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Jimmy Webb, A Life In Words And Music (Cherry Red)

Jimmy Webb A life in words and music cherry redVingt ans après la première publication de cette rétrospective par Rhino Handmade, épuisée depuis bien longtemps – The Moon’s A Harsh Mistress, Jimmy Webb In The Seventies (2004) – ce coffret rassemble donc les cinq premiers albums solo de Jimmy Webb accompagnés d’un live enregistré à Londres en 1972 et d’un septième CD de démos et d’inédits. Soit le meilleur rapport qualité-prix de l’été, haut la main. S’y trouve en effet condensée une partie de l’histoire de la pop américaine d’autant plus captivante qu’elle commence alors même que le premier chapitre – le plus glorieux – s’est déjà achevé. Cela lui confère un charme tragique et la teinte d’un mystère que la répétition ravissante des écoutes ne dissipera sans doute jamais complètement. Continuer la lecture de « Jimmy Webb, A Life In Words And Music (Cherry Red) »

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Rémi Klein, Friend in Need (Tricatel)

rémi klein tricatelL’année dernière, nous découvrions la formation LORD$ avec leur premier album Speed it Up (2024). Un an plus tard, l’espace d’un instant, Rémi Klein s’échappe du groupe et propose à son tour un essai en solitaire. Le musicien reste cependant fidèle à Tricatel. La maison de disque de Bertrand Burgalat a ainsi publié Friend in Need, le 20 juin dernier, à un mois d’intervalle de l’excellent Blomovinho de Leo Blomov. Si les deux disques prennent des cheminements fort différents, quelque chose les relie sensiblement. Il est question d’une pop ouvragée, ne dédaignant pas quelques subtilités harmoniques et s’inscrivant (partiellement) dans un héritage seventies. Continuer la lecture de « Rémi Klein, Friend in Need (Tricatel) »

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Selectorama : Baignade Sauvage #5

Pour la cinquième fois déjà, la sublime Vallée du Tarn s’anime au son des « musiques hors normes, aventureuses et inclassables », comme le précise Benjamin Maumus, responsable de la programmation de ce festival engagé et militant, où la campagne s’impose comme écrin préservé. A Ambialet, petite commune de 500 âmes située à l’est d’Albi, « la découverte est de mise, tous les projets à l’affiche tous méritent le même intérêt, le même éclairage, pas de classement ni de tête d’affiche ici », nous confirme-t il. Un choix serein détaillé dans ce selectorama estival où il ne manque que les sons de la nature. Continuer la lecture de « Selectorama : Baignade Sauvage #5 »

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Fortunato Durutti Marinetti, Bitter Sweet, Sweet Bitter (We Are Time/Quindi)

Fortunato Durutti Marinetti : derrière ce pseudonyme aux résonances anarcho-futuristes, se dissimule – ou s’expose, c’est selon – Daniel Colussi, un songwriter d’origine turinoise, installé au Canada et qui est parvenu en quelques albums – celui-ci est déjà le quatrième – à édifier l’une des œuvres les plus originales et les plus passionnantes des années 2020. A l’instar de quelques-uns de ses plus illustres prédécesseurs – Leonard Cohen, Baxter Dury – Colussi s’est engagé tardivement, la trentaine déjà bien entamée, dans cette non-carrière solo d’interprète presque réticent, après plusieurs décennies de tâtonnements collectifs au sein de diverses formations confidentielles – The Shilohs, The Pinc Lincolns. Trop tard en tous cas pour se bercer encore des illusions adolescentes communément associées à la reconnaissance publique ou pour songer à s’excuser de chanter sans être vraiment chanteur. Continuer la lecture de « Fortunato Durutti Marinetti, Bitter Sweet, Sweet Bitter (We Are Time/Quindi) »

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Richard Pinhas, Iceland (Polydor, 1979)

À la fin des années soixante, l’arrivée des synthétiseurs comme le Minimoog change profondément la musique populaire. D’abord, utilisé pour ses textures inattendues et singulières (toute la moogsploitation), l’outil électronique devient un instrument à part entière. Qu’ils pratiquent la disco, le rock progressif ou le jazz-funk, de nombreux musiciens s’approprient leur synthétiseur. Dans les années 70, des courants naissent même sous son impulsion. Si l’Allemagne a le vend en poupe de Berlin (Tangerine Dream, Klaus Schulze) à Düsseldorf (Kraftwerk, Cluster), la France n’est pas en reste et développe une riche scène électronique à la fin des années 70. Parmi les pionniers figurent certainement Jean-Michel Jarre ou Richard Pinhas. Continuer la lecture de « Richard Pinhas, Iceland (Polydor, 1979) »

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Serge Clerc, ligne claire

Comateens / Pochette : Serge Clerc
Comateens / Pochette : Serge Clerc

Si la passion pour la chose musicale nous a attrapés pendant les années 1980 – et en particulier lors de leur première moitié –, il était souvent impossible de dissocier le fond (les chansons) de la forme (ce qui les emballait, tout en nous emballant). Avec l’émergence du punk et des graphistes qui étaient tout à la fois voleurs et novateurs, certaines pochettes de 45 tours ou albums justifiaient à elles seules l’achat d’un disque – ou peu s’en faut. Dans un joyeux foutoir et avec un vent de liberté et de créativité qui allait faire voler en éclats la « chappe de plomb culturel » qui sévissait en France lors des années 1970, des dessinateurs allaient faire de leur 9e art un acteur majeur du monde de la musique et détruire les carcans. Continuer la lecture de « Serge Clerc, ligne claire »

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Sous Surveillance : The Moment Of Nightfall

Le groupe devant Nanahari, célèbre petite salle obscure de Tokyo

Qui ?

The Moment Of Nightfall est l’association de membres de la scène indé Japonaise, venant de Pervenche, Penny Arcade, Red Go-Kart et Kokyu.
Masato Saito : guitare, chant
Miki Hirose : guitare, claviers
Yuji Usui : basse, synthé
Tomomi Usui : chant, claviers
Yoko Satori : chant

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La première fois d’Idlewild

Idlewild / Photo : DR
Idlewild / Photo : DR

En 2002, les Écossais d’Idlewild avaient toutes les cartes en main pour casser la baraque au Royaume-Uni avec leur quatrième album. Noel Gallagher était en cale sèche, Coldplay occupait un certain créneau… Il y avait donc une place à prendre. Le 15 juillet 2002, Idlewild publiait fièrement The Remote Part, un disque qui avait tout, sur le papier, pour réussir. Enregistré avec Dave Eringa après des sessions de travail partagées avec Stephen Street (The Smiths, Blur) et Lenny Kaye, The Remote Part tentait vainement de faire la synthèse entre les cours de musculation d’Oasis et les leçons sentimentales de Coldplay. Il y avait de belles choses et de belles longueurs. Continuer la lecture de « La première fois d’Idlewild »