
C’était il y a quinze ans, pendant l’été – et la saison était plutôt bien choisie : le premier album d’une chanteuse américaine dont le nom d’artiste avait tout pour (me) plaire – A Girl Called Eddy, en clin d’œil même pas dissimulé à A Girl Called Dusty – sortait un premier album formidable de pop vintage. Un album qui devait beaucoup à la période charnière des années 1960 et 1970, aux filles dont le prénom se terminait par le son « i » et au savoir-faire d’un admirateur métamorphosé en producteur, le toujours hautement recommandable Richard Hawley. D’une voix légèrement voilée, Erin Moran chantait avec cette pointe de mélancolie qui rythme si souvent la vie des mélodies jolies comme des cœurs, parfaitement servies par des arrangements d’un autre temps. En dix compositions et une reprise, la jeune femme surgie d’un peu nulle part signait le genre de disque qui allait faire que nos nuits allaient être pendant plusieurs mois plus belles que vos jours. Continuer la lecture de « Selectorama : A Girl Called Eddy »

Il est toujours facile de moquer les tops et autres listes de préférences qui fleurissent chaque fin d’année, quand on est toujours sûrs de ses goûts bien arrêtés, que rien, ni personne, ne pourra jamais bousculer. C’est un peu l’inverse chez moi, la musique restant pour toujours ce matériau bien mystérieux, comme des sables mouvants sur lesquels j’avance continûment et imprudemment, au risque d’être aspiré ici ou là, sans crier gare… Mon 

Le plus étonnant, c’est que ce ne soit pas arrivé avant… Je ne sais vraiment pas comment cela est possible. Comment peut-il se faire que ces deux hommes ne se soient pas retrouvés plus tôt dans le même studio ? Cela pourrait presque relever d’un vaudeville des années 1970 – on imagine bien les scènes, insistant sur le comique de répétition : l’un quitte la pièce au moment même où l’autre fait son entrée. Je crois que nous sommes à peu près tous d’accord : il n’est pas besoin à ce moment de l’histoire de rappeler qui sont
L’autobiographie musicale est un genre particulier, puisque de part sa nature même, il ne constitue pas le premier choix artistique de son auteur, d’où une qualité souvent très inégale. En bas de l’échelle se trouvent les mémoires publiées pour des raisons financières (aucun artiste au sommet de sa gloire ne prendrait le temps de publier un livre), ou pour faire partager au monde la découverte de la sobriété / Dieu ou « la spiritualité »/ la famille. Heureusement, la motivation peut aussi être artistique, comme pour