. Je crois que c’est à partir de ce moment là, quand j’ai lu ces mots, ces mots qui m’ont parlé, que j’ai définitivement chaviré et que j’ai plongé tout entier dans les 14 titres de In Solitude, For Company de Slow Leaves, le projet de Grant Davidson, un musicien canadien qui vit à Winnipeg. Après trois albums réalisés avec un budget très limité sous son propre nom, a fait ses débuts sous le nom de Slow Leaves en 2014 avec Beauty Is So Common, suivi de Enough About Me (2017), Shelf Life (2020), Holiday (2021), Meantime (2023) et enfin, In Solitude, For Company (2025). La vie est semée de ces miracles que peuvent toujours espérer les personnes qui aiment et pour qui aime la musique, pour qui aime les voix douces, pour qui aime ces guitares d’un autre temps, pour qui aime, tout simplement, ce disque est un miracle. Il y a quelque chose qui bouleverse et qui bouleversera ceux qui accepteront de se laisser emporter par ces chansons dépouillées – une voix, une guitare – mais tellement riches – de mélodies discrètes, de mots justes -. Continuer la lecture de « Slow Leaves, In Solitude, For Company (Birthday Cake Records) »

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The Autumn Defense, Here And Nowhere (Yep Roc Records)

The Autumn DefenseIl y a ces deux albums publiés à quelques semaines d’intervalle, coup sur coup, mais tellement différents. Difficile pourtant de résister à la tentation comparative puisqu’ils apparaissent simultanément comme deux surgeons d’un des groupes américains les plus importants du début de ce siècle. Twilight Override de Jeff Tweedy est un triple album – ce seul constat factuel pourrait fort bien suffire à écluser le sujet –  rempli jusqu’à saturation des fragment d’introspection sur l’état dramatique de l’époque et d’ébauches musicales capturées sur le vif, dans une forme de profusion éclectique et d’inachèvement spontané qui n’exclut ni les coups de génie, ni les fausses pistes. Here And Nowhere de The Autumn Defense – ce groupe formé il y a vingt-cinq ans par John Stirratt et Pat Sansone, en marge de leurs activités d’instrumentistes au sein de Wilco – contient tout simplement onze chansons douces, mélodieuses, arrangées avec soin et classicisme, qui parlent le plus souvent de l’amour et du temps qui passe. Toute honte bue, je crois que j’éprouve davantage de plaisir à écouter – et même réécouter trois fois de suite, pour rééquilibrer la balance – le second. Continuer la lecture de « The Autumn Defense, Here And Nowhere (Yep Roc Records) »

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LA PLAYLIST DES NOUVEAUTÉS D’OCTOBRE 2025

A l’heure ou on se réfugie chez soi, cette sélection automnale a tout pour nous réconforter. Un nouveau Stereolab, beaucoup d’artistes qu’on suit depuis quelques temps (Ulrika Spacek, Peel Dream Magazine, Courtney Barnett, Tony Molina, U.S. Girls, Oneohtrix Point Never), des retours en flamme (eat-girls, Galán) et quelques belles découvertes (Snocaps, Gloubiboulga, They Are Gutting a Body of Water), de quoi patienter avec sérénité en observant le monde s’écrouler.

Écoutez cette playlist sur votre plateforme favorite : YouTube, Deezer, Spotify.

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Studio Electrophonique : « Je voulais tenter autre chose »

James Leesley, Studio Electrophonique / Photo : Alain Bibal
James Leesley, Studio Electrophonique / Photo : Alain Bibal

Dans un monde où tout va à cent à l’heure, il n’est pas nécessaire de convaincre James Leesley, seul maître à bord de Studio Electrophonique, que prendre son temps peut rendre nos existences plus riches. Avec seulement vingt-deux titres publiés en sept ans, Leesley a pourtant réussi à s’imposer comme un des songwriters les plus singuliers de sa génération avec une musique minimaliste, flirtant parfois avec le lo-fi, mais avec une vision forte et des idées bien arrêtées. Pour preuve, ce premier album éponyme enregistré sur un huit pistes avec du matériel trié sur le volet qui est accompagné de vidéos somptueuses tournées en système D. Continuer la lecture de « Studio Electrophonique : « Je voulais tenter autre chose » »

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Inclassable Misha Panfilov

Misha Panfilov / Photo : DR
Misha Panfilov / Photo : DR

La procrastination et la dérive au gré des plates-formes de streaming peut parfois mener à des contrées enchantées dont on ne soupçonnait même pas l’existence. Alors que je suivais nonchalamment le courant de l’algorithme, je me suis ainsi tout récemment retrouvé sur l’île merveilleuse de Misha Panfilov, multi-instrumentiste surdoué, aussi prolifique qu’inspiré. Dans la vraie vie ce petit génie estonien qui réside au Portugal n’a cessé de sortir des disques à un rythme frénétique, sans pourtant que la qualité de ses productions n’en soit le moins du monde affectée. Continuer la lecture de « Inclassable Misha Panfilov »

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The Beths, Straight Line Was A Lie (Anti-)

Aujourd’hui, partons à l’autre bout du monde, quelque part dans la mer de Tasman aux confins du Pacifique. Ce mystérieux pays gagne régulièrement la coupe du monde de rugby à notre détriment. Nous sommes à Auckland, la plus grande ville de Nouvelle Zélande à la découverte de The Beths. Si nous connaissons historiquement la scène du Dunedin Sound (The Bats, The Verlaines, The Chills, The Clean etc.), finalement assez peu de groupes actuels nous parviennent. En plus de The Beths, mentionnons tout de même, ces vingt dernières années, les D4, Datsuns, Unknown Mortal Orchestra et les excellents Salad Boys (Trouble In mind). Continuer la lecture de « The Beths, Straight Line Was A Lie (Anti-) »

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Soft Cell, beauté osée

Dave Ball et Marc Almond, Soft Cell / Photo : DR
Dave Ball et Marc Almond, Soft Cell / Photo : DR

Soft Cell, au casque, en arpentant à grandes enjambées la nuit un peu morne d’une ville un peu fade. La rue se voudrait moderne et fun, cool, insouciste, égoissive et jouissante. A cet instant, abandonnée au ressac sans fards de sa réalité revenue avec la nuit, elle n’est que le décor parfait de cette expérience urbaine presque pure, en tous cas intense.

Chorégraphiés par le pulse idéal de machines motownisées avec autant de talent que d’amour, mes pas parcourent la série de fantaisies synthphoniques cruciales qui déploient en moi, une nouvelle fois, leur électricité lyrique, leurs synthèses romantiques. Continuer la lecture de « Soft Cell, beauté osée »